l'essentielDeux associations demandent l’annulation de la déclaration d’utilité publique accordée
aux travaux.
C’est un signal très attendu que va bientôt envoyer le Conseil d’Etat : la haute juridiction administrative va en effet devoir se prononcer sur la validité de la déclaration d’utilité publique (DUP) accordée en 2016 aux travaux d’aménagement ferroviaires prévus au Nord de Toulouse dans cadre de la ligne à grande vitesse Midi-Pyrénées, également appelés AFNT (Aménagement Ferroviaire du Nord de Toulouse).
Cette opération comprend plusieurs chantiers d’envergure :
Saisi une première fois en juin 2018, le tribunal administratif de Toulouse avait annulé la DUP au prétexte que les inconvénients du projet - notamment le coût total et l’impact environnemental - l’emportaient sur ses avantages. Mais les juges d’appel de Bordeaux avaient inversé la tendance en mars 2020, remettant le projet sur les rails.
Retombées socio-économiques
Les associations « Alternative LGV » et « Très Grande Vigilance en Albret » ont tenté de faire annuler cette dernière décision en se pourvoyant en cassation devant le Conseil d’Etat. Elles estiment notamment que la cour d’appel administrative d’appel de Bordeaux n’a pas correctement apprécié les retombées socio-économiques du projet.
Le rapporteur public du Conseil d’Etat a passé au crible leur argumentaire, sans pour autant trouver de raison d’aller dans leur sens. Il a au contraire rappelé que les aménagements de la partie Toulouse-Nord permettraient de transporter quotidiennement 10 000 voyageurs de plus, que la fréquence, la régularité et le temps de parcours des voyageurs au quotidien se trouveraient grandement améliorés et que les AFNT bénéficieraient à des communes aujourd’hui mal desservies.
Il a en outre contesté le fait que l’évaluation financière du projet remettait en cause l’utilité publique de celui-ci.
Cette rentabilité s’installera à long terme (a priori en 2075), a-t-il précisé, ce qui représente selon lui un horizon tout à fait conforme aux projets de ce type.
Enfin, le rapporteur public a estimé que les impacts environnementaux des travaux feraient l’objet de mesures de compensation, et ne pouvaient donc constituer une base pour remettre en cause la déclaration d’utilité publique accordée au projet.
Il a demandé aux juges de rejeter la demande de pourvoi des deux associations. Réponse attendue sous trois à quatre semaines.
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NdlR-TGV-Albret: Si on remplace les mots "TGV en Pays Basque" par "TGV Bordeaux - Toulouse" on pourra presque lire le même article.....
Pour Bordeaux-Hendaye, la perte de temps ne serait que de trois minutes entre voies rénovées et LGV.
« Nous aurions souhaité mener cette étude avec l’État et RFF, mais comme nous n’avons pas reçu de réponse, nous l’avons commandée nous-mêmes. »Dans le débat sur la construction d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Hendaye, les élus des Communautés de communes basques Errobi, Nive-Adour et Sud-Pays basque, tous farouchement opposés à ce projet, apportent une pierre importante à l’édifice, en cette période d’impécuniosité de l’État illustrée par un report aux calendes grecques de la ligne nouvelle.
Avec 200 trains par jour
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Bien impactée par le dossier de la réalisation de la Ligne à grande vitesse, la commune a désormais son association ayant pour but de s’opposer à la réalisation de la ligne LGV Sud Europe-Atlantique. Elle se nomme Association de défense et d’information roquefortaise.
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Jacques Dousset, Catherine Aime et Charles d’Huyvetter© Crédit photo : Loïc Déquier / SUD OUEST
Le dossier LGV refait surface en Lot-et-Garonne. À la faveur d’un courrier de l’association Très Grande Vigilance en Albret, membre de Coordination 47, expédié aux parlementaires lot-et-garonnais et présidents d’exécutifs locaux notamment. Une lettre dont Catherine Aime, Charles d’Huyvetter et Jacques Dousset ont rendu public les éléments depuis le parvis de la gare d’Agen, ce vendredi 5 mars.
Sans surprise, la missive déroule une pelote d’arguments contraires à la réalisation du projet de ligne ferroviaire entre les métropoles de Bordeaux et Toulouse que ces militants combattent avec détermination depuis des années. D’abord en rappelant que les arguments chiffrés de la SNCF ne correspondent pas à la réalité.
Bref, on use de chiffres mensongers pour faire accepter ce projet aux collectivités et à la population”
« Les études menées dans le cadre du projet d’amélioration de l’axe ne conduisent pas à penser qu’il existe une demande suffisamment importante pour mettre en œuvre ce type de liaison spécifique. À cela il faut ajouter que la ligne actuelle est à moins de 50 % de son niveau de saturation. Enfin, le trafic en gare d’Agen n’a pas progressé. RFF prévoyait 2,5 millions de passagers en 2019 alors qu’il est de 1,2 million. Bref, on use de chiffres mensongers pour faire accepter ce projet aux collectivités et à la population », résument les opposants.
Le timing de cette publication ne doit rien au hasard. 28 millions vont être accordés par le gouvernement pour de nouvelles études dans le cadre du Plan de relance. « On veut que cet argent aille plutôt à la modernisation de la ligne actuelle, que nous défendons depuis le début. Le projet GPSO, c’est 13 milliards. Réhabiliter coûterait quatre à cinq fois moins cher. »
L’argument fait mouche chez certains quand le forcing pour la construction de cette ligne soutenu par les élus d’Occitanie ne faiblit pas. « Au-delà du gaspillage d’argent public, cette LGV est aussi un drame humain pour de très nombreuses familles qui craignent à raison de perdre leur bien, leur environnement, leurs repères, et pour aller où ? On dénombre une quarantaine de propriétaires concernés”, conclut le trio.
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