LGV, il y a le feu!
23 octobre 2013 Communiqué de presse du CADE et des associations opposées aux LGV
NdlR TGV-Albret : nos réactions après la parution de plusieurs articles dans la presse ( voir en dessous du communiqué)
Il y a quelques jours, M Garetta président de la CCI de Bayonne dénonçait les minorités agissantes en désignant les associations de défense de l’environnement.
Pourtant aujourd’hui, à l’annonce des décisions gouvernementales sur les LGV du GPSO, on s’aperçoit que la minorité agissante dans les couloirs ministériels et autres n’était pas celle désignée par M Garetta.
Alors que tous les rapports officiels s’accordent à annoncer la fin des LGV (Assises du Ferroviaire, rapport Bianco, rapport Auxiette, rapport Duron), l’intense et coûteux lobbying des présidents des Régions Aquitaine et Midi Pyrénées obtient des décisions contraires.
Alors que le dernier sondage publié par le journal Sud Ouest indique que 56% de la population demande des investissements sur les TER, Corail et Intercités et seulement 33% la poursuite des investissements sur les LGV, on s’apprêterait donc à dépenser des milliards sur des projets inutiles.
Les effets d’annonce de ces dernières heures s’inscrivent dans ce que monsieur Duron indiquait dans l’interview du Sud Ouest de dimanche : « une sortie politique ». Ces mêmes « effets d’annonce » à quelques mois des municipales visent aussi à maintenir une cohésion au parti socialiste et à arrêter l’hémorragie de collectivités refusant désormais de financer la Tours-Bordeaux.
Ce faisant, à l’instar de leur obstination, avec les mêmes arguments, pour l’autoroute A65 fiasco économique retentissant que les collectivités publiques vont devoir éponger, ces « grands » élus continuent à foncer dans le mur.
Reste cependant que le scénario 1 du rapport Duron envisageait des réserves de 10 milliards et dans ce cas, aucune LGV n’était construite en plus de la Tours-Bordeaux déjà commencée. Première « sortie politique » avec le scénario 2 qui, avec 30 milliards qu’on n’avait pas, faisait envisager d'autres investissements d'infrastructures dont la LGV Bordeaux-Toulouse avant 2030. Aujourd’hui, avec cette nouvelle « sortie politique » on augmente encore l’ardoise.
Pour autant ces annonces étaient attendues au sein des associations. En juin, nous disions que le positif résidait dans la prise en compte dans tous les rapports officiels de nos arguments, mais nous savions qu’il y aurait des arrêts, des retours en arrière, des infléchissements dans le processus et qu’il nous faudrait lutter contre des mesures que nous jugions illégitimes comme les enquêtes publiques. Nous y sommes.
Les associations opposées aux LGV relèveront donc ce nouveau défi comme elles ont relevé les précédents.
Les tenants de la Grande Vanité ne renoncent pas, nous ne renoncerons pas !
Appel à nos élus:
Au vu de la confirmation ce mardi 22 octobre par le ministre des transports des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax nous vous invitons, les elus de" tout bords"(je vous propose de laisser de cote nos differences politiques), a une reunion au cafe Foy a Agen le jeudi 31 octobre a 18H. Nous avons besoin de vous pour suspendre l'enquete d'utilite publique en attendant d'eclaircir 2 points:
1) Les 2 recours en justice depose par la coordination 47 aupres du tribunal administratif de Paris.
2) Le ministre doit nous preciser le cout reel et la cle de repartition du financement. Qui payera et combien?
Plusieurs articles dans le Sud-Ouest: cliquez les titres en bleu pour les lire
23 octobre 2013
[SONDAGE] Alors que le ministre des Transports a annoncé mardi la mise en service de la ligne Bordeaux-Dax d'ici à 2027, le président du Conseil général des Landes réagit sur l'évolution du projet
Dans un entretien accordé à "Sud Ouest ", le ministre des Transports Frédéric Cuvillier [...]
Dax •
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Henri Emmanuelli
23 octobre 2013
Le ministre dévoile le tracé définitif aujourd’hui et le calendrier
Ce n’est pas une surprise au regard des conclusions du rapport Mobilité 21 et des différentes interventions du gouvernement : oui, la LGV Bordeaux-Toulouse va se faire, du moins le ministre des [...]
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Jean Dionis du Séjour •
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Pierre Camani •
transports
23 octobre 2013
Dans l’entretien qu’il nous a accordé, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports, annonce le lancement de l’enquête publique sur une large partie du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest
pas l’intention du gouvernement. Nous voulons donner du sens à la politique de transport. C’est l’intérêt de l’infrastructure qui prime. La LGV mettra Paris à trois heures de Toulouse et Bayonne à 3 h [...]
Dax •
LGV •
Actualité •
transports •
Mont-de-Marsan •
Bayonne
Le ministre des Transports annoncera le détail du tracé dans les tout prochains jours. Mais la LGV Bordeaux-Hendaye est renvoyée à après 2030
> Le ministre des Transports Frédéric Cuvillier a annoncé ce mardi que le tracé final de la LGV entre les deux grandes villes du Sud-Ouest serait annoncé dans les tout prochains jours [...]
LGV •
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Bordeaux •
Actualité •
Mont-de-Marsan •
Dax
22 octobre 2013
Selon le président aquitain, les lignes vers Dax et Toulouse se feront en même temps
« Pour moi, le dossier de la LGV est sauvé », a affirmé Alain Rousset lundi, en séance plénière du Conseil régional d’Aquitaine : « J’ai des assurances du gouvernement selon lesquelles [...]
Dax •
environnement •
politique •
LGV •
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Mont-de-Marsan
20 octobre 2013
L’État semble donner raison aux opposants, mais les élus s’accrochent. Seule Bordeaux-Toulouse est sur de bons rails
plaider pour les prolongements de la LGV Paris-Bordeaux vers Toulouse et Hendaye. Pierre Messulam, [...]
Bordeaux •
Alain Rousset •
politique •
LGV •
Hendaye •
Actualité
Lettre aux candidats des élections régionales ou départementales 2021
29 mai 2021 : notre lettre aux candidats , envoyée le 28 mai 2021
NdlR- TGV en Albret : Nous vous tenons au courant au fur et mesure des réponses reçues
Feugarolles, le 28 mai 2021
Madame, Monsieur,
Vous vous présentez aux élections régionales ou départementales 2021. À cette occasion, nous avons décidé d'informer nos adhérent(e)s de vos positions concernant le projet de LGV qui envisage de traverser notre territoire. Aussi nous vous sollicitons pour indiquer votre positionnement en cochant la case correspondante :
Si vous êtes favorable à cette nouvelle ligne :
Si vous êtes favorable à la modernisation des voies existantes :
Signature :
Vous pouvez préciser ci-dessous votre position.
Quelques points essentiels
Notre opposition sur ce projet est connue et nous vous proposons de souligner en quelques mots les points qui nous semblent importants :
v Quels sont les éléments essentiels de ce projet pharaonique ?
Tout d’abord son coût : 10 milliards pour 253 km, soit 39 millions du km
Une enveloppe de 4,1 Mds d’€ vient d’être confirmée par le gouvernement, les collectivités territoriales devrons trouver également 4,1 Mds d’€ et l’Europe 20 % du coût total du projet GPSO.
Les collectivités territoriales devront créer une société dédiée au GPSO (Grand Projet du Sud Ouest) pour financer ce projet. Cette société aura pour but de prélever de nouvelles taxes sur les entreprises et commerces des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
À ce jour :
- La position de la CCI Occitanie concernant une nouvelle taxe sur les entreprises est néanmoins sans appel : « nous sommes contre, tout ce qui est de nature à contrarier la croissance des entreprises n’aura pas notre accord. »
- L’Europe a octroyé uniquement pour le tronçon Bordeaux-Espagne (Y basque) 459 millions d’€ et en ont versé 185 millions (rapport Cour des Comptes Européenne de 2020).
Aucun autre budget n’est alloué au GPSO à ce jour par l’Europe
Sur le tronçon Langon-Montauban circulent actuellement environs : 67 trains (dans les 2 sens) (30 TER, 14 Intercités, 12 TGV et 11 trains de fret) pour une capacité de 140 trains, qui pourrait être augmentée en changeant de système de gestion des trains, soit une utilisation de 48 %
Sur les tronçons Bordeaux-Langon et Montauban-Toulouse l’utilisation est de 42 % (entre 90 et 100 trains au total pour une capacité de 240 trains par jour).
Nous sommes donc très loin de la saturation.
- À terme, avec le projet GPSO, il y aurait 2 infrastructures :
- Une ligne classique avec 30 % d’utilisation et un peu plus de 41 trains (dans les 2 sens)
- Une LGV avec à peine plus de 10 % d’utilisation : 26 trains grandes lignes prévus (dans les 2 sens) pour une capacité de 240 trains par jour.
- La LGV et ses contraintes :
Il lui faut 24 km pour atteindre la vitesse de 320 km/h et 12 km pour s’arrêter, soit 36 km.
Bordeaux-Saint Médard d’Eyrans : 15 km de ligne actuelle modernisée
Saint Médard d’Eyrans-Agen : 120 km de LGV
Agen-Montauban : 70 km de LGV
Montauban-Saint Jory : 30 km de LGV
Saint Jory-Toulouse : 20 km de ligne modernisée avant Toulouse
Des distances courtes ne permettant pas d’optimiser la très grande vitesse.
Écart de temps pour uniquement 4 à 6 TGV (dans les 2 sens) sans arrêt par jour :
- Écart de temps LGV-Ligne modernisée Bordeaux-Agen : 13 minutes
- Écart de temps LGV-Ligne modernisée Agen-Toulouse : 10 minutes
- Écart de temps LGV-Ligne modernisée Bordeaux-Toulouse : 23 minutes
Avec des arrêts, nécessaires pour la bonne desserte de nos territoires, les écarts sont réduits à quelques minutes.
Quelles dessertes entre Bordeaux et Toulouse avec une LGV ?
La ligne nouvelle contournerait Langon, Agen, Montauban et Moissac avec la possibilité de se raccorder par des bretelles à créer (par exemple entre la nouvelle gare de Sainte Colombe et la gare centre ville d’Agen) avec toutes ses conséquences (expropriation, environnement, nuisances et perte de temps de gare à gare).
Que deviendrait la gare centre-ville d’Agen récemment rénovée ? Elle perdrait tous ses trains grandes distances.
Quelles seraient les répercutions sur l’économie du centre-ville ?
Que deviendrait la gare de Marmande qui serait amputée également des trains Intercités et des TGV ?
Les habitants du Marmandais, où iraient-ils prendre les trains grandes distances ?
v Dans ce contexte, une alternative existe : la modernisation de la ligne actuelle
- La ligne actuelle est suffisamment capacitaire pour supporter la croissance du trafic prévue par RFF.
- Le maintien des gares d’Agen et de Montauban en centre-ville.
- L’électrification de la ligne actuelle permet des vitesses de 220 km/h.
- La vitesse actuelle de 126 km/h pourrait passer à 170 km/h de moyenne avec des pointes en fonction de tronçon à 180, 200 et 220 km/h (aménagement de courbes et suppression de passages à niveaux)
- Cette alternative ferait gagner 30 minutes entre Bordeaux et Toulouse, soit un temps de parcours de 1 h 30.
- Intérêt général : plus de 90 % des usagers de la SNCF.
- Coût : environs 2 milliards.
Prenant en compte les 15 000 avis exprimés par les habitants du Sud-Ouest et soulignant le nombre, la diversité et le sérieux des questions soulevées et des arguments avancés, la commission d’enquête publique, à la majorité de ses membres, a émis un avis défavorable à la déclaration d’utilité publique relative au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
Ceci n’a pas empêché le gouvernement de passer outre et de signer une Déclaration d’Utilité Publique…
Voilà ce que nous voulions dire en quelques mots au sujet de ce projet.
Nous vous remercions de bien vouloir nous répondre pour le jeudi 10 juin minuit dernier délai.