Les membres de la Coordination 47, accompagnés du Père Noël, ont déposé un cadeau fumant devant la mairie de Moirax./Photo Morad Cherchari
Le Père Noël est contre la LGV. À moins que le bonhomme vêtu de rouge et chaussé de bottes vertes arrivé dans son traîneau moderne - un 4x4 tirant une remorque de fumier - expliquant devant la mairie de Moirax,en cette veille de Noël, qu’il avait déposé un cadeau fumant à Henri Tandonnet, sénateur maire de la commune, ne soit qu’un postiche de plus. Il semblerait bien qu’au vu des revendications de l’homme à la barbe blanche, les anti LGV de la Coordination 47 aient décidé eux aussi de souhaiter un joyeux Noël à l’élu de l’agglomération agenaise.
«Nous ne voulions pas que les élus passent un réveillon tranquille au coin du feu en pensant à ce projet qu’ils sont si fiers de porter» lance Charles D’Huyvetter, l’un des responsables de l’association. Si le dépôt d’une remorque de fumier n’a certainement pas empêché le sénateur maire de Moirax de passer un réveillon tranquille, il a néanmoins marqué une fois de plus la détermination des anti-LGV à se faire entendre.
Lire la suite : Moirax. Le «cadeau de Noël» des anti-LGV : du fumier!
Venez nombreux ce jeudi 18 novembre 2021 à 20 h dans la salle des fêtes à Feugarolles !
C'est important pour pouvoir continuer à rester mobilisé contre ce projet hors normes !
Evidemment nous observerons les gestes barrière !
Après Montesquieu, Feugarolles et Xaintrailles, les opposants au projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse avaient rendez-vous à Sérignac ce samedi, toujours sur le tracé du tronçon de voies ferroviaires dont la mise en service est annoncée pour 2030.
Budget pas bouclé
Les anti-LGV militent pour la rénovation du réseau actuel, pas pour la LGV. Il n’est donc pas utile d’évoquer une date d’ouverture de la ligne. Ils l’ont redit hier rive gauche de la Garonne : pas question de céder alors que le financement n’est pas encore bouclé du côté de la région Nouvelle-Aquitaine, et que des collectivités territoriales comme le conseil département de Lot-et-Garonne comme son voisin de Gironde disent non à toute participation financière.
Conseillère départementale de Lavardac, Valérie Tonin s’est attardée à la tribune sur les 130 millions d’€ demandés au Département ici. "C’est un tiers du budget annuel du conseil départemental, et ça voudrait dire qu’un bon nombre des projets que nous voulons lancer serait stoppé ou retardés." Et l’élue de rappeler que les 42 élus du Département ont dit non à cette participation financière. En enfilant ensuite sa casquette de présidente d u comité départemental de tourisme, elle rappelait qu’aucun projet de développement dans ce secteur d’activité "n’a pris en compte la LGV."
Devant une centaine d’opposants à la ligne à grande vitesse, Charles D’huyvetter le président de l’asso TGV en Albret rappelait les enjeux. "Il est important de mettre la pression sur Rousset (président de la Région, NDLRà car il doit proposer un financement dans un mois." Ce militant de la première heure cite des chiffres, dont un pour marquer les esprits. Pour les 255 km de voies, c’est 40 000 € du mètre linéaire. Avec un zest d’ironie, il dit aussi qu’il "faut accepter les quatre milliards de Castex (lâchés cet été, NDLR) mais pour rénover les lignes existantes."
AG jeudi
Dans la petite foule d’un samedi matin à Serignac, des élus locaux comme le maire de Feugarolles Jean-François Garrabos, l’adjoint du Passage d’Agen Jean-Jacques Mirande ou encore l’ancien député-maire d’Agen Alain Veyret. Charles D’Huyveterre égraine les prochains rendez-vous avant la trêve hivernale ; samedi 20 à Pompogne, jeudi 25 au Passage d’Agen, samedi 27 à Casteljaloux, et ce jeudi (20 heures) à Feugarolles pour l’assemblée générale de TGV en Albret.
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