22 juin 2015 - Sud Ouest
LGVEA (Landes Graves viticulture environnement Arruan) multiplie les démarches pour faire connaître son projet d’aménagement des voies.
Une alternative à la LGV
Gilles Savary, député, est venu encourager l’association LGVEA à préparer des recours.
© PHOTO C.D.
CATHERINE DOWMONT
Toutes les associations opposées aux GPSO, grands projets du Sud-Ouest et à la LGV sont dans la même position. Elles ne veulent pas crier victoire après l'avis défavorable de la commission d'enquête à la portion Bordeaux-Dax et à la portion Bordeaux-Toulouse. LGVEA (Landes Graves viticulture environnement Arruan) est d'autant plus dans cet état d'esprit que la commission d'enquête a rendu, dans le même temps, un avis favorable avec réserve à l'AFSB, aménagement ferroviaire au Sud de Bordeaux.
« Le tracé de RFF prévoit d'ajouter une voie à l'Est des voies existantes entre Bordeaux Saint-Jean et Saint-Médard-d'Eyrans et une quatrième voie au droit des gares pour permettre l'arrêt de TER. Mais une voie rapide, sans arrêt, ne se justifie que si une LGV est construite au-delà de Saint-Médard » insiste Jean-Robert Thomas, président de l'association, à l'occasion de l'assemblée générale tenue à Saint-Médard-d'Eyrans vendredi soir.
Face aux actions de lobbying des grands élus favorables à GPSO, l'association a écrit un courrier à Manuel Valls, Premier ministre, et un autre au président de la République, François Hollande, afin de les sensibiliser à la contre-proposition que porte LGVEA. « On leur demande d'appliquer le principe de démocratie participative et de présenter notre alternative, c'est-à-dire l'aménagement des voies existantes ».
Pour l'heure, l'association n'a pas reçu de réponse.
Autre action, auprès de Yves Petitjean, président de la Chambre des métiers et de l'artisanat en Aquitaine « pour lui expliquer combien notre alternative est intéressante pour l'économie et l'emploi ».
L'association voit entrer dans son bureau deux nouveaux venus, Liliane Thomas et Lionel Bretonnet. Cet expert-comptable travaille avec d'autres sur l'évaluation socio-économique du dossier LGV.
Gilles Savary, député, est venu apporter son soutien à LGVEA, en rappelant son opposition à ce projet. « Il faut préparer des recours pour qu'on arrive à bloquer le dossier par le mouvement citoyen et non, hélas, par le mouvement politique ! ».
La LGV reste le dossier phare de l'association qui se préoccupe aussi du projet d'extension de gravière à Cabanac, Arbanats, Saint-Michel-de-Rieufret ou Virelade.
Le 7 novembre prochain se tiendra à Beautiran, la première rencontre environnementale en Arruan dont l'objet sera les zones humides et l'eau.