Ferroviaire : lignes Paris-Toulouse et Paris-Clermont, les usagers embarquent dans des « trains de la colère »
15 avril 2025-La Tribune
Des centaines d'usagers et d'élus locaux des lignes Intercités Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) et Paris-Clermont-Ferrand convergent ce mardi vers la capitale dans deux « trains de la colère » pour exiger davantage d'investissements publics sur ces axes jugés « sinistrés ».

Le ministre délégué aux Transports Philippe Tabarot a reconnu une « qualité de service qui n'est pas à la hauteur ».
Blondet Eliot/ABACA via Reuters Connect
Une France des rails à deux vitesses ? C'est que dénoncent des usagers et des élus locaux des lignes Intercités Paris-Orléans-Limoges-Toulouse (POLT) et Paris-Clermont-Ferrand.
Ils seront des centaines à converger mardi vers la capitale à bord de deux «trains de la colère »pour exiger des investissements. Ces deux lignes transportent respectivement chaque année 2,6 et 1,9 millions de voyageurs dans des trains Intercités.
Son association, comme d'autres organisateurs de la manifestation de mardi, dénonce une accumulation de retards, de suppressions de trains et de pannes en série.« Nous sommes traités comme des citoyens de seconde zone, avec des trajets de plus en plus lents et de moins en moins fiables », s'indigne Serge Rigal, président du département du Lot, traversé par la ligne POLT. Même constat côté Paris-Clermont, où le ministre délégué aux Transports Philippe Tabarot a reconnu une« qualité de service qui n'est pas à la hauteur ».En réponse, il a annoncé un« geste tarifaire »: 10.000 billets à 19 euros en juin, -10 % sur les abonnements et un remboursement à 200 % pour tout retard supérieur à trois heures.
L'exaspération des usagers repose sur des chiffres concrets : en 2024, près d'un train sur cinq affichait un retard supérieur à cinq minutes entre Paris et Clermont. En janvier, une panne de locomotive avait provoqué un retard de près de douze heures.
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Chambéry : Des centaines de personnes manifestent contre le projet de LGV Lyon-Turin
15 avril 2025 MSN 20 minutes avec AFP
Un millier de personnes selon les organisateurs, 800 selon la préfecture, ont défilé dans la préfecture de Savoie derrière une banderole où était inscrit : « On peut tout arrêter »

« Nous voulons que les gens soient au courant qu’une ligne existe déjà et qu’on n’a pas besoin d’investir autant pour cette nouvelle liaison », a déclaré Anthony Guilloud, membre des collectifs « StopLyonTurin ». « Utilisons l’existant », a ajouté ce paysan installé près du tunnel en construction, en référence à la ligne ferroviaire déjà en service et « qui pourrait faire passer les deux tiers des poids lourds » empruntant actuellement la route, selon lui.
(Petite) contre-manifestation de partisans au projet
Le transfert des camions de la route vers la nouvelleLGVen construction est un des arguments majeurs des partisans du projet Lyon-Turin. Une contre-manifestation de partisans au projet a réuni « une dizaine » de personnes, selon la préfecture.
La ligne à grande vitesse en construction, longue de 270 km, doit à terme relier Lyon et Turin, avec 70 % des voies en France et 30 % en Italie. Le projet comprend un tunnel de 57,5 km traversant les Alpes et qui doit s’achever en 2033.
Lancé il y a plus de trente ans, le projet a été évalué à plus de 26 milliards d’euros en 2012 par la Cour des comptes française mais aucun chiffrage global n’a été communiqué depuis. La section transfrontalière coûte à elle seule 11,1 milliards d’euros, selon la société publique franco-italienne Telt qui supervise ce chantier. Les investissements pour les voies françaises, un chantier supervisé par la compagnie ferroviaire française SNCF réseau, représenteraient eux entre 10 et 15 milliards d’euros.