Le 18/02/2014 - Sud Ouest (Publié le 15/02/14 - Article de Michel Laffargue)
Au début, il y avait des gens qui aimaient travailler leur vigne, se promener sur leur prairie, chasser la palombe dans leur bois, se retrouver l'été venu dans leur maison familiale où se fêtent les anniversaires, les baptêmes depuis quatre générations. Et puis, un beau jour, tous ces gens découvrent d'autres gens au milieu de leur propriété qui, sans s'annoncer, prennent des mesures, se croient en terrain conquis. Ils apprennent ainsi que leur vigne, leur bois, leur maison, leur prairie risquent de disparaître parce qu'ils se situent sur le périmètre d'une future voie SNCF à très grande vitesse.
Difficile de trouver des partisans de la grande vitesse dans le village de Bernos-Beaulac, en Sud-Gironde.© Crédit photo : Archives Laurent Theillet
Il y a quelques jours, les élus du Bazadais ont signé une motion contre le projet de ligne à grande vitesse. Une position symbolique qui résume l’état d’esprit du territoire. « Nous sommes totalement opposés à ce projet nuisible, dont l’utilité est plus que contestable et dont l’équilibre financier ne sera jamais atteint », ont voté les élus de la Communauté de communes du Bazadais.
Laurence Cavalier a déménagé dans l’airial familial de Bernos-Beaulac en 1981.© Crédit photo : A.D.
À quelques centaines de mètres des futurs rails, le débat sur l’utilité d’une ligne à grande vitesse (LGV) s’enflamme aussi facilement qu’une allumette. « Ce projet est une honte », tisonne la maire de Bernos-Beaulac, Jacqueline Lartigue-Renouil. Il y a un peu plus de dix ans, les 1 100 habitants de ce village du Sud-Gironde assistaient, médusés, à l’inauguration de l’autoroute 65. « Notre village a été coupé de force en deux, du nord au sud », trace l’édile avant de sortir une carte du Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO). « Demain, si la LGV voit le jour, notre commune sera également coupée d’ouest en est. »
Lire la suite : Gironde : « Comment se projeter quand sa maison est menacée par la LGV ? »
Le 17/02/2014 - La Dépêche du Midi / Le Petit Bleu (publié le 17/02/2014)
Charles d'Huyvetter et Catherine Aime ont présenté les actions à venir. (Photo H.N.)
Présentant le bilan de l’année, le président donnait l’état de la situation : «Aujourd’hui, nous avons des certitudes : celle que la LGV nous pourrit la vie ; nous savons aussi que le Premier ministre a validé récemment le projet et le président du conseil régional «terrorise» les élus. Je pourrai vous résumer la situation ainsi : les élus veulent cette ligne alors que la population n’en veut pas .» La population interrogée souhaiterait, en effet, des services ferroviaires plus réguliers et qui retirent les camions des routes ; pour beaucoup, cette ligne ne répond pas à leurs attentes et représente plus une menace qu’une amélioration du quotidien. «Déjà que nous avons du mal avec les finances, il me semble que l’argent serait bien mieux employé pour la collectivité en manque d’équipements, maisons de retraite, crèches et logements», dira même un intervenant au cours des échanges. Cette réflexion se fait de plus en plus dans la région où un consensus se dessine pour dire non aux projets dispendieux dont la LGV, les gens non directement impactés par le tracé prenant conscience que cette réalisation les touchera au portefeuille.
Le 12/02/14 - Sud Ouest (Publié le 11/02/2014 - Article de Valérie Deymes)
L’enquête publique sur la LGV Bordeaux-Toulouse est prévue mi-2014.©
(Photo archives David Le Déodic)
Du côté de Réseau ferré de France, on ne s’affole pas d’un tel rapport et de telles recommandations de l’Autorité environnementale. « Sa saisie fait partie de la procédure habituelle sur tout grand projet. Nous travaillons dès à présent sur ses recommandations. Nos réponses feront l’objet d’un document qui sera annexé au dossier soumis à enquête publique », souligne-t-on à RFF. Pour autant le maître d’ouvrage de la LGV Bordeaux-Toulouse reste prudent quant à une réponse favorable à la suggestion de l’Ae d’équiper chaque point de consultation (mairies des communes concernées, sous-préfectures, préfecture) de matériel informatique pour consultation du public. « Cela dépendra du coût. Une chose est sûre, nous mettrons à la disposition du public, comme nous le faisons chaque fois, des DVD interactifs et un site Internet dédié. »
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