Le prolongement de l’enquête publique permettra d’organiser huit permanences supplémentaires. On peut aussi participer sur internet :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb
Le dérapage incontrôlé guette l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), selon la Cour des comptes. Fin 2015, l'AFITF traînait une dette de 746 millions d'euros, essentiellement envers SNCF Réseau.
Et si on y ajoute des paiements correspondant à des engagements nouveaux comme le Lyon-Turin ou le canal Seine-Nord, "son insuffisance de financement atteindra 1,6 milliard d'euros" en 2019, soit un milliard de plus que les 600 millions d'euros anticipés à cette date.
Lire la suite : La Cour des comptes demande à l'AFITF de hiérarchiser ses projets
Les AFSB prévoient de nouvelles lignes au sud de la gare Saint-Jean.© Crédit photo : Archives Quentin Salinier/SO
Le maire de Bègles a redit son opposition au projet de pont ferroviaire envisagé par la SNCF dans le cadre des aménagements au sud de Bordeaux préalables à la LGV
La SNCF maintiendra-t-elle son projet de pont aérien au-dessus du site de fret d’Hourcade, à Bègles ? En tout cas, le maire Clément Rossignol Puech ne veut pas de ce « saut-de-mouton », envisagé dans le cadre des Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB), ces travaux préalables à la LGV vers Toulouse et Dax. Il l’a redit dans l’avis officiel de la Ville, versé ces jours-ciau dossier de concertation publique de cette opération.
« Les élus de la Ville de Bègles s’opposent fermement à ce projet de voie aérienne, compte tenu de son insertion paysagère, mais aussi et surtout des nuisances sonores générées, pour les riverains et au-delà », motive ainsi le maire écologiste, au nom du Conseil municipal,qui s’est déjà accordé sur cette position :les élus sont favorables aux AFSB (soit deux nouvelles voies sur la ligne entre Bègles et Saint-Médard-d’Eyrans pour pouvoir multiplier les TER et TGV) sous réserve, notamment, que la SNCF étudie une solution souterraine au lieu du pont et garantisse des dispositifs antibruit.
Lire la suite : LGV : le maire ne veut pas de pont ferroviaire à Bègles
Le 10 juillet dernier, à Saint-Médard-d’Eyrans, des militants ont bloqué des travaux en lien avec les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux.© Crédit photo : Archives Sébastien Darsy
Militants et élus de Gironde se sont élevés contre l’organisation de la procédure de consultation du public au creux de l’été. Le préfet a accordé une prolongation jusqu’au 28 août
Une fois n’est pas coutume. Les opposants au projet de ligne de train à grande vitesse entre Bordeaux, Toulouse et Dax ont été entendus sur un point : la demande de prolongement de l’enquête publique relativeaux aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB). Le préfet Étienne Guyot a pris un arrêté ce lundi 5 août pour que la procédure soit prolongée de quinze jours, soit jusqu’au mercredi 28 août.
À l’origine, l’enquête publique devait commencer fin juin.Mais les élections législatives surprises ont fait dérailler le calendrier. La procédure a été décalée du 15 juillet au 13 août.
Les associations et collectifs opposées au projet, soutenues par plus de 80 élus girondins, ont pointé du doigt l’incongruité de ces dates. Au cœur des vacances d’été, elles paraissent peu favorables à une consultation sincère du public. Après huit courriers envoyés au préfet et au commissaire enquêteur, la prolongation de la procédure est ressentie comme une victoire par les militants.
« C’est formidable. On a le sentiment que l’on est plus fort quand on fait les choses ensemble. Quand la Gironde se mobilise, ça porte ses fruits. Pour la première fois, on a l’impression d’avoir réussi à mettre un pied dans la porte », se félicite Pauline Dupouy, du collectif LGV Nina.
Signataire du courrier collectif aux côtés de huit autres parlementaires de Gironde, le sénateur socialiste Hervé Gillé a aussi œuvré de son côté en demandant directement au représentant de l’État la prolongation ou le report de la consultation. « Cette enquête publique au cœur des vacances d’été, c’était presque une provocation », pointe l’élu.
Les AFSB (1 milliard d’euros) sont un maillon essentiel du projet de LGV au sud de Bordeaux. Sur une dizaine de kilomètres, les nouvelles voies traverseront les communes de Bègles, Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans et plusieurs zones naturelles sensibles.
Le prolongement de l’enquête publique permettra d’organiser huit permanences supplémentaires. On peut aussi participer sur internet :www.registre-numerique.fr/enquete-publique-afsb
Habitués à voir les innovations majeures conquérir de plus en plus rapidement le monde, les Français n'ont jamais véritablement compris pourquoi leur superbe TGV n'avait jamais réussi à devenir un succès sur la scène mondiale.La commande à 2 milliards de dollars que viennent de signer les Etats-Unis auprès d'Alstomn'y changera sans doute pas grand- chose : trente-cinq ans après avoir séduit l'Hexagone, le train à grande vitesse reste bien plus une exception que la règle et la tendance tarde à s'inverser.
Egoitz URRUTIKOETXEA
Dix ans se sont écoulés depuis la présentation du tracé du Y basque. D'abord prévu pour 2010, l'avenir du projet paraît incertain. A la controverse sur la nécessité de la LGV, vient s'ajouter celle de savoir quel sera l'avenir des travaux engagés.
Le projet de LGV basque avait été présenté en 2006 en grande pompe par le Gouvernement de la communauté autonome basque (CAB) comme l'outil majeur de progrès pour les provinces basques. Il prévoyait de les intégrer dans un flux européen, avenir prometteur pour leur développement économique. Les questions environnementales et les préoccupations des opposants ne faisaient pas le poids face aux arguments messianiques de progrès. Le projet initial prévoyait de traverser l'ensemble des provinces basques, et de relier par le Sud le réseau à grande vitesse de l'Etat espagnol, et par le Nord, celui de l'Etat français. Initialement la LGV basque aurait dû voir le jour en 2010. Après avoir dépensé plus de 3 milliards d'euros, le tracé de la ligne à grande vitesse prévue dans la CAB peine à avancer, pour ne pas dire qu'il est à l'arrêt. Et pour cause, faute de financement, il est désormais difficile d'établir une date butoir.
Le très controversé Y basque
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