21 février 2013 - Sud-Ouest
Trois ans après sa création, TGV en Albret, membre de la coordination 47 qui milite contre la LGV et pour la réhabilitation des lignes existentes, maintient sa pression.
« Jamais je n’aurai pensé qu’après trois ans d’existence, nous en serions là. La mobilisation ne s’est pas réfreinée. Au contraire. Nous accueillons un large panel qui va du chasseur à l’écolo ; de l’homme de gauche à celui de droite. Toutes les couches de la société nous soutiennent. Le potentiel est important. Aujourd’hui, fort de 630 adhérents, nous ne cherchons même plus à grossir nos rangs mais tout le monde est le bienvenu. Notre démarche n’est pas politique. Nous défendons notre environnement », plaident conjointement le président et la vice-présidente.
« Les dés sont pipés »
Charles D’Huyvetter et Catherine Aime regrettent « notre manque de temps pour faire signer notre pétition auprès de la population. Notre combat est double, sur le plan administratif et sur le terrain. Toute proportion gardée, nous nous considérons ‘‘ en guerre ’’ et devons rester vigilants coûte que coûte. Financièrement, nous avons des munitions. En 2012, nous avons enregistré plus de 28 000 euros de recettes, si nous ajoutons les dons, nous atteignons 32 000 euros. Tout sera expliqué jeudi lors de notre assemblée générale (1). »
Réactif, TGV en Albret garde sous-pression les instances : Réseau ferré de France, SNCF et collectivités. « Nous connaissons nos priorités et n’écoutons pas ceux qui nous disaient, il y a trois ans, de rester chez nous car tout était déjà joué, ni ceux, aujourd’hui, parfois les mêmes, qui nous assurent que le projet ne se fera pas faute d’argent. Reste que même si elle a été repoussée du printemps à septembre, l’enquête publique se fera. Et nous savons que les dés sont pipés. »
« Il y a d’autres priorités »
Les slogans de TGV en Albret, qui fait partie de la Coordination 47 regroupant toutes les associations rejetant le Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), sont connus : « Halte au gaspillage », « Il y a d’autres priorités », « Un crime contre l’environnement »... soit une vingtaine de banderolles aujourd’hui déployées un peu partout en Lot-et-Garonne.
« Ras-le-bol des projets inutiles et coûteux comme la LGV. Nous regrettons que certains élus n’affirment pas de manière officielle qu’ils sont d’accord avec nous. Ils sont prisonniers de leurs promesses », poursuivent Charles d’Huyvetter et Christine Aime.
TGV en Albret appelle à un double rassemblement. Le premier a lieu ce samedi, à partir de 10 heures au marché de Nérac, puis l’après-midi dans les rues d’Agen. Le second est le rassemblement du 23 mars à Nérac. « Nous attendons des soutiens du Pays-Basque, de la Gironde, des Landes. Notre force, c’est la mobilisation et le fait que nous soyons aussi une force de proposition et pas seulement de contestation. Nous refusons le saccage et le bétonnage de notre territoire. »
(1) TGV en Albret tient aujourd’hui, à 20 h 30, son assemblée générale, à la salle des fêtes de Feugarolles.