11 octobre 2024 - Sud Ouest
Lors d’une manifestation anti-LGV organisée à Cadaujac en avril.© Crédit photo : Archives Jean Maurice Chacun / SO
La manifestation, non déclarée, était prévue à Lerm-et-Musset, dans le Sud-Gironde, du 11 au 13 octobre. La préfecture craint des débordements
La préfecture de Gironde a pris ce jeudi 10 octobre un arrêté visant à interdirela manifestation anti-LGV prévue ce week-end, du 11 au 13 octobre, à Lerm-et-Musset, dans le Sud-Gironde. Celle-ci, organisée à l’appel de plusieurs associations environnementalistes dont LGV non merci et Les Soulèvements de la Terre, n’a pas été déclarée, indique la préfecture.
L’arrêté interdit « toute manifestation, attroupement ou rassemblement revendicatif sur les communes ou partie de communes de Bègles, Bordeaux, Cadaujac, Floirac, Saint-Médard-d’Eyrans et Villenave-d’Ornon », et ce à compter de ce vendredi 11 octobre, 8 heures, jusqu’au lundi 14 octobre, 8 heures. « En complément, le préfet a pris les mesures administratives suivantes : autorisation de survol par drone et captation d’images par la SNCF et la gendarmerie nationale, interdiction de transports de carburants et de tout liquide inflammable, interdiction de port, de transport et utilisation d’artifices de divertissement ou pétard, interdiction de port, de transport et détention sans motif légitime d’armes et d’armes par destination. »
« Si manifester reste un droit fondamental, une manifestation doit être préalablement déclarée en préfecture pour prendre les dispositions et les mesures préventives pour garantir son bon déroulement et la sécurité des personnes et des biens sur la zone de manifestation », précise le préfet dans un communiqué.
Crainte d’actions violentes
La préfecture craint notamment des débordements, comme lors de la manifestationanti-bassines de Sainte-Soline, en mars 2023 : « L’association Les Soulèvements de la Terre est connue pour son mode d’action violent. Les appels à la mobilisation émanant de ce groupement ont été régulièrement suivis d’actions de dégradations et de violents affrontements avec les forces de l’ordre », souligne le préfet.
Selon les premières estimations, entre 3 000 et 5 000 participants pourraient être présents ce week-end dans le Sud Gironde, « dont plusieurs centaines de contestataires radicaux ».