Le projet de LGV Bordeaux-Toulouse / Bordeaux-Dax menace le vignoble au sud de Bordeaux. Le patrimoine et l’économie de Graves et de Sauternes sont visés.
Le Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) prévoit la mise en service des lignes de train à grande vitesse Bordeaux-Toulouse (2024) et Bordeaux-Dax (2027) malgré l’avis négatif de la Commission d’enquête publique. "Tous les feux sont rouges !" s’exclame Xavier Planty, Président de l’ODG Sauternes et Barsac. Au-delà de l’impact écologique de cette ligne dans la Vallée du Ciron, l’usine climatique du Sauternais, l’appellation Graves est également directement menacée. "Une quinzaine d’exploitations vont être impactées car le tracé passe sur des châteaux et détruira près de 20 hectares de vignes. Certaines propriétés comme le Château Méjean sont même condamnées", explique Dominique Guignard, Président du Syndicat Viticole des vins de Graves. Plus globalement, c’est tout l’écosystème de la région viticole des Graves : 3500 hectares, avec 20 millions de bouteilles et 220 viticulteurs, qui est visé. Une zone au sud de Bordeaux qui est déjà la cible régulière de l’urbanisation. "Nous avons aussi l’A62, inaugurée en 1975, qui coupe notre appellation en deux et possède 4 sorties. Et il a fallu attendre 40 ans après sa création pour faire revivre notre territoire", ajoute Dominique Guignard qui suggère que le tracé soit modifié en longeant, par exemple, l’autoroute.
Vers la destruction du patrimoine ?
Au-delà des pertes économiques pour les viticulteurs, directement liées à l’implantation de la LGV, c’est tout un pan historique de la production viticole qui risque de disparaître. "Depuis 500 ans, le vignoble est au centre de notre région. De sa culture, résultent des paysages, un bâti exceptionnel, une organisation spatiale et une attractivité touristique", ajoute X.Planty. La route des vins de Bordeaux en Graves et Sauternes, créée il y a 3 ans à peine, est d’ailleurs la seule qui rassemble des crus classés dans 3 couleurs du vin. Et un bel exemple de l’engagement oenotouristique de ces appellations qui constituent la porte d’entrée de Bordeaux. Une métropole qui va d’ailleurs accueillir en juin 2016, la très attendue Cité du Vin...
Lire la suite : LGV : des pertes inévitables à Sauternes et dans les Graves
Vendredi 16 février à 18h30 à l’Amicale Laïque à La Réole : Grande réunion publique sur le projet deLGVBordeaux-Toulouse + Bordeaux-Dax. Informations / Débats / Mobilisation festive. Les travaux ont commencé… Nous sommesTOU.TE.SCONCERNÉ.E.S !
> Carrières
> Trains du quotidien
> Taxes
> Environnement…
Pas besoin d’être sur le tracé pour subir les dégâts de ce projet pharaonique et ruineux…
VENEZ NOMBREUXvous informer et en discuter le 16 février à La Réole !
Lire la suite : Réunion publique – LGV du sud-ouest – Toustes concerné.es
Nous avons présenté nos voeux ce lundi matin de 7H30 à 9H30 au rond point du pont de Pierre à Agen dans le but de mettre la pression très rapidement sur les décideurs.
Transports - Les dossiers de l'année
Cliquez la carte pour agrandir
Depuis janvier 2010, le dossier de la ligne à grande vitesse revient chaque année comme le refrain d'une chanson. 2016 sera-t-elle l'année de l'abandon pur et simple du tronçon Bordeaux — Toulouse ?
Le geste de cet élu d'Agen interrogé sur le sujet pendant la trêve des confiseurs se passait de commentaires. «La LGV ? Vous voulez rire ?» Et cet homme politique de renom avait fait se frotter l'index et le pouce de sa main droite, comme ce geste qui mime l'argent, ou son absence.
Peu à peu, les voix des promoteurs de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse se sont faites discrètes pour ne pas dire inexistantes et seuls les soubresauts de la pseudo-campagne électorale régionale ont permis à ses promoteurs d'en faire la publicité, mais avec la prudence de ceux qui avancent à pas courts dans le noir.
Ils sont arrivés en avance, des passagers prêts à patienter tant qu'il le faut pour ne pas rater leur TGV entre Laval (La Mayenne) et Paris, car le nombre de liaisons quotidiennes entre les deux villes va être réduit, et passer de huit à sept. Pourquoi supprimer un train ? La raison, est-elle économique, alors que certains TGV arrivant en gare de Lava sont loin d'être remplis ?
Le trajet n'est tout simplement pas rentable pour l'entreprise, comme 60% des lignes à grande vitesse, celles sur lesquelles les taux de remplissage des trains n’excèdent pas 50%. Dans un rapport interne publié dans la presse, le trafic sur toutes ces lignes pourrait être réduit.
Contactée, la SNCF dément avoir arrêté toute suppression de lignes. Avec l'arrivée de nouvelles compagnies, la SNCF perd des parts de marché, et donc de l'argent, sur des lignes pourtant très rentables, comme celle entre Paris et Lyon, et qui servaient justement à financer celles déficitaires. Un manque à gagner qui inquiète la Fédération Nationale des Associations des Usagers des Transports.
Page 40 sur 229
«DébutPrécédent31323334353637383940SuivantFin»