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Après l’A69, la LGV Bordeaux-Toulouse va-t-elle devenir un nouveau front de contestation ?
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16 octobre 2024 - La Dépêche

Le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse continue de susciter des oppositions, notamment en Gironde. Au point de devenir un nouveau point de ralliement pour tous les opposants aux chantiers d’infrastructures de transports ?

Après la route, le rail ? Alors que la contestation de l’autoroute A69 entre Castres et Toulouse est toujours très forte, un nouveau front de contestation contre un grand chantier d’infrastructures de transport semble s’ouvrir en Gironde, cette fois contre la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse, maillon essentiel pour rapprocher Toulouse de Paris en 2032.

Le week-end dernier, les opposants à la future ligne ferroviaire, rejoints par le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre, se sont retrouvés à Lerm-et-Musset, un village à 75 kilomètres au sud de Bordeaux, pour exprimer leur opposition et assurer de leur volonté d’ « amplifier » leur mouvement. Selon la gendarmerie, 800 à 1 000 personnes, dont une « forte proportion » de militants « encagoulés », se sont réunies dans un campement. Les gendarmes ont recensé une vingtaine de personnes « fichées S » et d’autres déjà contrôlées lors de manifestations contre l’A69.

 

Aux confins de la forêt landaise, la manifestation (non déclarée) a pris la forme de jeux. Une tour en bois de plusieurs mètres de haut, censée servir de « vigie » pour la suite, a été érigée dans la vallée du Ciron, un affluent de la Garonne, et sa hêtraie ancestrale, site classé Natura 2000 et menacé par la LGV selon les opposants.

« LGV démentielle et ruineuse »

« L’enjeu, c’est de généraliser la mobilisation pour ne pas laisser passer cette LGV démentielle et ruineuse », a expliqué Jean Olivier, membre de la coordination « LGV non merci ». « On a vraiment besoin d’amplifier la communication sur tous les problèmes liés à ce projet », a renchéri Marie-Christine Hergle du collectif « LGV NiNa » (Ni ici Ni ailleurs).

La contestation passe aussi par « des canaux légaux », à l’instar de parlementaires girondins – de LFI à LR, en passant par EELV et le MoDem – qui réclament au gouvernement un moratoire et/ou un référendum local sur la LGV. Parmi eux, le maire Écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic, qui dénonçait ce week-end rien moins qu’« un projet néfaste et dangereux pour notre région et pour notre pays » … alors que sa ville bénéficie très concrètement des retombées socio-économiques du TGV Bordeaux-Paris qui – faut-il le rappeler – a été financé aussi par les contribuables occitans…

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« Le GPSO n’est plus un projet mais un chantier »

Pour rappel, le financement du Grand projet sud-ouest (GPSO) a été chiffré à 14,3 milliards d’euros, financés par l’Union européenne à 20 %, l’État à 40 % et les collectivités locales dont les régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie à 40 %. Enfin, plusieurs sondages ont montré ces derniers mois que la LGV était plébiscitée par les Français. En avril, un sondage Odoxa montrait que le projet était soutenu par 78 % des Français et 95 % des Espagnols.

« Le GPSO n’est plus un projet mais un chantier depuis quelques mois déjà. La Ligne Nouvelle du Sud-Ouest est en construction et c’est une excellente nouvelle pour les habitants du Sud-Ouest. Contrairement à ce qu’on peut lire parfois, la grande majorité des contributions en rapport avec l’objet de l’enquête publique sont positives et ont permis d’établir les recommandations, que nous suivrons à la lettre dans l’intérêt des usagers et des riverains, pour le développement des mobilités quotidiennes », a déclaré le président PS de la Région Nouvelle-Aquitaine et président de l’Établissement public SGPSO, Alain Rousset, lors d’une réunion des partenaires à Bordeaux le 7 octobre.

 

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