27 novembre 2021 - Actu.fr Le Républicain et FR3 Régions
Des centaines de manifestants étaient réunis ce matin à Casteljaloux pour manifester leur opposition au projet de LGV Bordeaux-Toulouse.
Grande mobilisation à Casteljaloux autour des élus contre le projet de Ligne à Grande Vitesse, ce samedi matin. (©Le Républicain: Jean-Louis Wagner)
Le collectif contre la LGV poursuit sa marche. Ce samedi 27 novembre 2021, les opposants au GPSO étaient à Casteljaloux.
Au début de ce rassemblement, Julie Castillo, maire de Casteljaloux, a réaffirmé les positions des élus locaux, du Conseil départemental et des citoyens contre le projet et le financement de la LGV. " Nous sommes ici tous solidaires, au-delà de tous clivages politiques ; il est question de la survie de notre territoire." Julie Castillo Maire de Casteljaloux
Puis, comme cela a déjà fait à Agen, Le Passage, Montesquieu Feugarolles, Xaintrailles, Pompogne, le collectif des élus et des associations contre la LGV ont rappelé devant la foule les raisons de leur opposition.
L’impact économique et social Ce projet est évalué au départ à 14 milliards d’euros alors qu’il existe une solution alternative à moindre coût : « Sachant que l’Etat est prêt à verser 4 milliards pour le réaménagement de la ligne existante, la proposition alternative ne coûte que 3 milliards, il restera suffisamment d’argent pour améliorer d’autres infrastructures et aider la population à s’équiper en numérique par exemple ».
Par ailleurs, les différentes associations indiquent : « Ce sont des lignes qui desservent toutes les agglomérations dont les utilisateurs ont besoin pour aller travailler à Agen, Marmande, Tonneins Aiguillon, Sainte-Bazeille ou La Réole ».
Pour les associations, cela représente 100 % des usagers qui utiliseraient cette ligne pour des raisons professionnelles, personnelles ou familiales. La LGV ne représente que 5 % des usagers, pour des trajets uniquement vers les grandes métropoles.
"Si la LGV est construite, elle sera financée dans tous les cas par une partie nos impôts et nous ne pourrons que le voir passer, à 320 km/h, à travers nos forêts." Collectif des opposants à la LGV
L’impact environnementalToujours selon ses opposants, ce projet détruira 4.800 ha de forêt, de zones agricoles et viticoles et près de 7.700 ha si on ajoute le projet Bayonne Bordeaux, alors que le projet initial devait passer par la voie naturelle fleuve- autoroute comme le trajet Bordeaux Paris sans destruction de l’environnement.
Solution alternative Le projet alternatif propose de réaménager la voie pour un train à grande vitesse qui roulera à 220km/h et qui s’arrêtera à toutes les gares. « À quoi sert un train s’il n’y a personne qui monte dedans et pour une différence de seulement 13 minutes sur le trajet Toulouse Bordeaux ? ».Dans ce sens, le collectif souhaite, entre autres, une mobilité de ville à ville sur moins de 100km au lieu de subir actuellement un déficit des transports en commun qui oblige les usagers à utiliser de plus en plus la voiture
Alain Dewertd, le président de l’association des citoyens, se demandait ce matin si « la voix des citoyens est encore entendue par des instances toutes puissantes ».
Christian Delzers, de l’association des défenses des citoyens du Tarn-et-Garonne, est prêt, de son côté, à envoyer un courrier à tous les élus pour défendre le projet de réaménagement de l’ancienne voie.
Un pas de plus vers la métropole Après avoir pris de l’ampleur, et arrivé aux portes du département du Lot-et-Garonne, le collectif va être relayé et rejoindre la coordination des Association du Sud-Gironde jusqu’à Bordeaux avec Denise Cassou : « Après la stupéfaction, c’est l’indignation face à un projet qui va servir aux riches mais financé par les pauvres ».
Elle rappelait aussi avec Raymond Girardi : «Le 13 décembre le projet final sera présenté à l’Hôtel de Région ».
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