Désenclavement, gain de temps, coût… En replaçant les faits dans leur contexte, le Collectif des associations de défense de l'environnement rappelle pourquoi le projet de ligne à grande vitesse lui semble être une aberration.
Le Cade organisera une réunion publique le 12 novembre prochain, sans doute à la salle La Perle de Saint-Pierre d'Irube. © Guillaume FAUVEAU
Citations et chiffres à l'appui, le Cade remet en cause les bénéfices supposés de la LGV. Le collectif a développé son argumentaire lors d'une conférence de presse, le mercredi 27 octobre à Bayonne.
Le projet prévoit le financement de la ligne Bordeaux-Toulouse à 40 % par l'État, 40 % par les collectivités locales et 20 % par l'Union européenne. Les écologistes apportent ici une petite nuance, précisant que les subventions européennes ne sont qu'« attendues », puisque « l'UE n'a financé que des projets transfrontaliers ». Par ailleurs, la nouvelle fiscalité inquiète le collectif : « Le contribuable et les entreprises seront donc doublement sollicités en cette période de ‘ras le bol fiscal’ ». Et de poser la question : « Les entreprises seront pénalisées dans quelles zones géographiques ? »
Sur le coût du Grand Projet Sud Ouest (14 milliards d'euros annoncés pour les nouvelles voies Bordeaux-Dax et Bordeaux Toulouse), le Cade souligne que « la Région s'est bien gardée de donner [pour ces deux lignes] le coût ‘record’ de 39,94 millions d'euros le kilomètre. Le CGI [Commissariat général à l'investissement] en 2014 a estimé le coût de Dax-Espagne (91km) à 48 millions d'euros le kilomètre. A titre de comparaison, la LGV Bordeaux-Tours est revenue à 22 millions d'euros le kilomètre ».
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Je pense que je ne suis pas la seule personne à avoir été atterrée par les arguments avancés par Alain Rousset en faveur de la nouvelle ligne LGV. Après avoir déclaré que la ligne actuelle est en triste état, sans en désigner les responsables, il se réfère, (récupère), au récent drame de Saint-Jean de-Luz, comme si de tels drames étaient impossibles sur une ligne LGV. Il se présente en défenseur des voisins de la ligne actuelle, ignorant les possibilités de protection contre le bruit qui existent de nos jours et il fait valoir qu’une emprise LGV est moins importante qu’une autoroute, oubliant que l’autoroute, nous l’avons déjà. Qu’en est-il des agriculteurs et autres personnes qu’il faudra exproprier pour construire cette nouvelle ligne ? La modernisation de la ligne actuelle évitera de réduire encore davantage les surfaces disponibles pour l’agriculture et le logement, surtout ici au Pays basque. Le gouvernement a annoncé la fin du tout TGV au détriment des réseaux ferroviaires classiques ; il est temps que nos élus locaux en prennent conscience.
(La Dépêche)
Ils ne s’étaient pas fait entendre depuis quelques semaines et les revoilà, à quelques jours du premier tour des élections municipales. Et l’appel écrit noir sur jaune sur le côté de leur camion fétiche se passe d’autres commentaires que celui de Charles D’Huyvetter, porte-parole de la Coordination 47 des associations qui militent contre la LGV : «Nous appelons à voter pour les candidats qui se sont exprimés contre le projet de ligne à grande vitesse, et nous appelons à voter contre les candidats qui sont favorables à la LGV.»
Clair comme de l’eau de source et sans surprises : les opposants au projet font de la politique mais leur centre de préoccupation reste ce tronçon Bordeaux-Toulouse qui doit être soumis à consultation du public cette année, comme annoncé l’an dernier. En revanche, il apparaît que l’enquête publique ne devrait pas avoir lieu avant le mois de juillet et serait renvoyée en septembre, avec une très probable déclaration d’utilité publique en 2015. Comme souvent en période électorale, un mouchoir de coton de ce tissu qui étouffe les bruits a été placé sur les dossiers brûlants des derniers mois. Mais les opposants à la LGV notent toutefois avec ravissement l’avis consultatif de la Haute autorité de l’environnement (lire nos précédentes éditions). «Il apparaît que Réseau Ferré de France doit revoir sa copie sur une dizaine de points qui nous apparaissent majeurs et qui ne concernent pas que la protection de l’environnement.»
La Coordination 47 qui rassemble plusieurs associations de militants contre le projet de Ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse sur le Lot-et-Garonne a décidé de s'inviter dans la campagne des municipales du moins de se rappeler au bon souvenir des candidats et des électeurs.
Ainsi ce matin, le collectif a stationné de 7h30 à 9 heures son poids-lourd sur le rond-point du pont de Pierre, côté Agen. Un camion portant une inscription dont le message était le suivant: "Votez pour les candidats qui s'opposent à la LGV". Un message adressé aux électeurs de toutes les communes concernées par le tracé.
Et de promettre que d'ici le scrutin de dimanche, des pancartes fleuriront dans les campagnes de manière à informer la population des intentions de leurs candidats vis-à-vis du projet.
La ligne à grande vitesse Bordeaux Toulouse : la fuite en avant, la fausse solution
La LGV Bordeaux Toulouse, jambe gauche du grand projet sud ouest (GPSO) à 13 milliards d’€ refait surface à la faveur d’une participation conséquente de l’État (40%) promise par Jean Castex, la proximité de l’élection présidentielle n’est pas étrangère à ce revirement du pouvoir actuel.
Énième épisode d’un projet démesuré qui ne répond pas aux enjeux d’aujourd’hui en matière de transport, climat et environnement.
Le GPSO, une vieille histoire qui ne répond pas aux priorités de transport d’aujourd’hui.
Au début des années 2010 le projet reprend de l’actualité poussé en particulier par Alain Rousset et Martin Malvy présidents respectivement des conseils régionaux d’Aquitaine et Midi Pyrénées. Il soulève une forte opposition. Les écologistes sont en première ligne :
Nous estimons que la priorité doit être donnée aux déplacements du quotidien en améliorant les dessertes de proximité, et cette priorité est toujours d’actualité. C’est également une question d’égalité des territoires vis- à-vis de l’accès au transport ferroviaire.
Oui le train est un moyen de déplacement écologique mais pas à n’importe quel prix !
Une étude commandée par des élus du Lot et Garonne et réalisée en 2012 par le cabinet Claraco montre que la modernisation de la voie existante Bordeaux Toulouse permettrait :
Sa rénovation + sécurisation, permettant aux trains de rouler plus vite et plus nombreux.
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