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La position du syndicat CGT-cheminot du Lot et Garonne à toujours était très claire vis-à-vis du projet de LGV. Nous avons dès le départ émis de fortes réserves sur l’utilité de ce projet. Notre syndicat n'a pas pour but de s'opposer à la création de voie ferrée (l’essence de notre métier) , mais il peut intervenir dans le débat comme témoin et porteur de propositions.
C’est donc dans ce sens que nous avons proposé de développer un vrai service public du transport ferroviaire au cœur du département.
Nous avons toujours dit que si LGV il y avait, la gare devrait être la gare d'AGEN centre, au risque de voir passer des trains à 300 à l'heure sans arrêt.
Lire la suite : Communiqué de presse par CGT Cheminot 47 sur la LGV
Les sénateurs girondins sont majoritairement opposés à la LGV.© Crédit photo : AFP/LIONEL BONAVENTURE
Les anti-LGV ne rendent pas les armes. Loin de là. Depuis la rentrée, les mobilisations se multiplient en Sud-Gironde, la prochaine étant programmée le 22 octobre à Saint-Macaire. Il est vrai qu’un faisceau d’indices donne du baume au cœur aux opposants aux extensions de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. En Gironde, plusieurs élus se mobilisent.Ainsi cinq des six sénateurs que compte le département ont signé la lettre adressée à la Commission européenne par le collectif des élus des territoires sud-girondins qui dénoncent « un chantier titanesque à la fois nuisible au climat, à la biodiversité et aux territoires sacrifiés.
Il convient de rappeler que le projet a déjà fait l’objet d’un rejet massif de la part des populations, des élus locaux et des acteurs du territoire tout au long de son élaboration et notamment lors des deux débats publics de 2005 et 2006 ». Parmi les signataires, on retrouve sans surprise les sénateurs socialistes sud-girondins Hervé Gillé et Laurence Harribey. L’écologiste Monique de Marco, Florence Lassarade (LR) et Nathalie Delattre (Mouvement radical). Seul le MoDem Alain Cazabonne défend la ligne à grande vitesse.
Sans préjuger de l’issue de l’arbitrage qui sera rendu par l’Europe, Hervé Gillé, invité du journal de TV7, constate : « Le dossier est en difficulté. » Lors de son audition au Sénat, Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, a expliqué qu’une des difficultés du dossier portait sur le fait que le projet en l’état actuel n’avait pas de caractère européen – il s’arrête à Dax. De ce fait, l’Union européenne pourrait ne pas verser les 20 % attendus des 14 milliards que coûterait la ligne.
Le ministre a toutefois expliqué qu’il négociait avec Bruxelles pour arracher le soutien européen. Dans le cas contraire, il a clairement exprimé que l’État ne prendrait pas le relais. La facture incomberait alors aux collectivités engagées sur le projet. Il y a peu de doute que ce vieux serpent de mer joue les prolongations pendant encore de longues années.
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Il s’agit également, pour les militants lot-et-garonnais, de relancer la mobilisation anti-LGV dans le département.© Crédit photo : Collectif Nina
Une manifestation à vélo est prévue, samedi 22 octobre à partir de 9 h 30, depuis la gare de la Cité de la tomate jusqu’à Saint-Macaire, en Gironde
« On veut occuper l’espace public pour que nos revendications soient visibles de tous. » Aurel Péré, le coprésident d’Alternatiba 47, sera de la « vélorution » que l’association écologiste organise ce samedi 22 octobre pour marquer son soutien au collectif Nina (Ni ici, ni ailleurs) d’opposants à la LGV au sud de Bordeaux. Vélorution ? Une manifestation à vélo qui mènera ses participants de la gare de Marmande (départ 9 h 30) à Saint-Macaire (arrivée vers 13 heures). Cet événement s’inscrit dans le cadre du grand rassemblement qui aura lieu en Sud-Gironde.
« On manifeste joyeusement pour défendre une alternative », poursuit Aurel Péré. Dans le viseur, les fameux « trains du quotidien » (TER et Intercités), dont les opposants aux tronçons Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse craignent qu’ils deviennent les parents pauvres du transport ferroviaire dans le Sud-Ouest si le projet GPSO devait aboutir. « Le budget de la LGV est tellement important pour les collectivités locales que ça va limiter les possibilités de financement pour les trains de proximité », avance le militant associatif.
À Saint-Macaire, la manifestation sera festive, avec spectacles, restauration, forum, débats et concerts (programme ici).
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