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Le socialiste landais Renaud Lagrave a été nommé vice-président de la Région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes
Grande région : "beaucoup de dossiers" pour Renaud Lagrave, en charge des Transports
La séance plénière d’installation, lundi à Bordeaux, a réuni les 183 élus.
© GUILLAUME BONNAUD
L'ancien vice-président de la Région Aquitaine quitte le tourisme pour prendre en charge les infrastructures, transports et mobilités.
« Sud Ouest ». Vous gardez une vice-présidence mais vous passez du tourisme aux infrastructures et aux transports. Est-ce vous qui avez sollicité ce changement ?
Renaud Lagrave. Je n'ai absolument rien sollicité. Alain Rousset m'a proposé cette vice-présidence dimanche soir. J'ai été étonné. J'en suis honoré. C'est l'un des plus gros budgets de la Région avec l'apprentissage et la formation professionnelle.
Pourtant, votre vice-présidence n'est que 13e sur 15…
Je ne pense pas que l'ordre des vice-présidences reflète l'ordre des priorités d'action. Il s'agit de trouver un juste équilibre entre les territoires, entre les sensibilités politiques, et de donner également une place aux présidents et vice-présidents des trois anciennes Régions. Premier budget régional, l'emploi et la formation sont 12e, juste avant les transports, ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas prioritaires
Quels sont vos dossiers les plus chauds ?
Le président Rousset ne nous a pas encore fourni nos lettres de mission détaillées. Il va le faire dans les prochaines semaines. Dans le domaine des infrastructures et des transports, il va falloir mettre en application les contrats de plan 2015-2020 signés entre l'État et les trois anciennes Régions ; veiller à l'amélioration au quotidien du transport en TER, concrétiser la prise de compétence de la Région sur le transport scolaire, intégrer les ports et aéroports dans le périmètre de la Région… Ça fait beaucoup de dossiers !
Et concernant la LGV ? On a parfois du mal à comprendre la position d'Alain Rousset qui se dit pour sa prolongation de Bordeaux jusqu'à Toulouse et Dax, mais qui se prononce contre son financement par la Région…
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NdlR-TGV Albret : Regardez sur FR3 l'émission du 4 novembre 2015 ( 23.25 h ) : Pièces à conviction (Présentateur : Patricia Loison)
Le projet du Lyon-Turin, un tunnel de 57 kilomètres creusé sous la montagne pour traverser les Alpes en TGV, devrait être le plus grand chantier d'Europe, avec un coût total entre 26 et 30 milliards d'euros. Si ses promoteurs vantent un gain de temps de trois heures sur la ligne de train reliant Paris à Milan, la construction de ce tunnel est controversée et déchaîne les passions en Italie. L'intérêt public d'un tel ouvrage est-il vraiment incontestable ? Une autre question de taille se pose quant au financement de ce projet gigantesque. L'enquête met en lumière le lobbying des géants du BTP et de certains élus locaux, parfois au mépris des règles et de la loi.
Cette enquête rigoureuse et étayée interroge le bien-fondé du grand projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin, dont l'inauguration est prévue en 2030. Soit 57 kilomètres de tunnel creusés entre Saint-Jean-de-Maurienne et la vallée de Suse, en Italie, auxquels il faut ajouter 140 kilomètres de voies ferrées entre Lyon et Saint-Jean-de-Maurienne. Ce chantier titanesque est estimé entre 26 et 30 milliards d'euros, dont la facture est partagée entre la France, l'Italie et l'Europe. En 2012, un rapport confondant de la Cour des comptes pointait l'augmentation exponentielle des coûts du projet et l'absence de solution pour le financer. Avec un tel budget, « on pourrait construire 300 hôpitaux, 1 200 collèges, ou encore 2 000 maisons de retraite », met en regard la réalisatrice...
Dans un propos équilibré, qui donne la parole aux « pro » comme aux « anti », Ghislaine Buffard souligne méthodiquement les défaillances et les irrégularités du chantier. Elle passe au crible les affirmations de ses promoteurs et de ses défenseurs. Une expérience concrète, menée chronomètre en main dans un train, démontre ainsi que l'argument d'un gain de temps de trois heures entre Paris et Milan n'est pas réaliste. « C'est une présentation favorable », « on simplifie un peu », reconnaît le patron français du Lyon-Turin, sourire figé. L'argument écologique est lui aussi rapidement balayé, tandis que sont exposés les intérêts politiques et le lobbying qui servent le projet, les possibles conflits d'intérêts et les scandales italiens qui émaillent le dossier... — Marie-Hélène Soenen
Marie-Hélène Soenen
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