L’ensemble du dossier sera consultable dans les mairies de Bègles, Cadaujac, Saint-Médard-d’Eyrans et Villenave-d’Ornon. Mais également sur Internet(www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb)
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Première brique du RER Métropolitain et de la LGV Bordeaux-Toulouse, les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux vont être soumis à l'avis citoyen pour un mois à partir du 15 juillet. L'enquête publique qui devait se tenir dès ce lundi est reportée en raison de la période électorale. Elle s'ouvrira alors que la SNCF ne présentera qu'en fin d'année les nouvelles études qui doivent justifier l'intérêt de la ligne.
La voie nouvelle au sud de Bordeaux permettrait de faire face à l'augmentation du trafic ferroviaire.(Crédits : Pierre Begue / Lisea)
12 kilomètres de voies nouvelles au cœur de vifs débats. Alors que l'aménagement d'une voie ferroviaire supplémentaire au sud de Bordeaux faisait l'objet d'un consensus politique, le chantier est devenu sujet à controverse. Notamment depuis la demande de moratoire de parlementaires de tous bords exprimée en décembre dernier concernant l'infrastructure dont le coût tutoie le milliard d'euros. Avec cette question : y a-t-il vraiment un nœud ferroviaire au sud de Bordeaux ?
PHOTO ARCHIVES XAVIER LÉOTY
Les associations voulant rénover l’actuelle ligne portent un recours contre deux déclarations d’utilité publique
La lutte des opposants contre le projet de LGV et pour la rénovation de la ligne existantes se poursuit. Ils attaquent aujourd'hui, devant le tribunal administratif, deux procédures engagées par les pouvoirs publics allant à l'encontre des conclusions d'une enquête publique.
D'octobre à décembre 2014, les Lot-et-Garonnais étaient appelés à coucher par écrit leur avis à propos du projet de création d'une ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse, en continuation d'un tronçon compris entre Tours et Bordeaux.
Mobilisés depuis des années au sein de nombreuses associations, des citoyens et des élus dirent leur ferme opposition en étayant leur position. S'appuyant notamment sur une étude du cabinet Claraco, spécialisé dans le ferroviaire et les pôles d'activités, sollicité par Alternative LGV, réunissant des élus du département, de Gironde et du Tarn-et-Garonne, et sur les dossiers réalisés par les autres associations, ils contestèrent le projet dans les plus infimes éléments. Et proposèrent une solution alternative consistant à rénover la ligne existante.
Le commissaire enquêteur prit en compte l'ensemble de cet argumentaire pour rendre une décision défavorable au projet de LGV.
À cette première « victoire », les opposants en ajoutèrent d'autres à tous les niveaux. La Cour des comptes fustigea ce projet, dont le coût des travaux ne cesse d'augmenter - il est passé de 4,7 à 8 milliards d'euros - et ne peut plus être supporté par les collectivités territoriales (1) comme par la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), deux structures aujourd'hui regroupées au sein de la société SNCF Réseau, qui accusent d'énormes déficits sur toutes les lignes à grande vitesse, dont le réseau français est équipé.
Une commission d'enquête parlementaire en arriva aux mêmes conclusions en demandant, en plus, à RFF d'étudier la proposition alternative des opposants, c'est-à-dire le réaménagement de la ligne actuelle.
Détournement de procédure
Plus de cinquante habitants de Vianne et des communes voisines ont assisté mardi 18 juin à la présentation des actions des opposants au Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). « TGV en Albret » a alerté sur les carences du plan financier du GPSO, et sur les engagements inconsidérés des collectivités territoriales qui ont accepté d’y participer. Le financement des Lignes à Grande Vitesse (LGV) représente une menace pendant plusieurs décennies
Claude Semin (à gauche), de l'association Coordination 47, dénonçait, hier, devant la préfecture, en compagnie d'autres représentants d'associations d'opposants, «la manœuvre de l'État» dans le dossier de la LGV. /Photo Jean-Michel Mazet.
Les associations s'opposant au projet de LGV ont déposé deux recours devant les tribunaux administratifs de Bordeaux et Toulouse contre deux déclarations d'utilité publique.
Lire la suite : LGV : Les opposants ont recours à la justice
Les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux ne seront pas sans conséquences pour l’environnement.© Crédit photo : archives so
La consultation du public est décalée « au regard de la période de réserve électorale relative aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains »
Le public devait donner son avis sur la demande d’autorisation environnementale relative aux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans. La consultation devait se dérouler du lundi 24 juin au mardi 23 juillet. Mais la préfecture de la Gironde annonce ce vendredi 21 juin le report de l’enquête publique : « au regard de la période de réserve électorale relative aux élections législatives des 30 juin et 7 juillet prochains, et en application des principes définis par la commission nationale du débat public, le préfet de la région Nouvelle-Aquitaine reporte l’enquête publique relative aux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux. Elle se déroulera du 15 juillet au 13 août 2024. Un avis informant le public des modalités de l’enquête publique sera publié et affiché en mairie dans les meilleurs délais ».
Cet important chantier estimé à 900 millions d’euros ne sera pas sans conséquences pour l’environnement. Et c’est sur ce point que le public est sollicité.
L’ensemble du dossier sera consultable dans les mairies de Bègles, Cadaujac, Saint-Médard-d’Eyrans et Villenave-d’Ornon. Mais également sur Internet(www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb)
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