Jean-Luc Gleyze, président du département de la Gironde.© Crédit photo : Cottereau Fabien / SUD OUEST
« Il y a le conseiller départemental du Sud-Gironde dont on connaît la position qui n’a jamais varié et ne variera pas sur la LGV. Mon devoir de président du département est de défendre les intérêts des Girondins que je représente. » Et parmi les premiers griefs qui remontent jusqu’à Jean-Luc Gleyze, les questions de mobilité sont en tête de peloton. Dans le calcul du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO), chiffré à 14 milliards la quote-part de la Gironde a été fixée à 280 millions d’euros. Somme qu’il n’entend pas débourser. Il s’engage néanmoins à financer les trains du quotidien.
Lire la suite : Jean-Luc Gleyze : « Oui au RER Girondin, non à la LGV »
Vidéo de l’action devant la gare d’Agen lors de son inauguration le 30 janvier 2014 sur Youtube : cliquez ici
Echanges entre Mme Lousteau, M Dionis et les membres de coordination47 à voir !
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Les anti-LGV ont préparé un comité d'accueil à l'occasion de l'inauguration de la gare.© PHOTO R.B
DROUINAUD EMILIE
Avant même que l'inauguration officielle de la nouvelle gare d'Agen n'ait lieu, près de 80 opposants à la LGV se sont réunis face à la gare, contenus sur le boulevard Sylvain Dumon, ce matin. Gardés par des barrières et par des CRS les empêchant d'accéder directement au cœur de la manifestation, ces militants portaient plusieurs revendications.
Juste avant la visite du nouveau pôle multimodal, Lucette Lousteau, députée d'Agen-Nérac puis le maire d'Agen s'est avancé jusqu'à eux pour entamer le dialogue mais, comme on peut le constater sur cette vidéo, la discussion a été difficile, de part et d'autre de la barrière.
Dénonçant le gaspillage de l'argent public, Charles d'Huyvetter, président de l'association TGV (Très Grande Vigilance) en Albret a notamment expliqué que "si la LGV se fait, il n'y aura plus de circulation, ici, dans cette gare alors que le projet a coûté 14 millions d'euros".
Pour lui, pas de doute, "la plupart des Aquitains ne veulent pas de la LGV" etCharles d'Huyvetter de demander l'organisation "d'un référendum"sur cette question.
Par ailleurs, une grève d'une heure était également organisée par les cheminots de la CGT à l'occasion de cette inauguration. Le syndicat dénonçait notamment "la suppression d'un poste de guichetier alors qu'avec le pôle multimodal, l'activité va aller crescendo"
Sur le même sujet ( autre article dans Sud Ouest 31 janvier 2014 ) : cliquez ici ,
et dans La Dépêche ( Le Petit Bleu) du 31 janvier 2014 : cliquez ici
L'actuelle gare d'Agen aurait pu accueillir les rames LGV. Le choix de la rive gauche a été préféré. / Photo Jean-Michel Mazet
Inauguration du pôle multimodal d’Agen ce matin, sous escorte policière vu que les anti-LGV ont annoncé leur présence. En 2020, sur le papier, il y aura deux gares SNCF dans l’Agenais...
Dans une dizaine d’années, si le calendrier est respecté, le voyageur arrivant à la gare d’Agen (centre-ville) aura à prendre la liaison TER pour rejoindre la rive gauche, du côté de Brax et Roquefort. C’est à cet endroit que la gare nouvelle LGV doit voir le jour. La LGV, la ligne à grande vitesse, permettant de rejoindre Toulouse, Bordeaux et Paris en trois heures et des poussières de minutes, contre plus de quatre heures à ce jour.
Nous vous rappelons la Réunion Publique du
jeudi 25 novembre à 20 H
45 BIS RUE GASTON CANIÉ 47520 LE PASSAGE
Françoise et Xavier de La Raitrie, Jacques Dousset (à gauche) et Charles d’Huyvetter (second plan)© Crédit photo : Loïc Déquier / “SUD OUEST”
Jeudi soir dernier, ils devaient se retrouver dans la salle des fêtes de Feugarolles pour l’assemblée générale de leur association Très Grande Vigilance en Albret. En attendant, en ce matin du 18 novembre, c’est dans l’office du château de Trenquelléon, inscrit depuis le douzième siècle au patrimoine de la famille Batz, qu’ils recevaient. Françoise, la descendante, est installée ici avec son époux Xavier de La Raitrie, économiste de formation, conseiller municipal et, lui aussi, opposant à la ligne à grande vitesse.
Devant l’âtre crépitant, Charles d’Huyvetter et Jacques Dousset complètent cet attelage associatif dont l’engagement a une origine commune : la ligne doit traverser leurs terres. Et chez les La Raitrie, c’est même une provocation à la douce beauté de ce paysage que le projet lance. Entre le château et le clocher du village, à un kilomètre à vol d’oiseau, le tracé propose de dérouler un viaduc de 1,8 km de long et de 68 mètres à hauteur de caténaire pour relier deux coteaux.
Pour voir l'interview par Sud Ouest : cliquez Interview avec les propriétaires du Chateau de Trenquelléon
Le plus haut, le plus beau…
« Le château est classé. Le pigeonnier aussi. La ligne devrait passer à 500 mètres. Mais cela reviendrait à la faire passer sur le village. Alors ils veulent la faire faire chez nous », se désole le couple à la perspective de cet ouvrage pharaonique. Pour atténuer la douleur, SNCF Réseau n’a pas lésiné sur les arguments. « On nous a parlé d’un viaduc d’une beauté pareille à celui de Millau, et qu’il s’agira de l’ouvrage ferroviaire le plus haut et le plus long d’Europe. » Un boniment que le couple rejette.
« Ici ou ailleurs, nous n’en voulons pas. Pas seulement pour nous, puisque nous ne sommes que de passage. Mais parce que ce projet est désuet et dépassé. La LGV, c’est une cicatrice territoriale sur 100 mètres de large. Une catastrophe. Une ville intermédiaire comme Agen n’a rien à gagner. Au contraire. Et il ne faut pas nous prendre pour des châtelains recroquevillés sur la protection de leurs intérêts. Notre patrimoine, nous l’ouvrons régulièrement au public », assènent les propriétaires de Trenquelléon où s’est marié, avec la nièce de Françoise, l’actuel ministre Br
Réveillés par Castex
Feugarolles, en matière de contestation à la LGV, c’est un peu le siège social pour le Lot-et-Garonne. Une résistance incarnée par quelques figures locales parmi lesquelles Charles d’Huyvetter, président de TGV en Albret, et Jacques Dousset. « Cela fait douze ans que cela dure. Au total, on a dépensé 40 000 euros en recours et frais d’avocats. Depuis l’élection de Macron et ses déclarations sur les projets ferroviaires, on ronronnait. Castex nous a réveillés avec ses 4 milliards. »
Lire la suite : Un viaduc de deux kilomètres au-dessus de leur château
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