La Coordination 47 s’est associée à d’autres groupes pour faire pression.
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Ils sont inquiets, les anti-LGV lot-et-garonnais. Et ce, même si le rapport de la commission d'enquête sur les projets de Ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax abondent leur opposition à ces perspectives. Inquiets car ils voient bien que certains élus favorables au GPSO (Grand Projet Sud Ouest) « font pression sur le gouvernement » pour que les lignes voient quand même le jour. Ils entendent être reçus « à titre de réciprocité légitime » par le Premier ministre afin de lui présenter leurs arguments.
NdlR-TGV en Albret : un "peu" de sarcasme ne fait pas du mal...
Le président de la région Nouvelle-Aquitaine affirme que la LGV n’aura aucun impact sur l’environnement. Défense de rire!
Il a dû être épaté le ministre de la transition écologique Christophe Béchu venu rencontrer Alain Rousset ce 1° décembre à Bordeaux pour lancer la COP de la Nouvelle-Aquitaine (1) Car notre Alain Rousset est un grand écolo et un grand pédagogue. Et le résultat est là : à la sortie d’une réunion entre le ministre et notre Alain Rousset, (réunion hors presse, donc on ne sait pas ce qu’ils ont dit), bref le résultat est là : le tableau suivant qui compile la réduction des émissions économisées de CO2. (2)
Enfin le résultat « sera » là. L’emploi du participe passé pour parler du futur « économisés entre 2019 et 2030» peut faire naitre quelques suspicions. En toute rigueur, ce beau coloriage aurait du être divisé en deux : le premier : ce qui a « été économisé » de 2019 à 2023 et le second : l’estimation de ce qui « sera économisé » d’aujourd’hui à 2030.
Mais nous n’allons pas pinailler ; les déclarations passées de notre Alain Rousset sont là pour démontrer son expertise et ses capacités pour une écologie quasiment miraculeuse.
Compte à rebours enclenché pour le projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse. L'Etat doit se prononcer avant la fin de l'été et les opposants poursuivent leur lobbying. Au sommet.
François Hollande ayant annoncé dans le Lot en avril dernier que le gouvernement devait se prononcer «avant la fin de l'été» pour l'abandon, ou pas, du projet GPSO (*) de la ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, les opposants ont choisi de frapper à la porte de l'hôtel Matignon et des services de son locataire du moment, Manuel Valls.
La Société de projet GPSO : un cheval de Troie institutionnel pour piéger les finances locales dans le financement des TGV.
On distingue schématiquement trois générations distinctes de financement des LGV en France :
- Des années 80 à la LGV Paris Strasbourg ( 1 ère Phase) : un financement intégral par l’Etat et
la SNCF de l’investissement dans l’infrastructure ferroviaire, les collectivités locales
n’intervenant que dans le financement des infrastructures annexes de leurs domaines de
compétences respectifs : accès aux gares , voiries , parkings ....
- A compter de la LGV Paris- Strasbourg en 2007 jusqu’aux lignes Sud Europe Atlantique et
Bretagne Pays de Loire (2016) un financement de l’investissement d’infrastructure
ferroviaire partagé entre l’Etat , Réseau Ferré de France et les Collectivités riveraines ,
Régions, Départements , CDC et grandes communes contiguës aux lignes , avec notamment
des montages contractuels de type Concession ( Sud Europe Atlantique ) ou Partenariat
Public Privé ( Ligne nouvelle Bretagne pays de Loire ) impliquant principalement des
financements et une maitrise d’ouvrage privés .
- Les nouvelles LGV « Castex » GPSO Bordeaux-Toulouse-Dax , LNMP Nîmes – Perpignan et
la ligne nouvelle LNPCA Marseille-Nice ( non LGV) à compter de 2021 , sont financées à
parité par l’Etat et les Collectivités locales , les financements de ces dernières étant
débudgétisées à travers des Sociétés de Projet créées par voie réglementaire pour 40 ans.
Ces Sociétés de Projet se financeront par emprunts groupés levés sur les marchés financiers,
remboursables par les recettes d’une fiscalité locale dédiée, présentée comme ayant été
demandée par les Collectivités Territoriales.
1 Un montage financier opportuniste et confus en totale rupture de doctrine fiscale et de
répartition des compétences publiques .
Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau
© SNCF Réseau - Jacques Rapoport, PDG de SNCF Réseau
Dans une interview aux Echos du 22 mai, le PDG de SNCF Réseau, Jacques Rapoport, estime que « si le réseau continue de vieillir, la qualité de service va se dégrader ». Il souhaite que l’Etat consacre plus de moyens à sa modernisation.
L’état du réseau ferroviaire français ne cesse d’inquiéter. Le manque d’entretien pourrait créer des problèmes de sécurité graves. C’est le constat effectué vendredi 22 mai à la fois par Jacque Rapoport, PDG de SNCF Réseau, dans une interview au quotidien économique Les Echos et par la lettre d’information spécialisées Mobilettre qui dévoile l’existence d’un rapport qualifié de « sévère » de l’Etablissement public de sécurité ferroviaire (EPSF) sur la maintenance des infrastructures de la SNCF.
« Si le réseau continue de vieillir, la qualité de service va se dégrader », explique ainsi Jacques Rapoport. « Le nombre de retards liés à des problèmes de signalisation augmente aujourd’hui de 1% à 2% par an, et les trains doivent circuler à vitesse réduite du fait de l’état de la voie sur près de 4.000 kilomètres sur les 50.000 que compte le réseau ferré », fait-il valoir.
Lire la suite : SNCF Réseau demande plus de moyens pour la modernisation des infrastructures
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