Par Gauvain Peleau-Barreyre
Publié le 29/04/2021 à 16h50
Mis à jour le 29/04/2021 à 16h58
   
Élément déclencheur pour les uns, nouvelle lutte à prévoir pour les autres, la promesse du financement de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux-Toulouse ne fait pas que des heureux en Lot-et-Garonne

Ce qui se passe à Toulouse ne reste pas à Toulouse. Le courrier du Premier ministre aux responsables de la région Occitanie et de la métropole de Haute-Garonne a vite débordé sur la sphère publique, l’objet de la missive concernant directement la Nouvelle-Aquitaine et le Lot-et-Garonne.

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Jean Castex a confirmé l’engagement de l’État, à hauteur de 4,1 milliards d’euros, pour la construction de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, soit 222 kilomètres calibrés pour un passage des trains à plus de 300 km/h.

En Lot-et-Garonne, où une dizaine de communes seront concernées par le tracé et qui verra la création d’une nouvelle gare (à Sainte-Colombe-en-Bruilhois), cette confirmation est très diversement appréciée.

« Un feu vert »

Henri Tandonnet, premier vice-président de l’Agglo d’Agen et délégué aux infrastructures, se réjouit de cette « décision attendue depuis longtemps. C’est un élément déclenchant qui donne le feu vert, estime l’ancien sénateur. Le tracé et les enquêtes procédurales sont terminés, avec cette confirmation de financement, nous pouvons maintenant nous organiser et étudier les montages financiers qu’il faudra réaliser. À l’Agglomération d’Agen, nous nous préparons depuis 1998 à tirer profit de cet équipement en ayant créé le TAG (Technopôle) ou prochainement la future sortie autoroutière. »

« Une claque »

Chez les opposants de Très Grande Vigilance en Albret, l’annonce a fait l’effet d’une « claque ». Pour Charles d’Huyvetter, membre du collectif, la proximité avec les élections départementales et régionales lui fait plutôt parler « d’effet d’annonce ». « La bataille n’est pas finie, on reste mobilisés. Pour l’instant, il y a juste la moitié du budget et ce sont les collectivités territoriales qui devront financer le reste. Et cela se fera par un nouvel impôt ou une nouvelle taxe, est-ce le bon moment ? Le Conseil départemental ne mettra pas un euro. Nous espérons que cela fera boule de neige. »

Le coût total de la LGV s’élève à plus de 7 milliards d’euros. La mise en service est espérée en 2030.