De gauche à droite : les députés Loïc Prud’homme, Sophie Mette, Nicolas Thierry et la maire de Saint-Selve Nathalie Burtin-Dauzan.© Crédit photo : A. D.
Un groupe d’élus anti-LGV de tous bords politiques demande au préfet d’organiser une consultation citoyenne à l’échelle des deux régions. « Ce projet ne doit pas passer en force pour éviter l’escalade de la violence », préviennent-ils
Un groupe d’élus anti-LGV de Gironde a tenu une conférence de presse vendredi 31 mai à Saint-Médard-d’Eyrans, commune symbolique du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). Le village sud-girondin fait le trait d’union entre les AFSB (aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux) et la LGV (ligne à grande vitesse) Bordeaux-Toulouse-Dax. Autour de la table, des maires et des parlementaires de tous bords.
Un groupe d’élus anti-LGV de Gironde a tenu une conférence de presse vendredi 31 mai à Saint-Médard-d’Eyrans.
TRIBUNE LIBRE - Le vice-président du Collectif des associations de défense de l’environnement du Pays Basque et du sud des Landes estime que les citoyens ne sont pas suffisamment informés lors des sondages d’opinion sur le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest.
Le sondage Odoxa commandé par SNCF Réseau est annoncé comme un véritable plébiscite pour les deux premières étapes du Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO).
On apprend ainsi que le projet serait “positif pour l’environnement parce qu’il permettra de limiter les trajets en voiture et en avion pour favoriser ceux en train, et évitera les flux de camions sur les routes. Il fera gagner du temps aux habitants sur leurs trajets du quotidien et rapprochera les villes du Sud-Ouest du reste du pays et de l’Espagne. Il aura un impact économique majeur en favorisant les échanges entre la France et l’Espagne, améliorant l’accès à l’emploi pour les habitants et attirant les entreprises dans ces territoires”. Cette ligne pourrait avoir un impact positif sur le tourisme.
Quelles informations ont été données aux sondés ? Le projet est “décrit très sommairement et objectivement”, répond Odoxa sans plus de précisions. Les personnes interrogées ont-elles été informées du coût de l’infrastructure : 14 milliards d’euros soit 37,3 millions d’euros le kilomètre et 186,5 millions d’euros pour gagner une minute ? Des retombées sur les finances des collectivités locales qui s’endettent pendant 40 ans pour financer 40% du projet ?Avant d’affirmer que le GPSO sera “positif pour l’environnement”, leur a-t-on décrit le saccage programmé de Bordeaux à Toulouse et à l’Espagne ? Une emprise de 6300 hectares dont 1500 hectares de terres agricoles, 3300 hectares de forêts, 370 hectares de zones humi-des, 90 plans d’eau. Des compensations très élevées estimées de 1000 à 1750 hectares. Autant pour la seule section Dax-Espagne. Un enjeu majeur sur l’eau sur l’intégralité du GPSO : 790 ouvrages de franchissement de cours d’eau et zones humides : 315 viaducs et ponts cadres, 120 bassins d’écrêtement. Un fuseau traversant de nombreux milieux aquatiques : système hydrographique des grands cours d’eau, marais, eaux souterraines, périmètres de captage des nappes aquifères. Des données qui font réfléchir…Le sondeur ne donne aucun gain de temps entre Bordeaux et Dax. Il serait de 20 minutes avec un temps de trajet actuel de 1h20 alors qu’il était de 1h04 en 2006 (débat public). Étrange que le temps de trajet soit plus important aujourd’hui alors que la ligne actuelle a été réaménagée ! Il se garde bien de dire qu’il serait nul avec une ligne actuelle rénovée.On demande benoîtement “si un tel projet réduira le flux des camions sur les routes”, alors que la construction de 2700 kilomètres de LGV en France n’a pas permis d’enrayer le phénoménal déclin du fret ferroviaire. Comme le souligne Yves Crozet, éminent spécialiste des transports à propos des LGV : “Si cela suffisait à dynamiser le fret ferroviaire, cela se saurait”.
De la même façon, on leur demande s’ils pensent que le projet “attirera des entreprises pour développer l’économie des territoires concernés”, alors que cela ne repose sur aucun fondement scientifique comme l’ont démontré les experts (Delaplace, Bazin, Offner, Klein, Fachinetti). Ainsi Yves Crozet rappelle : “Plus que de la création d’activités nouvelles, on assiste à de la relocalisation d’activités existantes”.
Quant à l’impact sur le tourisme, toutes les études concluent : “La liaison entre desserte TGV et développement du tourisme doit être relativisée”. Mais qui en informe nos concitoyens ?Ne pas informer objectivement les citoyens avant de solliciter leur avis sur un sujet, c’est les priver de toute réflexion critique avant de recueillir leur avis. En agissant de la sorte, le sondage produit l’opinion plus qu’il ne la mesure. De tels procédés bafouent nos démocraties car ils sont utilisés par les autocrates comme Poutine.
Déjà en 2010, Réseau ferré de France (RFF) avait fait appel à l’Ifop pour réaliser un sondage similaire. RFF claironnait alors : 89% des Aquitains sont favorables au GPSO. Sur les 809 personnes interrogées, 600 (64% des sondés) déclaraient ne pas connaître le dossier, voire même la problématique générale. Sur les 209 personnes restantes, 45%, déclarant connaître le GPSO, pensaient qu’il s’agit de moderniser les lignes existantes et 36% étaient persuadés qu’il s’agit d’améliorer le réseau ferroviaire sur certaines zones peu ou mal desservies ! Malgré ces réserves l’Ifop et RFF affirmaient que neuf Aquitains sur dix plébiscitaient le GPSO. Des résultats en totale contradiction avec les nombreux sondages ponctuels réalisés par le quotidien Sud Ouest sur le même sujet.
Messieurs les promoteurs du projet GPSO, acceptez les règles d’un débat démocratique en délivrant vos arguments mais en acceptant aussi de faire figurer ceux des opposants. Alors les citoyens pourront user de leur esprit critique et donner librement leur opinion en toute connaissance de cause. Vous préférez vous livrer à ce type de mascarades, c’est votre choix. Il ne vous grandit pas. Messieurs les promoteurs du projet, acceptez le jeu."
https://www.mediabask.eus/eu/info_mbsk/20240420/la-lgv-bordeaux-toulouse-dax-un-sondage-facon-poutine?fbclid=IwZXh0bgNhZW0CMTEAAR2fONIJblCpACu12P2BO8F0AHEwWELZevZXlSfI0_ac5lKjVOph5iw9clk_aem_ZmFrZWR1bW15MTZieXRlcw
Petrus Valdus
Communiqué du 18 janvier 2016
Riposte interrégionale des associations face à l'obstination du gouvernement à poursuivre le projet GPSO et les autres projets de LGV
Prenant en compte la mise en place des nouvelles régions, les coordinations associatives en lutte contre les projets GPSO (LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne), LGV Poitiers-Limoges et POCL (LGV Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon) se sont réunies à Bordeaux samedi 16 janvier 2016. Ces projets contraires à l'intérêt général sont imposés par les pouvoirs politiques et économiques au mépris de l'expression démocratique et au détriment de l'optimisation et de la modernisation du réseau ferroviaire existant.
Suite à cette rencontre, les associations sont plus que jamais déterminées à poursuivre leurs actions contre ces GPII (Grands projets Inutiles Imposés) : informations, mobilisations et recours juridiques et à agir pour le maintien et le développement d'une desserte équilibrée des territoires au service de tous.
Signataires : Sepanso, Coordination LGV Gironde, ACCRIL, Amis de la Terre 40, CADE (64), Coordination 47, Alternative LGV Midi-Pyrénées, Actival, Non au POCL, Collectif Anti-LGV PL et Pro POLLT
Bordeaux LGV : les associations maintiennent la pression
Le Républicain
Bordeaux LGV : les associations maintiennent la pression. Dénonçant "l'obstination du gouvernement" à poursuivre le projet de lignes à grande ...
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NdlR-TGV Albret : Après la DUP Bordeaux Sud , maintenant le tour à Toulouse Nord.... contre tout bon sens. A lire l'article entier !!
Petit à petit la question de la LGV Bordeaux-Toulouse est devenue une question médiatique, voire une question contre-versée.
Mais au moment de l'enquête d'utilité publique (EUP) elle a été divisée en trois avec une enquête spéciale pour nord Toulouse (AFNT).
Ce secteur a en effet un aspect LGV global et un aspect spécifique, mais avec l'aspect spécifique (le train du quotidien à Toulouse) à la remorque de l'aspect global (la LGV).
Ce projet semble si peu passionner les citoyens toulousains que lebilan quantitatif de la participation du publicà l'EUP est ridicule : "Il fait état de : - 420 participants au cours des 7 réunions publiques qui ont totalisé 108 interventions ; - 63 observations déposées sur les 7 registres mis à la disposition du public ; - 42 emails comptabilisés ; - aucun courrier postal; - 1396 visites sur le site internet dédié pendant la période d’ouverture de la concertation."
Or il faut noter que la moitié des emails concernait en fait la LGV.
420 participant en 7 réunions c'est 60 présents en moyenne.
Or il y a eu prolongation de l'EUP d'un mois !
Ce point a cependant suscité beaucoup de réactions à Lespinasse (pétition de 1420 signatures) où il y a eu une demande de création d'une halte ferroviaire.
Oui à des aménagements
Défenseur du ferroviaire je suis d'accord pour reconnaître que le développement de Toulouse nécessite un aménagement urgent, une sorte de RER pour les communes limitrophes. Cependant il faudrait là une étude sur toutes les lignes : Muret-Toulouse, Albi-Toulouse, Narbonne-Toulouse en plus de Montauban-Toulouse. C'est plus le projet de LGV qui fait porter le regard sur Montauban-Toulouse que les besoins réels quand on sait les difficultés sur Muret-Toulouse.
Il y a eu cependant des travaux, en particulier sur Auch-Toulouse et Albi-Toulouse, mais à mes yeux la consommation de finances publiques causée par le "tout LGV" fait que le train du quotidien devient, après le fret, le parent pauvre du rail.
Les commissaires enquêteurs ont démontré avec minutie que le projet AFNT n'a pas été conçu pour un projet global urbanistique mais seulement du point de vue ferroviaire.
Mais quels aménagements ?
NdlR TGV en Albret : ....... toujours pas compris Mme Delga et Mr Rousset ? .....
La Sarabande est arrivée à Casteljaloux, où les élus Julie Castillo et Raymond Girardi ont pris la parole.© Crédit photo : Ch. M
Les collectifs d’opposants au GPSO sont réunis pour deux jours entre les Landes de Gascogne et l’Albret, où passe la deuxième édition de Sarabande, mobilisation itinérante et festive
Casteljaloux, Pindères, Pompogne, Fargues, Montgaillard, via le Placiot, et enfin Vianne, la dernière étape, avec une prévision de franchissement de la ligne d’arrivée sur l’ancienne voie ferrée, ce dimanche 26 mai, à 14 h 30. La Sarabande, deuxième du nom, le convoi contre les LGV dans le sud-ouest, sillonne les Landes de Gascogne et l’Albret, ce week-end. Entre les étapes de cette caravane festive, véritable éloge de la lenteur, des animations, de la musique, des jeux et, surtout, des prises de parole et des échanges.
Si, depuis le début de la lutte, en 2003, les arguments restent les mêmes, ils sont toujours autant aiguisés par le rémouleur de service, Alain Rousset, dont les commentaires laudateurs, tout autant que les conclusions tiréesd’un sondage SNCF Réseau/Odoxa publié ce 24 mai sur la LGV, ont provoqué quelques railleries. Surtout ici, dans le périmètre de Casteljaloux, où cette Sarabande, organisée par Stop LGV 47 et la coordination LGV non merci, a posé son premier pied lot-et-garonnais, samedi. Ici encore, où est née l’opposition, dans le sillage d’une poignée d’élus et l’association ALTernative LGV, toujours incarnée par les silhouettes de maires comme Raymond Girardi et Michel Ponthoreau.
NDDL
« Aucune LGV n’est rentable. Là, on va dépenser des milliards, 14, pour gagner quelques minutes. On va impacter 4 830 hectares de nature alors que nous, maires, on nous contraint avec le Zéro artificialisation nette. Cette ligne va couper mon village en deux », explique le second. Chez son homologue de Pindères, l’entaille est toute aussi profonde. « 80 hectares, 7 km, deux maisons détruites, des belles landaises, et six impactées », livre Michel Darrouman.
Pour ce rassemblement, l’opposition est arrivée en renfort de la Gironde voisine. « Bordeaux vers Toulouse et Dax, c’est un dossier vieux de trente ans. À cet âge, il ne peut plus être dans le vent. Ce que nous voulons ? C’est que la LGV ne passe pas », rappelle, comme une évidence, Pauline de LGV Nina. « Ce projet avait été mis en sommeil. Il a été réveillé par Jean Castex, alors premier ministre, ce grand idéologue du progrès et de la vitesse. Nous n’en voulons pas et nous nous mobilisons pour que le pouvoir politique y renonce, comme pour l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes », complète Sébastien, un des responsables du collectif Stop LGV 47.
Juste cause
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