3 décembre 2023 - Le Populaire
L'association Urgence ligne Polt demande que "les moyens humains et techniques soient mis en œuvre pour rendre les locomotives opérationnelles". © stephane Lefèvre
L'association constate que dix trains ont été supprimés dans la semaine du 20 novembre, dont "neuf en unités simples au lieu d'unités doubles", et que vingt autres le sont dans la semaine du 27 novembre.
Des "pannes récurrentes de locomotives"
Elle met en cause "des pannes récurrentes de locomotives et d’improbables conditions d’adhérence dégradées, ce qui dénote, outre la vétusté des motrices actuelles, le défaut ou retard d’entretien des voies (y compris l’élagage) et des éléments de contact".
Urgence ligne POLT propose de "remettre en service des motrices qui ne circulent plus", de se "tourner vers du matériel de location" et "d'intégrer des rames de TGV dans le roulement".
Il est totalement inconcevable que, sous prétexte de l’arrivée de nouvelles rames (qui doivent être livrées impérativement en 2025 et 2026), et des travaux de régénération et modernisation, il y ait une telle dérive de la qualité du service sur la ligne pendant deux ans de plus.
Les travaux, un "préjudice aux territoires et aux usagers"
Dans le viseur de cette association figure également l'annulation de quatre trains quotidiens, entre fin janvier et fin mars 2024, pour permettre l'exécution d'un chantier de régénération des voies.
L'association Urgence ligne Polt tire encore une fois la sonnette d'alarme sur "la situation inacceptable" des dessertes du Paris-Orléans-Limoges-Toulouse, dans un communiqué envoyé ce jeudi 30 novembre 2023.
"Nous demandons instamment à l’État et à la SNCF de prendre des mesures d’extrême urgence pour garantir sans délai la continuité du trafic, notamment en assurant les travaux sur une seule voie."
Interrogée par Le Populaire du Centre sur le sujet au cours du mois de novembre, la direction de SNCF réseau a affirmé qu'il est inenvisageable à l'heure actuelle d'assurer des travaux autrement qu'en utilisant les deux voies, mais qu'une réflexion est engagée pour que cela soit possible à l'horizon 2027.
L'association demande enfin à l’État et à la SNCF "de mettre en œuvre une réduction importante des tarifs pendant toute la durée des travaux, pour préjudice aux territoires et aux usagers".