Denise Cassou, présidente du Collectif vigilance LGV Gironde, et Dominique Orgeron, dont la maison à Landiras sera rasée si la LGV voit le jour.© Crédit photo : J. J.
« La LGV sera un des points majeurs de la campagne », a déclaré le 24 avril dernier dans « Sud Ouest » le président de la région Nouvelle Aquitaine Alain Rousset. Le candidat socialiste en course pour un cinquième mandat, défenseur du train à grande vitesse vers l’Espagne et vers Toulouse, ne croyait peut-être pas si bien dire. Quatre jours plus tard, le Premier ministre Jean Castex annonçait que l’État s’engage à hauteur de 4,1 milliards d’euros pour financer la ligne à grande vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse. De quoi rallumer le feu de la contestation contre cette ligne qui découpera en deux le territoire du Sud Gironde et au-delà.
« Cette annonce a fait réagir à nouveau la population locale. Les gens pensaient que c’était abandonné. Mais le Premier ministre a été efficace pour nous mobiliser à nouveau », commente le couple Dominique Orgeron et Dominique Bimboire. Leur maison dans les bois de Landiras se situe exactement sur le tracé de la LGV arrêté lors de la déclaration d’utilité publique en 2016. « On sera exproprié et la maison sera rasée », poursuivent les apiculteurs à la retraite qui viennent de raccrocher la grande banderole « LGV projet inutile et ruineux » au bord de la route départementale.
« À l’heure des alliances pour le second tour, les anti LGV regarderont de près l’attitude des écologistes »
« Ça peut se réaliser »
À leur côté, Denise Cassoux, présidente de l’association Landes attitude environnement (LEA) et présidente du Collectif vigilance LGV Gironde, a repris son bâton de pèlerin. « Le jour de la déclaration de Castex, on a été submergé d’appels et de messages. Il y a un effet d’annonce pour les élections, mais cela ne nous laisse pas indifférents. Ça peut être autre chose qu’une promesse, ça peut se réaliser. »
Tête de liste aux élections régionales, l’écologiste Nicolas Thierry a repris la balle au bond. Début mai, il s’est rendu à Landiras pour dire toute son opposition à ce projet jugé « ni sérieux, ni respectueux, qui va coûter 8 milliards d’euros et détruire des milliers de hectares de terres agricoles et d’espaces naturels. » À l’heure des alliances pour le second tour, les anti LGV regarderont de près l’attitude des écologistes, ex-membres de la majorité à la Région.
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Car de son côté, Alain Rousset a déjà affûté ses arguments : « Dans toutes les autres régions de France, il y a deux lignes ferroviaires. Ici, on n’en a qu’une pour les voyageurs et le fret. Quand on combat le réchauffement climatique, comment peut-on accepter que 10 000 camions traversent chaque jour la région ? »
« Vu la conjoncture actuelle, nous sommes très surpris de voir ces milliards qui sortent du chapeau »
Les candidats interpelés
Lire la suite : Sud-Gironde : la LGV Bordeaux-Toulouse s’invite dans la campagne des régionales
Chers Adhérents, bonjour
Il n'est pas facile aujoud'hui d'être président d'une association qui s'oppose depuis quatre ans à la LGV et qui prône une modernisation sérieuse des voies existantes.
Le rapport du député Philippe Duron (Mobilité 21) annonce la fin de l'ère LGV et introduit la notion de trains rapides à 200 km/h sur les lignes existantes modernisées. Super ce rapport ! Mais les collectivités territoriales d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées se sont engagées financièrement sur la LGV Tours-Bordeaux en échange de son prolongement vers Hendaye (Espagne) et Toulouse avec un tronçon commun Bordeaux-Captieux... Le plus "motivé" des élus dans cette aventure est le président de Midi-Pyrénées, Martin Malvy, qui s'est engagé à hauteur de 700 millions d'euros sur la Tours-Bordeaux et menace, comme d'autres, de suspendre sa participation. Il n'était donc pas possible pour le ministre des transports et le gouvernement d'annoncer le report de la Bordeaux-Toulouse aux calendres grecques...
Le tronçon Bordeaux-Hendaye étant repoussé à après 2030 (abandonné ?) et le tronçon Bordeaux-Toulouse décrétée infrastructure prioritaire opérationnelle entre 2020 et 2030, tout le montage financier est à revoir, d'autant plus que le Lot-et-Garonne ne veut plus payer par manque de moyens, les Pyrénées Atlantiques non plus...
Ne nous laissons pas abattre, la partie n'est pas perdue !
Imaginez que vous décidiez d’acheter un château sans en avoir les moyens, c’est exactement la même chose pour la LGV Bordeaux-Toulouse.
La crise nous aide énormément et nous allons les attaquer sur cet angle-là ! Dès lundi, nous écrirons à chaque grand élu par lettre recommandée pour qu’ils nous expliquent comment ils montent leur financement. A chaque fois, nous opposerons les nouveaux prélèvements, les nouvelles hausses, la diminution du pouvoir d’achat, l’abandon de prestations...
Nous leur rappelerons les dernières catastrophes ferroviaires qui nous indiquent clairement que nous avons raison (malheureusement pour les victimes). Une fois de plus la SNCF, RFF et les élus minimisent ces accidents tragiques ! Scandaleux de leur part.
Pour toutes ces raisons, les grands décideurs n’ont pas encore gagné, nous, nous avons gagné la bataille des idées. Il nous reste à obtenir l’annulation du projet de LGV Bordeaux-Toulouse qui pourtant a été programmé. Ne baissons pas les bras, restons mobilisé et persévérons. La persévérance paie très souvent.
Bon été à tous et bonnes vacances pour ceux qui peuvent en prendre.
Charles D'Huyvetter
Les associations opposées aux LGV du projet GPSO se sont réunies le 11 juillet à Roquefort (40).
Elles expriment leur satisfaction devant l'accumulation de rapports officiels ( Bianco, Auxiette, mobilité 21), qui annoncent la fin de l'ère LGV et introduisent la notion d'un train roulant à 200km/h sur les lignes existantes modernisées.
En revanche, elles considèrent que le maintien de la réalisation de la LGV Bordeaux-Toulouse avant 2030, sans financement avéré, est incohérente car elle a pour seul objectif de conserver la participation financière de la région Midi-Pyrénées à la LGV Tours -Bordeaux.
Unanimement, elles condamnent la mise en place de futures enquêtes publiques et demandent la modernisation des voies existantes, la protection des riverains ainsi que le développement du POLT (Paris-Orléans-Limoges-
Signataires :ACCRIL, Alternative LGV Midi-Pyrénées, CADE, Coordination Gironde, Coordination Lot-et-Garonne, Fédération de Chasse 47, Les Amis de la Terre 33, Les Amis de la Terre 40, Les Amis du Barthos, SEPANSO Aquitaine, TEG 82.
(signataires représentant 126 associations de cinq départements d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées)
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Dans le Cubzaguais, la LGV Bordeaux-Tours inaugurée en 2017 passe sous les fenêtres des maisons.© Crédit photo : Archives Jérôme Jamet
Les opposants à la ligne LGV vers Toulouse et l’Espagne n’ont de cesse de rappeler l’avis défavorable rendu par l’enquête publique en 2014. « Plus de 14 000 contributions avaient été apportées lors de cette enquête, seulement 7 % étaient favorables au projet », souligne Denise Cassou, présidente du Collectif vigilance LGV Gironde. Sur le terrain, il est vrai que les banderoles de bienvenue à la LGV, on n’en croise pas en Sud-Gironde.
Deux ans plus tard, le Conseil d’État ne tenait pas compte de l’avis négatif et déclarait le projet d’utilité public. « On sait que c’est un projet qu’ils ne veulent pas lâcher. » Plutôt qu’une nouvelle ligne, la militante préconise « la modernisation et une gestion optimisée de celle existante vers Toulouse ».
En Sud-Gironde, territoire concerné par environ 70 km de tracé, quatre ou cinq maisons seront rasées. Plus nombreuses seront celles qui devront vivre avec la LGV sous leurs fenêtres. « Les gens ne seront pas expropriés. Mais leur qualité de vie sera dégradée, leur propriété sera invendable. Ils seront condamnés », décrit Dominique Orgeron, membre du collectif et habitante de Landiras dont la maison est sur le tracé.
« Une fabrique à gilets jaunes »
Lire la suite : LGV en Sud-Gironde : « Il y aura des gens dans les arbres »
LGV: jusqu'où iront-ils…avec l'argent des contribuables ?
En ce début Mai, avec des trémolos dans la voix certains se sont réjouis, avec une synchronisation presque parfaite de la pluie de milliards soudain disponibles pour les LGV. Pour les opposants à ces lignes inutiles, destructrices et ruineuses, cela ne constitue pas vraiment une surprise. Nous avons toujours dit que bien que les déclarations et rapports officiels s'accumulaient en faveur de la fin de ces infrastructures, les tractations électorales et manœuvres diverses pouvaient ressurgir comme après le premier recul de 1992 est apparu le débat public de 2006.
Tractations: comme une légère odeur de fange:
1,38 milliards d'euros pour la LGV Marseille-Nice et hop, Muselier et Estrosi vont lécher la gamelle à la main du macronisme. Même que Moudenc maire de Toulouse se fend d'un communiqué de soutien à ces derniers qui se font tirer l'oreille à Paris. Et oui, lui aussi a eu sa gamelle: 4,1 milliards pour Toulouse-Bordeaux.
Localement, on assiste avec un suspens insoutenable au numéro d'équilibriste de Mathieu Bergé. Après avoir sauté en marche du train PS et s'être agrippé au train Génération.s, après avoir été "plutôt contre" la LGV aux municipales, le voilà qui saute à nouveau dans le train Rousset en abandonnant le train Génération.s. Et le patron local du Medef se fend lui aussi des vieilles rengaines sur le prétendu enclavement du Pays Basque. (enclavement qui a du échapper aux nombreux acheteurs qui font exploser la bulle immobilière locale au détriment du droit à se loger des jeunes, et aux journaux qui classent joliment Bayonne au palmarès des villes attractives)
Des petits rappels qui ne feront de mal à personne:
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