26 juin 2024 - Radio Cool
Plus de cinquante habitants de Vianne et des communes voisines ont assisté mardi 18 juin à la présentation des actions des opposants au Grand Projet Ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). « TGV en Albret » a alerté sur les carences du plan financier du GPSO, et sur les engagements inconsidérés des collectivités territoriales qui ont accepté d’y participer. Le financement des Lignes à Grande Vitesse (LGV) représente une menace pendant plusieurs décennies
pour le budget des collectivités territoriales de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, ainsi que sur les impôts locaux des habitants de 2340 communes - dont 213 en Lot-et-Garonne - via la Taxe Spéciale d’Équipement (TSE) incluse dans la taxe foncière depuis 2023. « TGV en Albret » fait partie d’un collectif d’associations de tout le Sud-Ouest qui soutient une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPR) contestant le financement par des impôts locaux d’un projet national. Pourtant les LGV seraient peu utilisées par ceux qui vont la payer et leur construction nuirait aux trains locaux empruntés au quotidien par les habitants. Les opposants au GPSO dénoncent le coût colossal, aussi bien financier que écologique, de la construction de nouvelles lignes, et réclament que les investissements bénéficient à la rénovation des lignes existantes et à l’amélioration des trains du quotidien. Le collectif Stoplgv47 a présenté les actions réalisées en 2024 avec des associations d’autres départements du sud-ouest regroupées au sein du collectif « LGV non merci » : en Gironde, blocage d’un chantier à Saint-Médard d’Eyrans, ZAD (Zone d’Activité Dominicale), puis manifestation et occupation d’une ferme rachetée par le GPSO pendant « La Grande Vadrouille » à Cadaujac ; pose de panneaux « Ici on paiera la taxe LGV pendant 40 ans » en Lot-et-Garonne et en Gironde ; en Lot-et-Garonne, réunions publiques et manifestation festive les 25 et 26 mai au cours de la deuxième étape de « la Sarabande ». La présentation des actions de « LGV non merci » s’est conclue par le grand événement organisé avec les Soulèvements de la Terre les 12 et 13 octobre prochains, nommé « Freinage d’urgence ».
Les échanges qui ont suivi ont été particulièrement nourris : les personnes présentes se sont montrées combatives, en interpelant les intervenants sur les moyens d’exprimer une opposition plus musclée aux LGV. L’aberration écologique et le saccage des communes, qui seraient coupées en deux par les nouvelles lignes, ont été dénoncés, avec l’objectif de gagner quelques minutes pour un coût exorbitant, si l’on compare avec les solutions consistant à améliorer l’efficacité de la ligne existante. À l’initiative de « TGV en Albret », les habitants ont été appelés à envoyer à M. Dionis du Séjour, président de la communauté d’Agglomération Agenaise (CAA), et aux maires des communes de l’agglomération, un courrier de protestation contre la participation de la CAA au plan de financement du GPSO, demandant à la CAA de revenir sur son vote. Stoplgv47 invite à amplifier la lutte contre les LGV en constituant des associations locales et en rejoignant les associations et collectifs déjà en action.