Les associations opposées aux LGV du projet GPSO se sont réunies le 11 juillet à Roquefort (40).
Elles expriment leur satisfaction devant l'accumulation de rapports officiels ( Bianco, Auxiette, mobilité 21), qui annoncent la fin de l'ère LGV et introduisent la notion d'un train roulant à 200km/h sur les lignes existantes modernisées.
En revanche, elles considèrent que le maintien de la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse avant 2030, sans financement avéré, est incohérente car elle a pour seul objectif de conserver la participation financière de la région Midi-Pyrénées à la LGV Tours -Bordeaux.
Unanimement, elles condamnent la mise en place de futures enquêtes publiques et demandent la modernisation des voies existantes, la protection des riverains ainsi que le développement du POLT (Paris-Orléans-Limoges-
Signataires :ACCRIL, Alternative LGV Midi-Pyrénées, CADE, Coordination Gironde, Coordination Lot-et-Garonne, Fédération de Chasse 47, Les Amis de la Terre 33, Les Amis de la Terre 40, Les Amis du Barthos, SEPANSO Aquitaine, TEG 82.
(signataires représentant 126 associations de cinq départements d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées)
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Selon le bilan social 2019 de la SNCF, 7 000 postes ont été supprimés au sein de la société ferroviaire entre 2017 et 2019. Le groupe justifie cette diminution par la nécessité de s’adapter pour être « plus attractif et engagé ». En réalité ces baisses d’emplois s’inscrivent dans la casse du système ferroviaire public, accélérée par la mise en place de la réforme de la SNCF en janvier 2019.
« La SNCF a réalisé le principal plan de suppression d’emplois en France », selon le syndicat SUD rail. Si le nombre de personnes partant à la retraite a diminué de 14,8 % par rapport à 2018, les démissions (+26%) et les ruptures conventionnelles (+66%) se sont accélérées. Cette augmentation des départs se double d’une diminution des embauches, avec une diminution de 6,5 % par rapport à 2018, qui touche particulièrement les jeunes de moins de 25 ans qui ont été 18 % moins nombreux à rejoindre le groupe en 2019. Contrairement à ce qu’annonce la communication du groupe ferroviaire se voulant « attractif et engagé », la SNCF ne séduit plus. Et cela peut se comprendre.
Nouvelle manifestation des opposants à la ligne à grande vitesse hier devant la préfecture. Ils dénoncent le lobbying des élus régionaux dans les derniers jours. / Photo J.-M.M.
Mardi, le gouvernement doit enterrer, ou valider l’idée d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse à l’horizon 2030 ou après. Nouvelle manifestation hier.
Lire la suite : La «folie LGV» est-elle enterrée ? Réponse mardi
8 JANVIER 2021
Temps de lecture : 3 min
La ligne grande vitesse, que l’on réduit usuellement à l’acronyme LGV, n’en finit plus d’être associée à la performance et à l’attractivité économique. Les élections municipales de mars dernier en France ont encore permis de le constater : chaque métropole veut sa propre ligne LGV, gage prométhéen de prospérité et de croissance. Pourtant, une fois la fascination initiale passée pour une technologie hors-normes -on parle de trains circulant à plus de 250 km/h- les effets pervers de la LGV devraient retenir toute notre attention et nous inquiéter sur notre qualité de vie.
Un danger pour la qualité de vie ?
La LGV est un accélérateur du processus de gentrification des métropoles françaises. Elle tend à accroître l’occupation des centres urbains par les populations aisées, quand les plus faibles sont relégués à la périphérie des villes. Les lignes grandes vitesse créent un afflux supplémentaire de touristes dans les villes reliées par le réseau. Ce flot est une opportunité de croissance pour les secteurs touristiques, mais une catastrophe pour les urbains. Il crée directement un rationnement des offres de logement disponibles, lui-même amplifié et nourri par le phénomène Airbnb [1]. Il faut ajouter à cela les cadres supérieurs qui sont à présent en mesure d’exercer leur métier à Paris, où les emplois présentent l’avantage d’être mieux rémunérés avec davantage de perspectives d’évolutions, tout en continuant à habiter en province, où les loyers sont moins chers et la qualité de vie meilleure. A Laval par exemple, ville-étape de la LGV Rennes-Paris, ce sont une centaine de cadres qui travaillent dans la capitale tout en continuant à vivre en Mayenne. Ce chiffre est en augmentation depuis juillet 2017, date de mise ne service de la ligne [2].
Ces phénomènes conjugués créent un rationnement d’offres de logement, et nourrissent la spéculation immobilière. A Strasbourg, un premier tronçon de LGV desservant Paris a été inauguré en 2007. En 2012, le prix des appartements anciens avait augmenté de 80% dans la capitale du Grand Est. Même chose à Marseille, où 5 ans après la mise en service de la ligne à grande vitesse Paris-Marseille, en 2001, la ville connaissait une augmentation de 131% du prix de ses appartements anciens [3].
Lire la suite : LES LIGNES GRANDE VITESSE, DES CHANCES POUR NOS VILLES ?
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