La dépréciation d'actifs pourrait atteindre des centaines de millions d'euros.
Le premier semestre de l'année n'est pas encore achevé, et pourtant, la SNCF court déjà le risque d'être dans le rouge en 2015. Les performances opérationnelles ou commerciales (lire ci-dessous) de l'entreprise publique n'y sont pour rien : le groupe va devoir passer une dépréciation de « plusieurs centaines de millions d'euros » dans ses comptes cette année, selon un connaisseur du dossier, pour intégrer l'impact (très négatif) qu'aura sur les résultats de l'activité de TGV l'ouverture des nouvelles lignes TGV en 2017, et notamment de la ligne Tours-Bordeaux.
Lire la suite : La future ligne Tours-Bordeaux va peser sur les comptes dès 2015
Concernant le film du 1er juin et le manif du 3 juin
LGVEA (Landes Graves viticulture environnement Arruan) multiplie les démarches pour faire connaître son projet d’aménagement des voies.
Une alternative à la LGV
Gilles Savary, député, est venu encourager l’association LGVEA à préparer des recours.
© PHOTO C.D.
CATHERINE DOWMONT
Toutes les associations opposées aux GPSO, grands projets du Sud-Ouest et à la LGV sont dans la même position. Elles ne veulent pas crier victoire après l'avis défavorable de la commission d'enquête à la portion Bordeaux-Dax et à la portion Bordeaux-Toulouse. LGVEA (Landes Graves viticulture environnement Arruan) est d'autant plus dans cet état d'esprit que la commission d'enquête a rendu, dans le même temps, un avis favorable avec réserve à l'AFSB, aménagement ferroviaire au Sud de Bordeaux.
« Le tracé de RFF prévoit d'ajouter une voie à l'Est des voies existantes entre Bordeaux Saint-Jean et Saint-Médard-d'Eyrans et une quatrième voie au droit des gares pour permettre l'arrêt de TER. Mais une voie rapide, sans arrêt, ne se justifie que si une LGV est construite au-delà de Saint-Médard » insiste Jean-Robert Thomas, président de l'association, à l'occasion de l'assemblée générale tenue à Saint-Médard-d'Eyrans vendredi soir.
Ndlr TGV-en-Albret : Bloquez la date du 3 juin dans vos agendas et venez nombreux !
Quels qu'en soit la vitesse future et le tracé, la liaison entre Agen et Paris via Bordeaux appartient justement au futur à dix ans. LGV ou pas ligne à grande vitesse, le tronçon entre Bordeaux et Toulouse (255 km) est d'intérêt général. Et pourtant, la majorité du conseil départemental a choisi d'en débattre portes fermées, sans témoin.
Le précédent débat, au-dessus de la part de financement de Tours-Bordeaux par le Lot-et-Garonne avait été public et retransmis via le site internet du CG47. Explications fournies vendredi par le conseil départemental via son service communication, son président Pierre Camani «étant sollicité par les associations d'opposants à la LGV pour qu'elles puissent expliquer leur position, et comme Pierre Camani est ouvert au dialogue,» la Coordination 47 des opposants sera reçue lors de la commission permanente du 10 juillet. «Il s'agit par conséquent plus d'un exposé informatif que d'un débat. Aucune délibération ne sera d'ailleurs prise à l'issue de cette audition. Tous les conseillers départementaux siégeant à la commission permanente, cette audition permettra aux élus de disposer du même niveau d'informations, notamment pour les «nouveaux» conseillers départementaux.» Et de préciser qu'une autre «audition» est programmée à la rentrée, mais des promoteurs de la LGV cette fois.
Pour mémoire, le 23 février, Raymond Girardi, porte-parole de l'association d'opposants ALTernatives LGV et vice-président du conseil départemental, avait lors d'un rassemblement devant la préfecture souhaité qu'un débat ait lieu au sein de la collectivité. Il a gain de cause, mais il sera à huis clos.
Page 64 sur 229
«DébutPrécédent61626364656667686970SuivantFin»