À l’issue d’une consultation organisée cet été, la commission d’enquête publique a donné son feu vert à une autorisation environnementale des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux pour la construction de la ligne à grande vitesse vers Toulouse. Et ce malgré plus de 90 % d'avis défavorables. Les opposants dénoncent des conclusions "orientées" et la volonté du préfet de Gironde "de passer en force".
"Quand on lit les conclusions de la commission d'enquête, tous les éléments de discours sont alignés sur celui du préfet et de la maîtrise d'ouvrage". C'est une grosse déception et surtout"une grande colère"pour les membres de la coordination LGV NON MERCI qui rassemble plusieurs associations opposées au projet de ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.
Cette enquête publique environnementale des aménagements ferroviaires du sud de Bordeaux (AFSB) était pour ces opposants"la dernière étape légale avant le démarrage des travaux tels que défrichage, abattage, destruction de nids dans des bâtiments".
Communiqué de presse
Dans la continuité de la Charte d’Hendaye, Coordination 47 s’associe au communiqué de presse du CADE.
Sans surprise le gouvernement a cédé au lobbying forcené de quelques grands élus d’Aquitaine et de Midi Pyrénées en signant la déclaration d’utilité publique (DUP) de la LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
Une décision qui survient après une série de rapports (Assises du ferroviaire, Bianco, Auxiette, Mobilité 21) prônant la rénovation du réseau existant et privilégiant les « trains du quotidien ». Une décision qui survient après le rapport de la Cour des comptes d’octobre 2014 considérant la grande vitesse ferroviaire comme « un modèle porté au-delà de sa pertinence ».
Le gouvernement n’a pas tenu compte de l’avis défavorable de la commission d’enquête publique qui confirme une très large opposition citoyenne à ce projet.
Alors que les finances publiques sont exsangues, que la France croule sous les déficits, que l’entreprise SNCF affiche un déficit abyssal de 50 milliards d’euros, que la mise en service de la LGV Tours-Bordeaux sera déficitaire pour l’opérateur ferroviaire, l’État coupé des réalités économiques, n’écoute plus les citoyens et continue de valider des projets inutiles et ruineux.
NdlR Tgv en Albret : Sur le même sujet : Aqui.fr cliquez : : Vers un referendum sur pe projet GPSO ?
Pour info : Les signataires du courrier :
Nicolas Thierry, député de la 2ème circonscription de Gironde (EELV)
Loïc Prud’homme, député de la 3ème circonscription de Gironde (LFI)
Sophie Mette, députée de la 9ème circonscription de Gironde (Modem)
Mathilde Feld, députée de la 12ème circonscription de Gironde (LFI)
Mme Monique De Marco, sénatrice de Gironde (EELV)
Quatre députés et une sénatrice, issus des rangs de la gauche, du centre et des écologistes, ont écrit au premier ministre pour lui demander la mise en place d’un moratoire et l’organisation d’un référendum sur ce projet contesté.
Alors que le budget 2025 devrait être bientôt présenté à l’Assemblée nationale, et que le déficit public serait en passe de dépasser les 6% du PIB, plusieurs élus girondins proposent une piste d’économies de quelques milliards d’euros : renoncer à la création d’une ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, au profit de la rénovation de la ligne existante. Pour enfin trancher ce débat qui fracture le sud-ouest depuis des décennies, cinq parlementaires ont écrit à Michel Barnier - qui a prononcé son discours de politique générale ce mardi après-midi - pour que les citoyens concernés par ce vaste aménagement puissent se prononcer une fois pour toutes.
NdlR-TGV Albret : La vérité sort de la bouche de Mr. Savary.......Bravo !
Le député de la 9° circonscription de la Gironde a publié ce 5 juin un communiqué dont le moins que l'on puisse dire est qu'il ne fait dans la nuance pour prendre acte de façon très nette contre la publication ce jour au Journal officiel, par le gouvernement, de la DUP de la LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax. Nous publions ici son communiqué.
LGV GPSO : « Déclaration d'Utilité Politique »
"Le décret de "déclaration d'utilité publique" de la LGV GPSO a été publié ce jour, dimanche 5 juin 2016 au Journal Officiel, sans surprise.
Cette décision qui s'adresse plutôt à la société politique qu'aux usagers les plus captifs de nos chemins de fer pour leur vie quotidienne, serait mieux nommée "Déclaration d'Utilité Politique".
Elle porte sur un projet d'une autre époque, initialement justifié pour relier l'Espagne sans interruption au-delà de Dax, qui a fait l'objet d'un avis négatif de la Commission de l'enquête publique, après avoir recueilli 14 000 avis citoyens sur les registres de l'enquête publique.
Elle repose sur un avis confidentiel du Conseil d'Etat, qui contredit un rapport de la Cour des Comptes sur la politique ferroviaire des gouvernements précédents, et mériterait donc d'être rendu public.
Elle traduit une préférence pour la construction d'un nouveau réseau ferroviaire dédié à la seule grande vitesse "à la française", extrêmement coûteux, consommateur d'espaces précieux, au modèle économique déclinant, plutôt que pour une modernisation technologique ambitieuse du plus grand réseau ferroviaire européen, aujourd'hui notoirement sous-utilisé et en état de vieillissement avancé.
Lire la suite : LGV - Gilles Savary : "Une déclaration d'utilité Politique"
Alain Rousset préside la Région depuis 1998.© Crédit photo : Thierry DAVID / SO
L’élu socialiste, président de la Région de Nouvelle-Aquitaine, est soupçonné d’avoir utilisé des moyens de la Région pour mener sa campagne. Il clame son innocence
Au début de l’été, le président Alain Rousset a été entendu en toute discrétion par les juges d’instruction de Nanterre qui enquêtent sur le financement de sa campagne de 2015. Selon les informations de « Sud Ouest », le président de la Région Nouvelle-Aquitaine est ressorti du bureau des magistrats lesté de mises en examen pour « détournements de fonds publics » et « concussion ». Selon la terminologie judiciaire qui ne présume pas d’une quelconque culpabilité, les magistrats ont considéré qu’il existait des indices graves ou concordants rendant vraisemblable que l’élu PS qui préside la collectivité depuis 1998 ait pu utiliser les moyens de la Région pour mener la campagne. Mais à rebours des réquisitions du parquet, les juges n’ont pas estimé nécessaire de placer l’élu sous contrôle judiciaire.
Une collection d’e-mails
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