Un rassemblement du Cade contre la LGV en 2015 (archives). © Isabelle MIQUELESTORENA
Le récent engagement de l’Etat dans le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse est salué en Occitanie comme “le fruit d’un travail important des élus de la métropole, du conseil départemental, de la région”. Des élus ? Pas seulement.
Le lobbying occitan
On connaît les interventions de Vinci et d’Eiffage pour accélérer les projets de LGV auprès des gouvernements. Entre gens issus des mêmes écoles (X, Ponts) on s’entend toujours…
En Occitanie les “patrons” s’en remettent à Jean-Louis Chauzy, président du Ceser (regroupant, entre autre, 54 membres d’entreprises) et d’Eurosud Team, “un outil de prospective au service des collectivités et des entreprises”. Cette association “entretient des relations privi- légiées avec de nombreux porteurs de projets, maîtres d’ouvrages ou structures de lobbying”. Ses actions “mobilisent des collectivités, chambres de commerce régionales et territoriales, fédérations, clubs d’entreprises, entreprises”.
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LGV Bordeaux-Toulouse : une vingtaine d’opposants devant la gare d’Agen
La LGV ? Trop cher pour un gain de temps inutile, et pénalisant pour les villes moyennes : les opposants ont tenu une conférence de presse ce vendredi 7 mai devant la gare d’Agen.......
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Les anti-LGV se rappellent au souvenir de Macron
C’était le 1er juillet 2017, lors de l’inauguration de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes. Fraîchement élu, Emmanuel Macron le dit en public : « Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, c’est celui des transports du quotidien, c’est celui de l’ensemble des mobilités prioritaires à mes yeux […] Le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là […] »...........
Le récent engagement de l’Etat dans le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse est salué en Occitanie comme « le fruit d’un travail important des élus de la métropole, du conseil départemental, de la région ». Elus ? Pas seulement.
Le lobbying occitan
On connaît l’entregent de Vinci et d’Eiffage, pour accélérer les projets de LGV. Entre gens issus des mêmes écoles (X Ponts) on s’entend toujours…
En Occitanie les « patrons » ont confié cette tâche à Jean Louis Chauzy, président du CESER[1] (qui regroupe, entre autre, 54 membres d’entreprises) et d’Eurosud Team, « un outil de prospective au service des collectivités et des entreprises ». Cette association « entretient des relations privilégiées avec de nombreux porteurs de projets, maîtres d’ouvrages ou structures de lobbying ». Ses actions « mobilisent des collectivités, chambres de commerce régionales et territoriales, fédérations, clubs d’entreprises, entreprises ».
En mars 2016, elle organise un colloque intitulé «Innover pour financer les grandes infrastructures du sud-ouest européen». En juin, Chauzy est reçu au ministère des transports avec Bruno Cavagné, président de la fédération nationale des travaux publics, et Michel Colombié, représentant de la chambre de commerce de Midi-Pyrénées, pour mettre en place un comité de financement de la LGV.
Il se joint aux élus pour faire voter par les sénateurs et les députés un amendement autorisant la création de sociétés de projet pour accélérer la réalisation d’ infrastructures comme les LGV et inscrire le projet Bordeaux-Toulouse dans la loi LOM.
En ce début Mai, avec des trémolos dans la voix certains se sont réjouis, avec une synchronisation presque parfaite de la pluie de milliards soudain disponibles pour les LGV. Pour les opposants à ces lignes inutiles, destructrices et ruineuses, cela ne constitue pas vraiment une surprise. Nous avons toujours dit que bien que les déclarations et rapports officiels s'accumulaient en faveur de la fin de ces infrastructures, les tractations électorales et manœuvres diverses pouvaient ressurgir comme après le premier recul de 1992 est apparu le débat public de 2006.
Tractations: comme une légère odeur de fange:
1,38 milliards d'euros pour la LGV Marseille-Nice et hop, Muselier et Estrosi vont lécher la gamelle à la main du macronisme. Même que Moudenc maire de Toulouse se fend d'un communiqué de soutien à ces derniers qui se font tirer l'oreille à Paris. Et oui, lui aussi a eu sa gamelle: 4,1 milliards pour Toulouse-Bordeaux.
Localement, on assiste avec un suspens insoutenable au numéro d'équilibriste de Mathieu Bergé. Après avoir sauté en marche du train PS et s'être agrippé au train Génération.s, après avoir été "plutôt contre" la LGV aux municipales, le voilà qui saute à nouveau dans le train Rousset en abandonnant le train Génération.s. Et le patron local du Medef se fend lui aussi des vieilles rengaines sur le prétendu enclavement du Pays Basque. (enclavement qui a du échapper aux nombreux acheteurs qui font exploser la bulle immobilière locale au détriment du droit à se loger des jeunes, et aux journaux qui classent joliment Bayonne au palmarès des villes attractives)
Des petits rappels qui ne feront de mal à personne:
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