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Sophie Borderie veut bien investir 120 millions, mais dans les routes…© Crédit photo : Archives Thierry Breton
Si les promoteurs de la ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse espéraient un assouplissement de la position du Département du Lot-et-Garonne, le communiqué envoyé ce mercredi 24 novembre, aux rédactions, a quelque chose d’une mise au clair et d’un point final. Ce courrier ferait suite à un échange téléphonique entre la présidente Sophie Borderie et M. Guyot, le préfet de Région Occitanie.
Lire la suite : Opposition à la LGV : le Lot-et-Garonne persiste et signe
Que n’en ai-je entendu, des cocoricos sur les records de vitesse, le schéma directeur en toile d’araignée, beau comme la ligne Maginot, et les 3 heures pour atteindre son chez-soi du Luberon ou de l’île de Ré.
Le constat est accablant. Nous savions depuis l’été que le TGV demande trop de capitaux et que la plupart des voies nouvelles projetées ne seront pas réalisées. Une dette insurmontable s’accroissant de 1,5 milliard par an. Des choix de lignes au bon plaisir des élus locaux et des bobos parisiens en mal de RTT. Des retombées nulles pour les régions traversées, à part l’immobilier qui flambe.
Maintenant, la baisse de fréquentation des lignes existantes inquiète la SNCF. Les billets sont trop chers et les usagers préfèrent le covoiturage ou l’avion à bas coût. Les cadres refusent de se laisser traire et vont moins en première. Ni les billets promotionnels à 30 € ni les rames Ouigo ne résoudront la question de fond : hors les lignes initiales, le réseau TGV, de par ses énormes coûts de construction et d’entretien, ne sera jamais rentable.
La catastrophe de Brétigny est intervenue, comme un signal, après la décision de refusionner la SNCF et Réseau ferré de France et le virage à 180º visant à rattraper trente ans d’impéritie : les TER refilés aux régions, le tout TGV eut pour contrepartie la grande misère de lignes secondaires vétustes, saturées, dangereuses.
Lire la suite : Le TGV : vache à lait de la SNCF et vache sacrée des technocrates
Nous vous rappelons la Réunion Publique :
ce soir, 25 novembre ,à 20 H
45 BIS RUE GASTON CANIÉ 47520 LE PASSAGE
en présence de Robert Claraco , du Bureau d'Etude indépendant qui avait réalisé cette étude concernant la ligne Bordeaux-Toulouse !!!
Les membres de la Coordination 47, accompagnés du Père Noël, ont déposé un cadeau fumant devant la mairie de Moirax./Photo Morad Cherchari
Le Père Noël est contre la LGV. À moins que le bonhomme vêtu de rouge et chaussé de bottes vertes arrivé dans son traîneau moderne - un 4x4 tirant une remorque de fumier - expliquant devant la mairie de Moirax,en cette veille de Noël, qu’il avait déposé un cadeau fumant à Henri Tandonnet, sénateur maire de la commune, ne soit qu’un postiche de plus. Il semblerait bien qu’au vu des revendications de l’homme à la barbe blanche, les anti LGV de la Coordination 47 aient décidé eux aussi de souhaiter un joyeux Noël à l’élu de l’agglomération agenaise.
«Nous ne voulions pas que les élus passent un réveillon tranquille au coin du feu en pensant à ce projet qu’ils sont si fiers de porter» lance Charles D’Huyvetter, l’un des responsables de l’association. Si le dépôt d’une remorque de fumier n’a certainement pas empêché le sénateur maire de Moirax de passer un réveillon tranquille, il a néanmoins marqué une fois de plus la détermination des anti-LGV à se faire entendre.
Lire la suite : Moirax. Le «cadeau de Noël» des anti-LGV : du fumier!
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