Les Amis de la Terre et Alternative LGV Midi-Pyrénées déposent un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral autorisant les Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT), dénonçant un projet négligeant les trains du quotidien et l’environnement.
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Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et le collectif Alternative LGV Midi-Pyrénées, ont annoncé ce mardi 9 avril le dépôt d’un recours gracieux contre l’arrêté préfectoral accordant une autorisation environnementale pour les Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse (AFNT).
Cette initiative fait suite à l’octroi, le 9 février dernier, de cette autorisation par les autorités préfectorales, malgré les objections soulevées par une quinzaine d’associations et collectifs lors de l’enquête publique menée fin 2023. Ces avis négatifs ou réservés sont restés sans « réponse sérieuse », alimentant les préoccupations des opposants au projet.
Lire la suite : Un nouvel obstacle sur les rails de la LGV Toulouse-Bordeaux
Conscients que les oppositions se cristallisent et s’amplifient du fait du passage en force non démocratique que constitue cette DUP (Déclaration d’Utilité Publique par l’Etat) pour un projet déjà rejeté lors de l’Enquête publique par la population du Sud-Ouest, les porteurs de projet tentent une nouvelle intoxication médiatique: c’est à ce point perceptible que, même le média Sud Ouest hésite à prendre au sérieux cette nouvelle provocation en forme de sondage!
Un sondage pour acheter une légitimité que les porteurs du projet n’ont plus: pied à pied, nous avons, nous tous opposants, démoli leurs arguments, gagné la légitimité par le verdict de l’Enquête publique de 2015. On sent là leur fébrilité: et si ce dossier de LGV qui avance sur le terrain devenait un traquenard levant des mobilisations massives, à l’instar d’autres projets imposés, tel celui de l’inutile A69?
Un sondage pour SNCF Réseau, maître d’ouvrage du GPSO, annoncé par A. Rousset qui parlait d’un grand plan communication en 2024: ils ont les moyens, eux, et avec notre argent, de financer une telle baudruche! Mais ont-ils demandé à ces sondés qui d’entre eux veut financer le projet à notre place pour 14 à 20 Mds? Ont-ils fait jouer la solidarité en expliquant que la majorité de ceux qui le financent ne monteront jamais dans ces trains qui ne s’arrêtent pas, ou si peu? Ont-ils proposé à ces sondés un saccage environnemental près de chez eux? Ont-ils expliqué que, foin de désenclavement et d’aménagement des territoires ruraux, cette LGV ne servira qu’aux métropoles? Ont-ils expliqué que l’alternative moins coûteuse, moins destructrice…existe avec la modernisation de la ligne existante?
Sans rire…On parle ici d’un sondage fait auprès de 1005 Français et autant d’Espagnols, sans doute rêvant plus d’aller se promener au plus vite d’une métropole à une autre, que d’une réflexion sur l’intérêt général et les besoins des territoires traversés par le bolide lvg-esque.
Entre indignation et rigolade, donc…si le sujet n’était pas aussi impactant pour nos vies et notre environnement…car chacun sait qu’en démocratie, avoir un avis éclairé dépend de l’information reçue, possibilité qui caractérise d’ailleurs le fait démocratique. A ce stade d’un sondage surgissant tel « un canard sans tête », on en est toujours aux fantasmes de progrès, et sinon: « what else, vous êtes contre le train? ».
Lire la suite : LGV du GPSO – l’actualité médiatique, entre indignation et rigolade!
Un collectif anti LGV s'est créé en Lot-et-Garonne pour lutter contre la construction de la ligne à grande vitesse. Une réunion publique est organisée le 13 avril 2024 à Tonneins.
Distribution de tracts sur le marché de Tonneins à quelques jours de la première réunion publique organisée par le collectif Stop LGV 47. ©Le Républicain 47
LGV. Trois lettres qui hérissent le poil de beaucoup de Lot-et-Garonnais remontés à bloc contre ce projet. A Tonneins(Lot-et-Garonne), une poignée d’entre eux se trouvait au marché samedi 30 mars 2024 au matin pour parler à la population et l’inviter à une réunion publique le 13 avril.
Si la mobilisation contre celui qui porte le nom de GPSO
(Grand Projet du Sud-Ouest) date du début, l’organisation en collectif
est récente. Elle regroupe 14 structures historiquement contre.
Le combat s’organise donc autrement, et le collectif Stop LGV 47 propose d’en discuter lors d’une réunion publique. Et ses arguments pour l’abandon de la LGV Bordeaux-Toulouse sont nombreux…
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Cliquez : Interview par TF1 18 mars 2024 pour voir la vidéo
Un habitant de Feugarolles (Lot-et-Garonne) pourrait voir son logement disparaître pour laisser place à la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse, à laquelle il est fermement opposé. Plusieurs centaines de maisons sont également menacées, ainsi que plus de 3 000 hectares de forêt. Parallèlement, des riverains dénoncent une taxe locale destinée à financer une partie du projet.
Aurélien Pradié, député du Lot.
Aurélien Pradié, député du Lot, a souhaité attirer l'attention de Patrice Vergriete, ministre délégué auprès du ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, chargé des Transports, sur "les besoins impérieux d'investissement et d'amélioration du service sur la ligne Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT)", à travers une question orale sans débat qu'il lui a posée ces jours-ci en séance à l'Assemblée nationale.
" Bien que desservant 17 villes, traversant 4 régions et 12 départements, pour répondre aux besoins de mobilité d'un peu plus de 5 millions d'habitants, cette ligne a été délaissée pendant plusieurs décennies. La qualité du service s'est particulièrement dégradée : retards innombrables, trains supprimés, pannes de locomotives, équipements hors d'âge, mais aussi effets du givre, ou encore chocs avec des animaux ou végétaux sur la voie, lesquels auraient augmenté de 55% selon la SNCF elle-même".
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