Les opposants à la Ligne à grande vitesse pensent à l’organisation d’une mobilisation régionale en Lot-et-Garonne.© Crédit photo : Loïc Déquier
L’histoire se répète pour Pascal Roques. « En 1975, c’est l’autoroute qui a exproprié mon père. Il a dû déplacer des bâtiments. » Ces édifices sont désormais placés sur le tracé de la future ligne à grande vitesse. Le sort de ces arboriculteurs, dont l’activité est à 80 % soutenue par la vente directe, est scellé : le train va les biffer de la carte.
Il n’en fallait pas plus aux opposants à la LGV et partisans de la modernisation de la ligne existante pour faire de l’entreprise agricole de Montesquieu un exemple de cette défiguration du paysage qu’ils dénoncent. Jeudi 14 octobre, tous se sont donc rassemblés à l’entrée de la ferme aux 30 hectares, sous le portique gonflable du collectif Très Grande Vigilance en Albret.
« Quel intérêt ai-je à poursuivre mon activité dans ces conditions ? Je voulais vendre mais qui viendrait investir ici ? », se désole l’agriculteur qui espère maintenant le soutien des élus. « La LGV ne passera pas sur tous les territoires, mais elle va passer dans tous les portefeuilles », prévient Jean-François Garrabos, maire de Feugarolles, où se tiendra une prochaine manifestation le 20 octobre, sur le site d’un potentiel viaduc.
Nouvelle manifestation des opposants à la ligne à grande vitesse hier devant la préfecture. Ils dénoncent le lobbying des élus régionaux dans les derniers jours. / Photo J.-M.M.
Mardi, le gouvernement doit enterrer, ou valider l’idée d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse à l’horizon 2030 ou après. Nouvelle manifestation hier.
Lire la suite : La «folie LGV» est-elle enterrée ? Réponse mardi
Gilles Savary. Le rapport de la commission Duron remis au Premier ministre nous rappelle tous à l’impitoyable réalité financière. Il est absolument impossible de financer tous les projets ferroviaires et routiers qui sont prévus dans le pays. Tous les élus, y compris socialistes, sont tombés comme des lucioles dans le panneau Borloo qui, lorsqu’il était ministre de l’Écologie et des Transports, a distribué de la LGV comme un père Noël mais sans aucun financement ni aucune programmation.
En décembre 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui lui avait succédé, avait tenté d’affirmer que l’État n’aurait pas les moyens de financer tous ces projets mais elle avait été réduite au silence.
Les promesses Borloo se montent à plus de 250 milliards d’euros avec l’endettement de RFF (Réseau Ferré de France) qui se monte déjà à 32 milliards d’euros. Soit le remboursement annuel des intérêts de la dette à hauteur d’un milliard. C’est absolument intenable même en cas très improbable d’un retournement de situation économique.
Chers adhérents,
Si vous recevez un courrier vous invitant en mairie à rencontrer Réseau Ferré de France pour préparer l'enquête d'utilité publique, et si vous décidez de vous y rendre, nous vous recommandons :
- de vous faire accompagner d'un proche ou d'un membre de l'association,
- de ne prendre aucun engagement « à l'amiable », et
- de NE RIEN SIGNER.
La réalisation du projet de LGV est encore entourée de nombreuses incertitudes et nous ne connaîtrons qu'à l'automne la décision du gouvernement.
Quant à l'enquête d'utilité publique, nous reviendrons vers vous lorsque nous aurons plus de précisions et vous fournirons les éléments nécessaires pour y participer.
Notre combat continue plus que jamais...
Bien cordialement,
Charles D’Huyvetter
06.10.01.70.68
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