20 octobre 2021 - Sud Ouest
Une centaine de personnes s’est rassemblée.© Crédit photo : Loïc Déquier
Pas besoin d’une imagination débordante pour mesurer la blessure qu’ouvrirait ici un viaduc de 67 mètres de haut pour 1,7 km de long. Pour mieux la figurer, c’est à une poignée de mètres de l’emplacement présumé de l’ouvrage qui doit permettre au train de filer droit entre ces deux coteaux de Feugarolles et Vianne, que les opposants à la LGV se sont réunis ce mercredi 20 octobre à Feugarolles.
Ils étaient une centaine, mobilisés contre le projet pour leur deuxième rendez-vous en huit jours après celui de la ferme Roques à Montesquieu. Et pendant que les gosses s’amusent sur la remorque convertie en tribune aux orateurs, des villageois, des gens des bourgs alentours, de cet Albret qu’ils craignent de ne plus reconnaître, échangent dans la fumée des petits feux allumés pour l’occasion. Tous ont prévu de se retrouver le 30 octobre à Xaintrailles, autre commune placée sur le tracé ferroviaire. L’objectif sera là aussi de maintenir un niveau de mobilisation installé sur la courbe ascendante.
Paraillous « écœuré »
« Nous ne sommes pas des citoyens de seconde zone. Nous respectons les lois. Mais il faut nous respecter et respecter notre cadre de vie. Cette ligne va le détruire. Les dégâts qu’elle va provoquer sur notre environnement seront irrémédiables, irréversibles. C’est maintenant qu’il faut agir, après il sera trop tard. La partie est loin d’être perdue car la LGV est loin d’être entièrement financée » a lancé Jean-François Garrabos, le maire de Feugarolles avant de céder le micro à Alain Paraillous venu dire « son écœurement face à cette déchirure. »
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« C’est maintenant qu’il faut agir, après il sera trop tard »
Tous, comme l’historien et écrivain lot-et-garonnais, redoutent la mutilation de leur terre, les forêts renversées, les trous dans la plaine. Tous dénoncent la gabegie financière et se rassurent de savoir que le Conseil départemental les soutient. Même si, depuis le début des manifestations sur le terrain, personne n’a encore pu distinguer le panache d’un élu à Saint-Jacques dans les rassemblements.