23 avril 2013 - Sud Ouest
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Les coprésidents de l'association demandent aux élus de plancher dès maintenant sur le réaménagement des voies existantes
Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert en appellent à la responsabilité des élus de la région. (Emilie Drouinaud )
L'association des élus lot-et-garonnais pour le réaménagement de la ligne ferroviaire Bordeaux-Toulouse ALTernative LGV, lance un appel aux élus de la région et notamment aux présidents des Conseils régionaux d'Aquitaine et de Midi-Pyrénées, Alain Rousset et Martin Malvy : "La ligne à grande vitesse Bordeaux-Toulouse ne se fera pas. Mettons donc nous de suite autour de la table pour évoquer la refondation de la ligne existante."
L'appel peut sembler un brin provocateur quand on sait d'une part que les deux présidents de Région luttent de leurs influences et de leurs convictions pour faire entendre "l'impérieuse nécessité" de la LGV, et d'autre part que la commission Mobilité 21, chargée par le gouvernement de prioriser les grands projets d'infrastructures n'a pas encore rendu sa copie.
Pour autant les deux coprésidents d'ALTernative LGV, Raymond Girardi et Bernard Faucon-Lambert sont sûrs d'eux: "La LGV Bordeaux-Toulouse ne se fera pas."
D'abord pour une question de coût évidente et ensuite pour une raison technique car elle devrait être dissociée de la LGV Bordeaux-Hendaye, or le tronc commun Bordeaux-Captieux n'aurait alors plus de sens. Et il faudrait tout recommencer à zéro."
Les deux militants anti-LGV ne se leurrent pas pour autant. "Si tout le monde sait que la LGV ne verra pas le jour, les études et les achats de terre pour sa réalisation ne sont pas stoppées pour autant. Et c'est encore de l'argent dépensé. Il est urgent d'agir pour sensibiliser l'Etat à se pencher sur un projet beaucoup plus réaliste qu'est l'aménagement de l'existant. Car, ce qu'il risque d'arriver c'est que notre alternative ne soit pas envisagée alors que la LGV sera tombée aux oubliettes. Et là, il faudra que Messieurs Rousset et Malvy prennent bien conscience du désastre auquel nous aura conduit leur entêtement."