13 juillet 215 - Sud Ouest du 11 juillet
Les élus de la majorité n’ont pas changé d’attitude. L’opposition n’a pas participé au vote.
Hier matin, en commission permanente, la majorité du Conseil départemental a décidé de ne pas changer d'attitude et de motivation. Il a confirmé le gel de son financement de la LGV Tours-Bordeaux. Reconnaissant l'intérêt majeur de cette infrastructure, plaçant Agen à trois heures de Paris en 2017, il s'était engagé à participer à hauteur de 33,4 M€.
Le Département a honoré son engagement jusqu'en 2012, période où les dotations de l'État ont baissé et devait faire face à de nouvelles dépenses obligatoires liées à des transferts. Précisons que sur 58 collectivités, seules 34 ont accepté de signer une convention et donc de financer le projet de la LGV.
Pour et contre entendus
Les élus du groupe de l'opposition « L'Avenir ensemble » ont refusé de prendre part au vote sur le gel du versement de la contribution financière du Département à la LGV Tours-Bordeaux. Ils ont estimé « qu'au regard des enjeux (23 M€ de contribution gelés) et de l'opacité du dossier (aucune information nouvelle sur le financement du projet), cette décision devait être votée en session plénière avec des explications des services de l'État ».
Hier matin, avant la commission permanente, Claude Semin, président de Coordination 47, qui milite pour la modernisation des voies existantes en Lot-et-Garonne, a présenté et défendu son projet auprès des élus départementaux. Dans le même esprit, Jean-Louis Chauzy, président de l'association Eurosud Transport, sera auditionné par la commission permanente, en septembre. Il défend la réalisation de la nouvelle ligne Bordeaux-Toulouse. « Il est essentiel que, sur des sujets aussi importants, l'assemblée départementale puisse entendre les points de vue pluriels pour éclairer ses réflexions et décisions », explique la majorité.