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LGV Bordeaux-Toulouse : des parlementaires demandent à Michel Barnier un moratoire et un référendum
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3 octobre 2024 - Le Figaro +Aqui.fr

NdlR Tgv en Albret : Sur le même sujet : Aqui.fr  cliquez : : Vers un referendum sur pe projet GPSO ?

Pour info : Les signataires du courrier : 
Nicolas Thierry, député de la 2ème circonscription de Gironde (EELV)
Loïc Prud’homme, député de la 3ème circonscription de Gironde (LFI)
Sophie Mette, députée de la 9ème circonscription de Gironde (Modem)
Mathilde Feld, députée de la 12ème circonscription de Gironde (LFI)
Mme Monique De Marco, sénatrice de Gironde (EELV)

Quatre députés et une sénatrice, issus des rangs de la gauche, du centre et des écologistes, ont écrit au premier ministre pour lui demander la mise en place d’un moratoire et l’organisation d’un référendum sur ce projet contesté.

Alors que le budget 2025 devrait être bientôt présenté à l’Assemblée nationale, et que le déficit public serait en passe de dépasser les 6% du PIB, plusieurs élus girondins proposent une piste d’économies de quelques milliards d’euros : renoncer à la création d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, au profit de la rénovation de la ligne existante. Pour enfin trancher ce débat qui fracture le sud-ouest depuis des décennies, cinq parlementaires ont écrit à Michel Barnier - qui a prononcé son discours de politique générale ce mardi après-midi - pour que les citoyens concernés par ce vaste aménagement puissent se prononcer une fois pour toutes.

Cette LGV s’inscrit dans le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Un chantier monumental à 14,3 milliards d’euros pour relier Bordeaux à Toulouse puis Bordeaux à l’Espagne via des lignes à grande vitesse, avec le soutien financier de l'Union européenne et des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Plusieurs voix se font toutefois entendre pour dénoncer son coût, l’impact délétère sur l’environnement ainsi qu’un aménagement qui implique de taxer les populations locales qui ne bénéficieront pourtant pas de ces trains, lesquels ne feront que traverser leur territoire sans s’arrêter.

Pour«sortir par le haut»de ce débat, les parlementaires souhaitent que les habitants des 2340 communes soumises à cette taxe spéciale d’équipement puissent exprimer leur opinion.«Un référendum local permettrait non seulement de clore ce débat interminable, mais aussi de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions, en leur offrant un moyen direct de participer aux décisions qui affectent l'avenir de leur territoire», écrivent les élus dans leur lettre au premier ministre. Ils affirment que s’il a été possible d’organiser une consultation à Paris sur les trottinettes électriques,«il serait inconcevable de refuser une consultation pour un projet de cette envergure».

Une économie de 8 milliards d’euros

Dans leur lettre, les élus épinglent«les bénéfices supposés du GPSO, tels que la réduction des temps de trajet et les éventuelles retombées économiques», qui pèsent peu«face à la réalité de l'impact environnemental du projet». Environ 5000 hectares d'espaces naturels seraient en effet détruits, dont près de 2000 hectares de forêts.«De plus, les émissions de CO2, estimées à plus de 15 millions de tonnes, viennent contredire nos engagements écologiques.»Les élus rappellent que«des alternatives existent, plus économiques et plus respectueuses de l'environnement», comme la modernisation des lignes ferroviaires existantes, afin«de réduire les temps de trajet tout en minimisant les coûts et l'impact écologique», en économisant jusqu’à huit milliards d’euros.

Alors qu’ils étaient huit parlementaires de tous bords à se soulever contre le GPSO en juin, ils ne sont cette fois que cinq à avoir signé cette lettre : les députés Nicolas Thierry (Les Écologistes), Loïc Prud’homme (La France insoumise), Sophie Mette (Mouvement démocrate), Mathilde Feld (La France insoumise) et la sénatrice Monique de Marco (Les Écologistes). Pour autant, l’absence des autres élus mobilisés s’expliquerait surtout par une volonté d’agir rapidement.«C’est une question de délai de signature», explique l’écologiste Nicolas Thierry.«Il n’y a pas de fracture du pôle parlementaire.»

«Je me rangerai derrière le verdict des urnes»

Alors que ces huit élus de diverses étiquettes - allant des Républicains à LFI - semblaient crier dans le désert depuis plusieurs années, la nomination du nouveau gouvernement - et les choix budgétaires qu’il devra prendre rapidement - leur donne en effet une courte fenêtre de tir. Leur lettre, écrite il y a plusieurs mois, était restée en suspens à cause des élections législatives anticipées. Ils espèrent désormais que leurs arguments seront entendus à Paris. Nathalie Delattre, ex-sénatrice et membre historique de ce club de parlementaires opposés au GPSO, a d’ailleurs été nommée ministre déléguée aux relations avec le Parlement.«Je compte sur elle pour plaider dans le sens que nous portons depuis des années», explique Nicolas Thierry. 

Pour organiser ce référendum dans les meilleures conditions et«garantir une consultation juste», les élus souhaitent que la Commission nationale du débat public (CNDP) soit missionnée, afin de«produire une synthèse des données existantes et organiser un débat équilibré entre les partisans et les opposants du projet». La CNDP a d’ailleurs été créée en 1995, dans le cadre de la loi relative au renforcement de la protection de l’environnement, dite«loi Barnier», car Michel Barnier était à l’époque ministre de l’Environnement, dans le gouvernement d’Édouard Balladur. Quelle qu’en soit l’issue, ce vote pourrait clore définitivement cet épineux sujet d’aménagement.«Je suis opposé au projet tel qu’il est proposé aujourd’hui, mais je me rangerai sans une seconde d’hésitation derrière le verdict des urnes s’il y a un référendum local», affirme Nicolas Thierry. Pour que ce procédé démocratique fonctionne, les partisans du GPSO devront s’engager à en faire de même.

 

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