1. Alain VEYRET - Jean-François GARRABOS
NdlR TGV-Albret: Difficile d'être encore plus claire......
Agen, le 20 mai 2012
Candidats Majorité Présidentielle
Elections Législatives 2012
86, Bd Carnot 47000 AGEN
Monsieur D’HUYVETTER
Monsieur DOUSSET
COORDINATION 47
Tourette
47230 FEUGAROLLES
Messieurs,
En réponse à votre lettre du 16 mai 2012, je tenais à vous faire savoir que nous ne sommes pas favorables au projet de LGV entre Bordeaux et Toulouse.
Nous ne sommes ni l’un ni l’autre réfractaires au progrès, bien au contraire. Mais le progrès doit être au service des Hommes et non une nouvelle inféodation à la technologie qui dégrade notre environnement, met en cause notre sécurité et nos finances publiques et creuse un peu plus le fossé entre les territoires fortement urbanisés et les territoires à vocation rurale.
La métropolisation à laquelle nous assistons depuis les années 60 vide de plus en plus nos départements ruraux et remet en cause l’avenir de notre Lot-et-Garonne et de nos jeunes. Notre richesse ancestrale basée sur l’agriculture dans sa diversité est fortement impactée. La disparition des petites et moyennes exploitations au profit de grands espaces céréaliers ou de jachères met en péril notre capacité à nourrir une population grandissante.
La LGV renforce cela en supprimant prés de 1500 hectares de terres agricoles de plaines et de coteaux.
Le projet de la LGV concerne tout notre département.
Nous n’y sommes pas favorables car pour gagner 20 minutes entre Bordeaux et Toulouse, notre département sera durement et durablement affecté :
- Financièrement, avec une forte augmentation de l’endettement des collectivités territoriales et des impôts, plus lourds pour longtemps.
- Sur le plan Environnemental avec une perte importante de terres agricoles, une dégradation de notre environnement et de notre patrimoine.
Le mode de financement de ce projet est inadmissible, il aurait dû être pris en charge par l’Etat et l’Europe uniquement.
De même, pouvons-nous accepter que la région Aquitaine soit fortement mise à contribution alors que l’Ile-de-France ne paye rien ?
Son coût est exorbitant, près de 8 milliards d’Euros aujourd’hui.
Nous sommes favorables à une solution alternative moins coûteuse et moins destructrice. Le réaménagement et la modernisation de la ligne existante qui ne coûteront que 2 milliards d’Euros. Cette solution permet de conserver à la gare historique d’Agen sa place de 2ème gare d’Aquitaine. Elle permet de desservir par le TGV Marmande et Agen et de les relier rapidement à Toulouse ou Bordeaux à moindre coût. Elle conserve les emplois locaux de la SNCF.
Elle permet d’améliorer la sécurité et le confort des usagers les plus nombreux et des riverains, avec un prix du billet incitatif aux transports collectifs, sans commune mesure avec le prix du billet du futur TGV sur LGV. En effet, la redevance que fera payer le concessionnaire à la SNCF se répercutera sur le tarif du billet, limitant l’accès au service public ferroviaire aux plus favorisés.
Elle permet d’améliorer la traversée de Port Ste Marie, et d’Agen.
Elle évitera de devoir construire de nouvelles infrastructures routières et de parkings autours de l’hypothétique nouvelle gare dont seuls les lot-et-garonnais devront assumer le coût.
Elle évitera de couper en deux la plaine de la Garonne et certaines zones de coteaux sans la moindre preuve objective de développement économique. Tous les exemples de ce type de « gare betterave » en France sont des échecs, à l’exception de Valence, où existe là une véritable plateforme ferroviaire multimodale.
Partout en France, le « tout TGV » de ces 30 dernières années est responsable d’une dégradation du réseau ferré traditionnel, pourtant le plus utilisé par la population.
La priorité à l’heure où l’argent public est rare est d’améliorer la qualité et la sécurité sur nos lignes existantes.
Contentons-nous de la ligne Tours-Bordeaux, de faire sauter le bouchon bordelais et du réaménagement de la ligne existante et nous serons à moins de 3 heures de Paris sans endetter nos enfants et nous-mêmes pour 50 ans.
C’est la position qu’avec Jean-François, je défendrai et ferai prévaloir en tant que député de la circonscription d’Agen-Nérac.
Espérant que par cette lettre nous avons clairement exposé notre position, je vous prie de croire en l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Alain Veyret Jean-François Garrabos
2. Bruno Dubos : 2 juin 2012 par mail
Monsieur,
j'ai pris connaissance avec intérêt de votre courrier du 16 mai dernier, et vous en remercie. Si je suis élu député le 17 juin prochain, je m'engage à défendre les solutions qui me semblent indispensables pour harmoniser progrès et respect de l'environnement (économique, écologique) de notre département. Si je suis , a priori favorable à la LGV il incombe la réunion de trois conditions non négociables. En premier lieu il convient d'organiser un référendum citoyen local car j'ai confiance à la sagesse des habitants pour choisir un choix raisonnable puisque la LGV transforme le "paysage local" pour les prochaines décennies. Ensuite j'estime qu'il est indispensable et même vital de maintenir la gare actuelle d'Agen. Le centre-ville étant le "poumon" d'Agen, la suppression d'une gare accessible attirerait moins les acteurs économiques et le commerce ainsi que le tourisme seraient lourdement pénalisés. Enfin je souligne mon attachement à la préservation du foncier agricole ainsi qu'à la défense de l'environnement. Sans le respect de ses trois conditions il me serait impossible de soutenir un tel projet. Non à la saignée des paysages, non à la destruction du patrimoine et du tissu économique qui font ensemble le charme de notre département, en particulier - mais pas seulement - durant la période touristique. Si je suis, bien sûr, favorable au progrès cela n'est point à n'importe quel coût ! ( coût d'ordre financier, environnemental, économique ..). Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de nos respectueuses salutations.
Bruno Dubos
"Le Centre pour la France"
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Un collectif anti LGV s'est créé en Lot-et-Garonne pour lutter contre la construction de la ligne à grande vitesse. Une réunion publique est organisée le 13 avril 2024 à Tonneins.
Distribution de tracts sur le marché de Tonneins à quelques jours de la première réunion publique organisée par le collectif Stop LGV 47. ©Le Républicain 47
LGV. Trois lettres qui hérissent le poil de beaucoup de Lot-et-Garonnais remontés à bloc contre ce projet. A Tonneins(Lot-et-Garonne), une poignée d’entre eux se trouvait au marché samedi 30 mars 2024 au matin pour parler à la population et l’inviter à une réunion publique le 13 avril.
Si la mobilisation contre celui qui porte le nom de GPSO
(Grand Projet du Sud-Ouest) date du début, l’organisation en collectif
est récente. Elle regroupe 14 structures historiquement contre.
Le combat s’organise donc autrement, et le collectif Stop LGV 47 propose d’en discuter lors d’une réunion publique. Et ses arguments pour l’abandon de la LGV Bordeaux-Toulouse sont nombreux…
Lire la suite : LGV Bordeaux-Toulouse : en Lot-et-Garonne, la lutte contre le projet s'organise
Celui-ci a fait le point sur les plus et les moins du dossier : d'un côté des problèmes aigus de financement, le peu d'enthousiasme de la SNCF et de RFF pour réaliser cet investissement. Et de l'autre, le poids de certaines personnalités landaises au gouvernement.
Selon Gilles Savary, la déclaration d'utilité publique (DUP) sera déclarée.
(NdlR TGV-Albret : Supposant que le Sud Ouest a bien repris cette citation , il faut se poser la question à quoi sert encore notre gouvernement si une personne peut donner une déclaration comme cela......)
Cliquez : Interview par TF1 18 mars 2024 pour voir la vidéo
Un habitant de Feugarolles (Lot-et-Garonne) pourrait voir son logement disparaître pour laisser place à la nouvelle LGV Bordeaux-Toulouse, à laquelle il est fermement opposé. Plusieurs centaines de maisons sont également menacées, ainsi que plus de 3 000 hectares de forêt. Parallèlement, des riverains dénoncent une taxe locale destinée à financer une partie du projet.
Sophie Metrich et Julien Milanesi sont les co-réalisateurs du documentaire "L'intérêt général et moi". Une réflexion sur la notion d'intérêt général au travers de trois grands projets d'infrastructure de transport en France.
Regardez la vidéo en cliquant :
(En attendant que la documentaire sera disponible pour nous)
Cinétyr s'est associé, dans l'organisation de cette soirée, à Alternative citoyenne, initiateur du projet. Pour ce mouvement citoyen local, qui entend permettre aux administrés de la Côte sud des Landes de s'exprimer librement sur les projets du territoire, ce film sort à point nommé.
« Grands projets inutiles »
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