6 octobre 2024 - Sud Ouest
La préfecture de Gironde craint que des débordements se produisent en Gironde, comme cela fut le cas à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres© Crédit photo : XAVIER LEOTY / SO
Du 11 au 13 octobre, les Soulèvements de la Terre et le collectif LGV Non Merci organisent un week-end de mobilisation en Gironde. La préfecture prend déjà des mesures visant à anticiper les tensions
Concerts et formations
La préfecture de la Gironde s’appuie sur le passé militant des Soulèvements de la Terre pour justifier ces arrêtés. « Le collectif des Soulèvements de la Terre se caractérise par la promotion d’un nouveau type d’actions collectives violentes, inspirées directement de l’ultragauche impliquant le recours à la violence à l’encontre des forces de l’ordre, ainsi que par la légitimation de la pratique des actes de dégradations, de sabotages ou d’intrusions à travers le concept de « désarmement » qui vise en réalité à détruire les biens concernés ». Pour appuyer son argumentaire, la préfecture liste, dans son arrêté, des faits survenus àSainte-Solineou sur lechantier de l’A69.
Elle estime également que le nombre de manifestants attendus en Gironde « se situe entre 3 000 et 5 000 personnes, dont 10 % d’individus considérés comme très violents. Ces membres radicaux sont susceptibles d’acheminer en amont de la manifestation et au moins 72 heures avant des armes » pour en découdre avec les forces de l’ordre.
Si les arrêtés préfectoraux couvrent le territoire de 30 communes girondines, c’est parce que « les lieux de rassemblement ne sont pas exactement connus ». Surson site, le collectif LGV Non Merci liste tout de même quelques actions envisagées, comme l’implantation d’un village de lutte avec des stands associatifs, des conférences, des formations contre les violences sexistes ou sexuelles et des concerts.