Une rame de TGV Océane (à gauche) à Bordeaux le 11 décembre.Photo Thibaud Moritz. IP3
La nouvelle ligne TGV de Paris vers Bordeaux utilise des voies appartenant au groupe de construction. Qui attend fermement un retour sur investissement, aux dépens de la SNCF.
Avec les nouveaux TGV L’Océane (Sud-Ouest) et Ouest (Bretagne), la SNCF entend attirer 4 millions de voyageurs supplémentaires d’ici à 2019. En misant sur des temps de trajet encore réduits. Le pari est cependant risqué car le prix des billets va augmenter pour les clients et la SNCF va devoir remplir beaucoup plus de rames que ce qu’elle souhaitait. Car pour la première fois, l’entreprise publique n’est plus seule à bord. Elle doit composer avec le secteur privé, Vinci et Eiffage en tête, qui a construit les voies et lui loue au prix fort. Décryptage.
C'est évidemment sur le terrain de l'environnement que Pierre Hurmic se montre le plus sévère envers le document de SNCF-Réseau. ARCHIVES THIERRY SUIRE
Pour l’avocat bordelais Pierre Hurmic, SNCF-Réseau vient d’apporter la preuve que le GPSO (Grand Projet du Sud Ouest) n’est pas financé
"Ces deux arguments financiers et et environnementaux me confortent dans la certitude que ce projet de GPSO ne verra pas le jour "
Il y a sept mois, mandaté par des associations environnementales et treize communes ou intercommunalités du Sud-Gironde, l’avocat bordelais et élu municipal écologiste Pierre Hurmic déposait un recours devant le conseil d’Etat pour faire annuler la déclaration d’utilité publique des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, annoncée par le secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies.
L’avocat précise avoir reçu le mémoire en réponse de SNCF-Réseau, l’entité de la SNCF qui s’occupe des infrastructures ferroviaires. " Ce mémoire contient peu d’arguments convaincants ce qui renforce la pertinence de notre recours " explique-t-il.
Lire la suite : Ligne à grande vitesse au sud de Bordeaux : les opposants reviennent à la charge
La dernière manifestation d'ampleur remonte à 2015 pour les anti-LGV. Depuis, leurs avocats travaillent sur le fond des recours auprès du Conseil d'Etat pour contrer le cheminement administratif du projet GPSO de ligne à grande vitesse entre Toulouse et Bordeaux./ Photo archives Jean-Michel Mazet.
Le tronçon Paris - Tours- Bordeaux de la ligne à grande vitesse entre en service en juillet. D'ici là, les fonds publics et/ ou privés pour financer Bordeaux-Toulouse et Bordeaux - Hendaye auront-ils été trouvés ?
Il n'y a «pas ou peu d'impact sur le développement économique apporté par une LGV sur les villes intermédiaires.» En marge du lancement de la ligne Paris-Tours-Bordeaux cette semaine à Bordeaux, en marge aussi des débats lancés à cette occasion, les opposants à la ligne à grande vitesse jettent à nouveau une poignée de sel.
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Les sénateurs ont notamment visité le marais de la Virvée, à l'endroit du franchissement de la Dordogne. Ici lors du chantier du pont destiné à la LGV.ARCHIVES LAURENT THEILLET
Ce vendredi 24 février, la Commission d’enquête sénatoriale qui planche sur la compensation écologique des grands projets se rend en Gironde sur le tracé de la LGV Tours – Bordeaux et sur celui de l’A65
Le tracé de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours – Bordeaux ce vendredi matin aux alentours de Libourne, celui de l’autoroute A65 dans l’après-midi à Captieux et à Maillas, au sud du département : les sénateurs examinent la réalité des mesures de compensation écologique qui accompagnent les grands projets d’infrastructures.
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