....Bravo, ce que vous dites est plus que censé, ce que vous faites pose la véritable réalité de économique régionale, la véritable réalité de la politique régionale.
Quelle est la finalité de ce projet pharaonique en dehors de satisfaire les investisseurs que sont, les grands groupes du BTP, de différentes banques qui se rémunéreront sur engineering financière du projet, sur la rémunération les capitaux qu’elles auront engagés (qui de toute façon seront garantis par l’Etat, donc nos impôts).
Que ces investisseurs privés soient des vrais investisseurs, qu’ils soient grands, qu’ils assurent le financement de ce projet dont leurs études en prouve l’impérieuse nécessité, qui à leurs yeux, à leur ressenti semble indispensable. Dans ce projet qui leur tient tant à coeur, qu’ils y injectent leurs fonds propres et des prêts qu’ils n’obtiendront que si ils engagent suffisamment de fonds propres et si ils donnent suffisamment de garanties.
Ainsi, les subventions venant de l’Europe, de l’Etat, des Régions, des Départements des villes pourront certainement être engagées pour rénover, nos routes, nos canaux, nos hôpitaux, nos facultés, nos lycées, nos collèges, nos écoles, donc assurer des investissements utiles, nécessaires. Ainsi, ils ne serviront certainement pas à financer des équipements surdimensionnés comme l’ont été la nouveau stade où évoluent les Girondins de Bordeaux, différents autres projets où l’Etat ou les Régions n’ont pas voulu assurer la maîtrise d’ouvrage, mais en en ont tout de même garanti le remboursement des prêts, voire même l’équilibre d’exploitation.
Lire la suite : Une réaction splendide par un de nos membres
9 milliards d'euros. Pas moins. C'est le coût aujourd'hui estimé par le ministre délégué aux Transports pour financer la construction de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse et jusqu'à Dax. Dans l'entretien qu'il nous a accordé hier dans son bureau du boulevard Saint-Germain, Frédéric Cuvillier livre deux informations de première importance.
D'abord, les majors du BTP et leurs banquiers devront se faire à l'idée que l'actuel gouvernement n'envisage pas de recourir à un partenariat public-privé comme celui qui a présidé au lancement de la construction de Tours-Bordeaux par le gouvernement Fîllon.
Il annonce ensuite avoir fait un choix soutenable du point de vue des capacités budgétaires de l'État. Le budget de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf) est aujourd'hui de l'ordre de 2 milliards d'euros. C'est elle qui alimente les budgets de rénovation des réseaux ou la sécurité des tunnels, qui finance la part de l'État dans les contrats signés avec les collectivités locales pour la modernisation des routes et des voies ferrées, les grands projets de type Bordeaux-Tours aujourd'hui ou Bordeaux-Toulouse demain, ainsi que le renouvellement du matériel roulant. En faisant le choix de ne lancer qu'une seule grande ligne à grande vitesse, comme le lui avait conseillé le rapport Duron, Frédéric Cuvillier se donne certes un peu d'air.
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Cliquez pour lire l'article dans le Sud-Ouest : Courrier aux candidats d'élections
INTERVIEW : Président de la commission Mobilité 21, le député PS Philippe Duron justifie ses préconisations par le manque d'argent
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NdlR-TGV Albret : pour lire la letttre dans son intégralité: voir le prochain article.
Les courriers sont postés. Les élus destinataires ont jusqu’au 10 juin pour répondre.Photo DDM
Ils veulent que cela devienne un sujet de campagne. Les anti-LGV ont rédigé un courrier qu’ils ont adressé 83 candidats aux départementales et régionales ce vendredi 28. 83 ? "On les envoie aux candidats de la dizaine de cantons traversés par la LGV, d’est en ouest, plus la Confluence, plus Marmande", liste Charles D’Huyvetter, président de l’asso TGV en Albret. "Et on interpelle les leaders pour les régionales."
Couplée à une communication médiatique, ils souhaitent que l’initiative oblige chacun à se prononcer. "Un simple envoie n’aurait pas eu d’écho", avance Charles D’Huyvetter. "Il ne faut pas sous-estimer les petites actions. On les additionne depuis dix ou onze ans et c’est la somme de ces petites actions qui fait qu’aujourd’hui on a l’opinion publique avec nous."
Long de trois pages, ledit courrier s’ouvre sur une question simple à choix multiple afin de connaître la position du destinataire au sujet de la LGV, avec une invitation à préciser sa pensée. Une case "si vous êtes favorable à cette ligne", une autre "si vous êtes favorable à la modernisation des voies existantes".
Par la suite, les anti-LGV argumentent leur position, chiffres à l’appui, puis proposent une alternative : "La modernisation de la ligne actuelle". Et de développer : "L’électrification de la ligne actuelle permet des vitesses de 220km/H. La vitesse actuelle de 126km/h pourrait passer à 170km/h de moyenne avec des pointes en fonction de tronçon à 180,200,220km/h. Cette alternative ferait gagner 30 minutes entre Bordeaux et Toulouse".
En fin de courrier, les militants demandent une réponse avant le 10, soit dix jours avant les scrutins. "La campagne, c’est le seul moment de la vie des élus en général, où ils sont un petit peu accessibles, un petit peu à l’écoute", estime Charles D’Huyvetter. "Beaucoup de gens veulent connaître les positions des élus au sujet de la LGV." Présent à ses côtés et également opposant à la LGV, Jean-François Garrabos, maire de Feugarolles lui répond, amusé : "Il exagère... Mais il a raison".
Étienne Estarellas
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