Une mission d'information du Sénat a pourtant récemment émis des critiques sur ce dispositif, souhaitant le réserver à des projets exceptionnels.
Ces contrats de partenariat public-privé, introduits il y a tout juste dix ans dans le droit français, sont pourtant controversés. Une mission d'information de la commission des lois du Sénat a d'ailleurs dressé cet été un bilan assez critique de ce dispositif et a formulé plusieurs propositions pour mieux l'encadrer.
Lire la suite : Manuel Valls veut relancer les partenariats public-privé
Une vingtaine de militants de l'association basque BIZI opposés à la Lgv ont mené une action symbolique ce lundi matin à Pau. Ils ont déployé une banderole sur la façade du conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques.
Des militants anti-Lgv installent une banderole devant le conseil départemental 64 © Radio France - Manon Meyer
Trois personnes sont descendues en rappel du toit du bâtiment un peu avant 8 heures pour installer cette banderole disant non à la LGV. L'action symbolique aura duré une demi-heure.
Les militants de l'association Bizi demandent au département de faire comme celui du Lot et Garonne, par exemple, qui a refusé le projet, car ils estiment que le coût est trop élevé (14 milliards d'euros) et ils dénoncent aussi les dégâts sur l'environnement. Selon eux, c'est 6300 hectares et 90 plans d'eau qui vont être touchés. Ils dénoncent aussi le risque de faire grimper les loyers et le prix du foncier avec cette ligne LGV Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse.
Le conseil départemental du 64 s'était engagé à financer le projet le 16 décembre à hauteur de 54 millions d'euros.
Le Premier ministre Manuel Valls pourrait procédéer à des annonces aujourd'hui concernant le projet de ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse dont la mise en service reste prévue en 2024. Matignon abordera-t-il la question du financement ? NdlR TGV-Albret : Bonne question. Et la réponse?
Lire la suite : Bordeaux-Toulouse : des expropriations pour 200 millions d'euros
Nouvelle prise de position de Francesco Testa, conseiller départemental de Cahors-2, par rapport aux enjeux que recouvre le projet de LGV Toulouse Bordeaux.
Le projet de LGV Toulouse Bordeaux suscite le débat. (©Wikimedia Commons)
« Leçon de parrêsia, le courage de la vérité ! » tel est l’appel lancé par Francesco Testa, conseiller départemental de Cahors-2, dans sa tribune où il rappelle les enjeux que recouvre ce projet de LGV Toulouse Bordeaux.
« Exister, c’est résister » selon Jacques Ellul (grand professeur de droit de Bordeaux). Résister, oui mais avant tout à la pensée fossilisée, enkystée dans de fausses certitudes. Et la ligne TGV Bordeaux – Toulouse en est un symbole criant. Comment peut-on autoriser l’artificialisation de 4000 hectares de terre (agricoles, forêts, zones humides…) quand on sait tout ce que l’on sait ! L’État proclame par la loi du 22 août 2021 portant lutte contre le réchauffement climatique, la fin de l’artificialisation des sols et met sans état d’âme des milliards dans un projet comme celui-ci. Force est de constater que dans tous ces paradoxes auxquels on ne peut s’habituer, l’État souffre d’une aporie conceptuelle dès qu’il parle de transition écologique. Voilà ce qu’est l’idée saugrenue de vouloir faire de l’écologie sans écologistes aux manettes, on triche, on tergiverse, on procrastine. Dans cette époque formidable de faux-semblants, de communications trompeuses que nous vivons, nous sommes passés du ruissellement à la cascade de mépris. Nietzsche a traduit ces situations contradictoires en une seule phrase : « l’État est le plus froid des monstres froids ». Peu lui importe qu’une femme pour accoucher doive faire à minima une heure de voiture parce qu’on a fermé l’hôpital de proximité, du moment que la Métropole Toulousaine soit reliée à la Capitale en moins de trois heures. C’est une question de choix !
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