Le collectif LGV Non merci a défilé de la gare de Cadaujac jusqu’au lac de Calot.© Crédit photo : Jean-Maurice Chacun/SO
Plusieurs collectifs d’opposants au Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) se sont réunis à la gare SNCF de Cadaujac ce samedi. Ils espèrent toujours faire reculer les pouvoirs publics en dénonçant un non-sens écologique et financier
Le projet est déjà bien lancé.Mais pour eux, la lutte n’est pas encore perdue. Près de 300 personnes étaient réunies ce samedi 20 avril, à 14 heures, à la gare de Cadaujac, près de Bordeaux, pour manifester contre la Ligne grande vitesse (LGV) Bordeaux - Toulouse et Bordeaux - Dax, à l’appel du collectif LGV Non merci, qui regroupe une vingtaine de collectifs locaux. Elles ont montré leur opposition de manière festive, avec des masques colorés, de la musique et une marche de 2 kilomètres le long de la ligne ferroviaire de la gare jusqu’au lac de Calot, s’arrêtant en chemin devant d’anciennes maisons détruites pour le projet.
Elles espèrent faire reculer les pouvoirs publics avec, en ligne de mire, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, et SNCF Réseau, qui défendent ce Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO). Ces derniers misent sur la LGV pour désenclaver les territoires, réduire le trafic routier, notamment celui des camions sur l’autoroute avec le développement du fret, et favoriser des déplacements plus rapides.
Les manifestants ont brandi des pancartes et symbolisé la destruction écologique par une tortue.
NdlR-TGV Albret : Excellent article !
© Ville de Cadaujac
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Une partie du collectif Très Grande Vigilance en Albret. DDM archives.
Le collectif Très Grande Vigilance en Albret, qui s’oppose à la construction de la ligne LGV entre Toulouse et Bordeaux, a déposé un recours contre les modifications substantielles apportées au projet issu d’un débat public remontant à 2006.
En effet, avec la hausse des coûts du chantier colossal (14,2 milliards d’euros à l’heure actuelle) – par ailleurs récemment plébiscité en France et en Espagne selon un sondage Odoxa-GPSO – ils pointent du doigt le coût que cela va entraîner pour les populations. "D’autant que l’Europe ne payera pas", rajoute son président, Charles D’Huyvetter, le président.
Les membres du TGV en Albret estiment donc que ce sont les collectivités locales, les communautés d’agglomération, qui vont devoir mettre la main à la poche. Ainsi que les administrés. Une partie du financement reposera sur une taxe spéciale d’équipement (TSE), à laquelle seront soumis les habitants de 2 340 communes situées à moins de 60 minutes en voiture d’une future gare desservie. La majeure partie du Lot-et-Garonne est donc concernée.
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