20 mars 2025 - Sud Ouest
Le collectif LGV-Nina avait déjà organisé des événements similaires, comme ici à Noaillan en 2023.© Crédit photo : Archives Jérôme Jamet
Les militants opposés au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse se donnent rendez-vous du 21 au 23 mars à Bernos-Beaulac (Sud-Gironde). Le Printemps du Ciron, organisé par le collectif LGV-Nina, se veut « pédagogique et familial »
Les organisateurs l’assurent,le Printemps du Cironn’aura rien à voir avecla manifestation Freinage d’urgenceà Lerm-et-Musset en octobre dernier. Du vendredi 21 au dimanche 23 mars, le collectif LGV-Nina (ni ici, ni ailleurs) invite les opposants au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax à se réunir à Bernos-Beaulac, en Sud-Gironde. Contrairement à la dernière mobilisation, la localisation et le programme du Printemps du Cironsont connus depuis plusieurs semaines. L’événement est accueilli, avec l’aval de la mairie, sur le site communal du gîte du Bacourey. « Il ne sera organisé que ce qui est prévu dans le programme », affirme Marie-Christine Hergle, du collectif LGV-Nina.
Il prévoit des tables rondes sur l’utilité publique des transports, les recours juridiques contre la LGV ou encore la protection de la biodiversité. Des balades naturalistes dans une vingtaine de communes du bassin-versant du Ciron sont aussi organisées le dimanche matin.
« Nous voulons réveiller leurs consciences, que les gens réalisent ce qu’ils risquent de se passer et tous les endroits qui seront touchés »À l’automne, la participation des Soulèvements de la terre et la présence massive de forces de l’ordreavaient pu refroidir certains habitants.Cette fois, le collectif LGV-Nina revient à la recette déjà éprouvée des manifestations « nature » et familiales. « Ce sera ouvert à tous et les familles seront les bienvenues. Nous travaillons en toute transparence avec la mairie. »
Le collectif LGV-Nina défend la vallée du Ciron, qu’elle nomme « Lascaux de la biodiversité ».
Le collectif estime que le projet de ligne à grande vitesse n’est pas connu de tous. « Nous voulons réveiller les consciences, que les gens réalisent ce qui risque de se passer et tous les endroits qui seront touchés. » Concernant les Soulèvements de la terre, Marie-Christine Hergle maintient qu’ils ne sont pas à la manœuvre, mais que des militants participeront sans doute, « de leur propre initiative et sans cagoule ».
Être prêts pour une ZAD
En plus des débats, des ateliers sont prévus, parmi lesquels l’initiation à la grimpe d’arbres, avecle Groupe national de surveillance des arbres (GNSA). Une pratique utilisée par« les écureuils » qui se sont opposés à l’A 69 Toulouse-Castresen occupant des arbres destinés à être abattus. Une manière pour les anti-LGV de se préparer à une future ZAD ?
« En 2022, on avait déclaré la vallée du Ciron comme zone à défendre. Pour l’instant, on n’en est pas encore là, on veut expliquer ce mode d’action, sensibiliser les gens. Il y a beaucoup derecours juridiques en courset la décision des juges concernant l’A 69 nous motive. Mais l’idée d’une ZAD est toujours dans l’esprit des collectifs qui se battent contre la LGV. »