Morad Cherchari.
Le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse pourrait prendre du plomb dans l'aile, suite au rapport du député UMP Hervé Mariton.La poursuite de la ligne grande vitesse (LGV) Paris-Bordeaux vers Toulouse à l'horizon 2024 divise les acteurs des régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie.
La SNCF met en vente ses billets pour l'été dès mercredi, et notamment sur les nouvelles lignes TGV qui permettent des trajets plus rapides vers Bordeaux ou Rennes. Le président de la SNCF Guillaume Pépy annonce déjà l'étape suivante : Toulouse en 2024. La Ville rose serait alors à trois heures de Paris. Mais le chantier s'avère très coûteux et dans la région, le débat fait rage.
Regardez et écoutez : Europe 1 : http://www.dailymotion.com/embed/video/x5ev3n3&wmode=transparent&autoplay=1
"Pas rentable".
Toute la question est de savoir s'il est judicieux d'investir neuf milliards d'euros pour gagner une heure de trajet. La réponse est catégoriquement non pour Claude Semin, porte-parole des opposants en Nouvelle-Aquitaine et en Occitanie. "C'est une stupidité économique, une stupidité environnementale. On sait qu'en-dessous de 300 kilomètres, c'est aberrant de construire une LGV. Ce n'est pas rentable du tout, on fout de l'argent par la fenêtre", estime-t-il.
Lire la suite : LGV : après Paris-Bordeaux, l'extension vers Toulouse en question
L'année dernière, première alerte du côté de Fargues-sur-Ourbise avec la découverte de quelques individus d'une espèce particulièrement protégée, le pélobate cultripède. 2011 risque de marquer un tournant dans cette affaire de tracé du projet LGV dès lors qu'aux « quelques individus » est venue s'ajouter la découverte de plusieurs noyaux de population de cette espèce. Et comme la Sepanlog et Cistude Nature qui pilotent les inventaires herpétologiques (les reptiles et amphibiens) en Lot-et-Garonne, ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin, RFF pourrait avoir quelques soucis à se faire.
Le collectif Alternative 47 s'accroche au rapport du député UMP Hervé Mariton sur une rentabilité du projet douteuse.
Lire la suite : Un rapport parlementaire réduit les perspectives de rentabilité
C'est évidemment sur le terrain de l'environnement que Pierre Hurmic se montre le plus sévère envers le document de SNCF-Réseau. ARCHIVES THIERRY SUIRE
Pour l’avocat bordelais Pierre Hurmic, SNCF-Réseau vient d’apporter la preuve que le GPSO (Grand Projet du Sud Ouest) n’est pas financé
"Ces deux arguments financiers et et environnementaux me confortent dans la certitude que ce projet de GPSO ne verra pas le jour "
Il y a sept mois, mandaté par des associations environnementales et treize communes ou intercommunalités du Sud-Gironde, l’avocat bordelais et élu municipal écologiste Pierre Hurmic déposait un recours devant le conseil d’Etat pour faire annuler la déclaration d’utilité publique des LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, annoncée par le secrétaire d’Etat aux transports Alain Vidalies.
L’avocat précise avoir reçu le mémoire en réponse de SNCF-Réseau, l’entité de la SNCF qui s’occupe des infrastructures ferroviaires. " Ce mémoire contient peu d’arguments convaincants ce qui renforce la pertinence de notre recours " explique-t-il.
Lire la suite : Ligne à grande vitesse au sud de Bordeaux : les opposants reviennent à la charge
Page 228 sur 238
«DébutPrécédent221222223224225226227228229230SuivantFin»