Le récent engagement de l’Etat dans le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse est salué en Occitanie comme « le fruit d’un travail important des élus de la métropole, du conseil départemental, de la région ». Elus ? Pas seulement.
Le lobbying occitan
On connaît l’entregent de Vinci et d’Eiffage, pour accélérer les projets de LGV. Entre gens issus des mêmes écoles (X Ponts) on s’entend toujours…
En Occitanie les « patrons » ont confié cette tâche à Jean Louis Chauzy, président du CESER[1] (qui regroupe, entre autre, 54 membres d’entreprises) et d’Eurosud Team, « un outil de prospective au service des collectivités et des entreprises ». Cette association « entretient des relations privilégiées avec de nombreux porteurs de projets, maîtres d’ouvrages ou structures de lobbying ». Ses actions « mobilisent des collectivités, chambres de commerce régionales et territoriales, fédérations, clubs d’entreprises, entreprises ».
En mars 2016, elle organise un colloque intitulé «Innover pour financer les grandes infrastructures du sud-ouest européen». En juin, Chauzy est reçu au ministère des transports avec Bruno Cavagné, président de la fédération nationale des travaux publics, et Michel Colombié, représentant de la chambre de commerce de Midi-Pyrénées, pour mettre en place un comité de financement de la LGV.
Il se joint aux élus pour faire voter par les sénateurs et les députés un amendement autorisant la création de sociétés de projet pour accélérer la réalisation d’ infrastructures comme les LGV et inscrire le projet Bordeaux-Toulouse dans la loi LOM.
Un gouvernement qui considère les citoyens à 2 vitesses :
Le citoyen politique élu de la nation
Le citoyen électeur
Le citoyen politique élu de la nation s’accapare tous les pouvoirs de décision. Il fait partie d’un cercle où se rencontrent uniquement les élus de la nation, où on se parle uniquement entre élus de la nation (sans oublier les lobbyistes).
Le citoyen politique élu de la nation décide en fonction d’intérêts personnels d’autres élus de la nation. C’est dans les salons feutrés que se décident les orientations de la nation. Il donne et attend en retour. C’est ainsi que s’articule la société politique privatisée par le gouvernement et par les élus de la nation.
Le citoyen électeur lui, il n’est citoyen que le jour d’élections, il a le pouvoir de glisser un bulletin de vote dans l’urne pour élire le citoyen politique élu de la nation.
C’est uniquement dans la rue qu’il peut (ou pouvait) influencer les orientations de la nation.
Mais tout cela, ce ne sont que des mots, alors prenons l’exemple du projet GPSO et des relations gouvernement, citoyens élus de la nation et citoyens électeurs.
Le citoyen électeur que chacun de nous est a demandé, à de multiples reprises, des rendez-vous au gouvernement ou des explications sur des positions prises ou envoyé des arguments et propositions sur ce projet.
Quelles ont été les réponses qui nous ont été apportées ?
Le premier ministre demande au Ministère de la Transition écologique et solidaire, qui demande au ministre délégué aux transports auprès de la ministre de la Transition écologique, qui demande à son directeur de cabinet qui demande à son directeur adjoint de cabinet ...... qui va demander de nous répondre via son secrétaire adjoint « qu'ils retiennent toutes leurs attentions »........ Et après ..... Plus rien!
Le citoyen politique fait valoir ses droits de citoyen élu de la nation, il est reçu à de multiples reprises dans les sphères ministérielles, entretient des relations étroites avec les lobbyistes et reçoit des réponses à ses courriers directement des ministres.
Pour bien comprendre reprenons l’exemple du GPSO :
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Ouvrez bien vos oreilles !
Entendu à l’instant sur RTL, je ne sais pas quelle valeur cela peut avoir ? ( Il ne faut pas encore crier "Victoire" )
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(et sur le même sujet :) : lire La Dépêche et Le Figaro
Selon RTL, la commission chargée d'établir les priorités en matière d'infrastructures d'ici 2030 (dont le rapport doit être publié dans un mois) aurait tiré un trait sur la prolongation de la Ligne Grande Vitesse jusqu'à Toulouse. Le gouvernement dément.
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