Le président d’Alternative LGV et vice-président du Conseil départemental craint que la note puisse encore s’alourdir.
A la suite de l’arrêt, vendredi 13 décembre, de la cour d’appel administrative de Paris qui condamne plusieurs collectivités du Sud Ouest à payer les sommes relatives au financement de la LGV Bordeaux-Tours, dont le Département de Lot-et-Garonne, Raymond Girardi éprouve « colère et injustice ».
Président de l’association d’élus opposés à la ligne grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et vice-président d’un conseil départemental sommé de payer à SNCF Réseaux la bagatelle de 20,8 millions d’euros pour la ligne Bordeaux-Tours donc, Raymond Girardi craint une addition autrement plus salée à l’avenir. Le Bordeaux-Tours devrait coûter au total 34 millions d’euros au Conseil départemental et donc aux contribuables lot-et-garonnais.
Epée de Damoclès
« En 2008, nous avions adhéré au protocole Bussereau de financement pour l’ensemble du projet LGV du grand Sud Ouest qui concerne aussi bien le Bordeaux-Tours, le Bordeaux-Toulouse et les lignes vers l’Espagne. Nous avions pris une délibération en ce sens et nous avons été le seul département à signer avec RFF une convention dans ce sens et à commencer à payer la note, soit 14 millions, quand les autres ne déboursaient rien, déplore l’élu. »
Lire la suite : Lot-et-Garonne : le Département condamné à payer la LGV
Chers amis,
Vous avez sans doute constaté dans la presse, en particulier La Dépêche, que l’Occitanie se livrait à une nouvelle campagne pro-LGV. Il nous fallait réagir.
Dans un premier temps, une réunion interdépartementale de toutes les associations luttant contre le projet GPSO s’est tenue à Bordeaux. Il y avait là les représentants du Pays Basque, des Landes, de Gironde, du Lot-et-Garonne, du Tarn et Garonne et de Haute Garonne. Une action simultanée de réunions publiques a été décidée et aura lieu en début d’année. Des précisions vous seront données ultérieurement.
Dans un second temps, un rendez-vous a été obtenu avec Madame Sophie Borderie, présidente du Conseil départemental 47 afin de lui rappeler notre opposition à la LGV et de lui demander de fédérer les élus de notre département autour du réaménagement de la ligne existante.
A cette occasion, nous lui avons également demandé d’obtenir un entretien avec Madame la ministre des transports Elisabeth Borne afin de lui exposer l’urgence de la modernisation de la ligne Bordeaux-Toulouse.
Madame Borderie partage notre position et a accepté notre double demande. Nous ne manquerons pas de vous informer de la suite qui y sera donnée.
Je profite de cette occasion pour vous souhaiter ainsi qu’à vos familles de très joyeuses fêtes de fin d’année.
Avec toutes mes amitiés
Charles D'Huyvetter
> Au mois d’octobre, l’un des trois tronçons composant le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, a vu sa déclaration d’utilité publique (re)validée. Une avancée significative mais passée inaperçue. L’occasion de refaire le point sur ce dossier au long cours.
C’est une étape qui était attendue par les défendeurs de la LGV Bordeaux-Toulouse : le 17 octobre 2019, la justice bordelaise a reconnu la légalité de la déclaration d’utilité publique des aménagements ferroviaires Sud de Bordeaux (AFSB) qui avait été annulée en 2017.
C’est un pas important puisque ce projet est l’un des trois éléments du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest, le fameux GPSO, qui comprend également des aménagements ferroviaires au nord de Toulouse (AFNT), ainsi que les deux LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Désormais, sur ces trois tronçons, un seul est en attente de sa déclaration d’utilité publique, l’AFNT, qui pourrait intervenir dans le courant du premier semestre 2020. « On peut s’attendre à la même décision », espère Jean-Luc Gibelin, vice-président de la Région Occitanie en charge des Mobilités et infrastructures transports, « et cela nous permettra de se concentrer sur la prochaine étape ».
La prochaine étape, c’est la validation de la « Lom », la loi d’orientation des mobilités, dont le parcours législatif dure depuis plus d’un an (il vient d’être rejeté par le Sénat mais devrait néanmoins être adopté définitivement par l’Assemblée nationale). La LGV Bordeaux-Toulouse figure dans la Lom au titre des investissements prioritaires.
Lire la suite : Chantier de la LGV Toulouse-Bordeaux : où en est-on?
Annoncée en 2022 puis reculé de dix ans au moins la LGV continue d'opposer promoteurs et défenseurs de l'aménagement des lignes existantes./ Photo DDM.archives Jean-Michel Mazet.
Le 19 septembre, nouveau rendez-vous judiciaire et juridique pour le projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse. La bataille est loin d'être terminée.
Lire la suite : Projet de LGV : la souris continue de courir après le chat
Page 74 sur 170