Monsieur le ministre,
Le 24 octobre dernier, la presse nous informe de votre décision de poursuivre la procédure vers l’enquête publique en vue de la réalisation des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, puis secondairement vers l’Espagne. Ces nouvelles lignes devraient être mises en service respectivement en 2024 et “aux horizons” 2027 et 2032 pour le prolongement vers le sud.
Ces annonces sont en contradiction avec les déclarations du Premier ministre qui précisait, en juillet, que seule la branche Bordeaux-Toulouse serait construite avant 2030, retenant ainsi le scénario le plus favorable de la commission Mobilité 21 reposant sur une augmentation des ressources d’environ 400 M d’euros par an de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF).
Scénario retenu, alors que vous n’avez pas le premier euro pour abonder les dotations de l’AFITF et que l’écotaxe censée l’alimenter est “suspendue”…
Malgré les conclusions des assises du ferroviaire, malgré les conclusions des multiples rapports que vous avez commandés (rapports Duron, Auxiette et Bianco), recommandant unanimement l’abandon de la construction de nouvelles LGV pour privilégier la modernisation du réseau existant, malgré les nombreuses mises en garde de la Cour des comptes et du Conseil d’analyse économique sur la rentabilité des LGV, vous avez cédé au lobbysme du BTP, aux arguments démagogiques et aux menaces de quelques grands élus du Sud-ouest.
Ndlr TGV en Albret : Dans l'intérêt de tout le monde : Tenez compte avec ce message pour le 2ème tour des départementales et régionales !
Excellente émission sur le problème brûlant de la LGV.
Pour voir ou revoir l’émission sur internet : CLIQUEZ ICI
Les ténors ont décliné l’invitation : absents les PDG de RFF et de la SNCF, le ministre des transports…
L'équipe de l'émission a enquêté sur le TGV Sud-Ouest pour s'interroger sur le bien-fondé de la construction des la lignes reliant Bordeaux à Toulouse et Bordeaux à l’Espagne.
La conclusion : le TGV c’est le joujou de nos politiques, ils le veulent, peu importe le prix.
Il va falloir hurler, menacer, tempêter, manifester.
Tenez vous prêts, mobilisez autour de vous.
Plus que jamais le combat continue.
Sur son bureau au-dessus de la boutique de vente directe à Montesquieu, le dossier "gel" était en haut de la pile. À la tête de 30 hectares de vergers, le cœur de l’hiver n’est toujours pas un souvenir pour Pascal Roques. L’épisode de froid intense a ruiné sa production de prunes d’Ente et les promesses du ministère de l’Agriculture n’engagent même pas ceux qui y croyaient encore un peu.
Dans une chemise verte, un autre dossier est passé en haut de la même pile. Trois lettres comme pour "gel" mais ce sigle signifie selon ce chef d’entreprise "l’arrêt définitif" de ses activités professionnelles. Ligne à grande vitesse, LGV. Le projet de tronçon entre Toulouse et Bordeaux pour mettre la Ville rose à trois heures de Paris. Plus qu’un long discours, Pascal Roques ressort la vingtaine de pages écrites pour la commission d’enquête publique.
Père et fils
Tout y est. "C’était il y a cinq ans je crois. Aujourd’hui c’est encore plus clair : si cette ligne voit le jour, c’est la fin de l’entreprise. Deux générations s’y sont succédé, ma fille aurait pu reprendre mais c’est devenu impossible." 30 hectares de vergers, des salariés, des investissements pour favoriser l’accueil. Le père Guy Roques a connu le transfert d’une partie de son exploitation à la naissance de l’autoroute A 62.
Lire la suite : "La LGV ? Pour moi c’est l’arrêt total de mes activités"
L'émission "Pièces à conviction", qui paraît un mercredi par mois sur France 3 vers 23 heures, s'intéresse ce soir mercredi 4 décembre au TGV Sud Ouest.
L'enquête de Benoît Bertrand-Cadi, au titre évocateur,"Très cher TGV" s'intéresse à cette merveille technologique et fierté française...Enfin, surtout à ses ratés : des dizaines de milliards de déficits, des retards fréquents, des billets trop chers. Cette enquête mettra en avant le chantier de la LGVBordeaux-Tours et son financement, mais aussi lescontestations comme au Pays Basque où les opposants ne désarment pas et continuent à manifester et à s'opposer.
Une enquête de 52' réalisée par Benoît Bertrand-Cadi, produite par Ligne de Mire avec la participation de France 3
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