La Société de projet GPSO : un cheval de Troie institutionnel pour piéger les finances locales dans le financement des TGV.
On distingue schématiquement trois générations distinctes de financement des LGV en France :
- Des années 80 à la LGV Paris Strasbourg ( 1 ère Phase) : un financement intégral par l’Etat et
la SNCF de l’investissement dans l’infrastructure ferroviaire, les collectivités locales
n’intervenant que dans le financement des infrastructures annexes de leurs domaines de
compétences respectifs : accès aux gares , voiries , parkings ....
- A compter de la LGV Paris- Strasbourg en 2007 jusqu’aux lignes Sud Europe Atlantique et
Bretagne Pays de Loire (2016) un financement de l’investissement d’infrastructure
ferroviaire partagé entre l’Etat , Réseau Ferré de France et les Collectivités riveraines ,
Régions, Départements , CDC et grandes communes contiguës aux lignes , avec notamment
des montages contractuels de type Concession ( Sud Europe Atlantique ) ou Partenariat
Public Privé ( Ligne nouvelle Bretagne pays de Loire ) impliquant principalement des
financements et une maitrise d’ouvrage privés .
- Les nouvelles LGV « Castex » GPSO Bordeaux-Toulouse-Dax , LNMP Nîmes – Perpignan et
la ligne nouvelle LNPCA Marseille-Nice ( non LGV) à compter de 2021 , sont financées à
parité par l’Etat et les Collectivités locales , les financements de ces dernières étant
débudgétisées à travers des Sociétés de Projet créées par voie réglementaire pour 40 ans.
Ces Sociétés de Projet se financeront par emprunts groupés levés sur les marchés financiers,
remboursables par les recettes d’une fiscalité locale dédiée, présentée comme ayant été
demandée par les Collectivités Territoriales.
1 Un montage financier opportuniste et confus en totale rupture de doctrine fiscale et de
répartition des compétences publiques .
NdlR Tgv Albret - Quand Savary qui fut l'un des premiers pro LGV enfonce le clou.( dixit Victor Pachon)
Gilles Savary / Député de Gironde
Dix-huit mois avant sa mise en service, prévue pour 2017, le dossier de la LGV Tours-Bordeaux devient un véritable casse-tête économique et financier. Alors que se dissipent les brumes d'un montage financier à nul autre pareil, le « plus grand chantier européen d'infrastructure réalisé en partenariat public-privé » est en passe de devenir un sinistre cas d'école.
Cette réalisation de 302 kilomètres de lignes à grande vitesse ferroviaire, engagée par le précédent gouvernement, sous concession de travaux et d'exploitation pour cinquante ans, devient une source d'angoisse pour tous ses protagonistes :
Lire la suite : LGV Tours-Bordeaux : le crépuscule d'un modèle ?
Plusieurs parlementaires s’interrogent sur l’utilité des aménagements ferroviaires prévus dans le cadre du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest et demandent un moratoire afin d’établir avec certitude leur utilité pour les usagers.
Pour en savoir plus , cliquez :
LE TRAFIC PROGRESSE DANS LES AIRS, STAGNE SUR LA ROUTE ET DIMINUE SUR LE RAIL ET LA MER EN 2014
Et aussi une interview de Vidalies à prendre avec les pincettes:
" Je pense que les choix de mobiliser tous les moyens sur les grands projets d' extension du réseau et notamment quatre ligne à grande vitesse,a inversé les priorités en reléguant la maintenance au rang d 'activité secondaire...Ce n' était pas un choix délibéré...", se dédouane -t-il,.."mais une conséquence des choix qui ont été faits historiquement.Désormais,il faut corriger les problèmes pointés par l'EPSF!.....Afin d'arrêter le vieillissement du réseau,il faudrait , à l 'avenir porter l 'investissement financier annuel de 2,5 milliards à près de (?)3,5 milliards d'€uros....En 2017,une fois les nouvelles lignes à grande vitesse ouvertes (?), une partie(?) des moyens pourra,sans doute (?),être réorientée vers le réseau". (fin de la citation parue dans "Le Monde" des 5 et 6 juillet 2015)
Ndlr TGV-Albret : Sans commentaire.
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