Un communiqué d'Occitanie Populaire, pour le Gers,en date du 21 mai 2021
Monsieur le Premier Ministre,
Votre venue dans le Gers le vendredi 14 mai a donné lieu à plusieurs distributions de subventions par l'État en faveur de projets gersois, mais qui nous laissent très étonnés de cette méthode qualifiée de véritable « Jackpot » par un quotidien local : "Jean Castex en terre conquise à Vic-Fezensac, jackpot pour la ville".
Outre l'interdiction par le Préfet du Gers de manifestations et d'entretiens demandés par les syndicats qui souhaitaient simplement s'entretenir avec vous des difficultés vécues par les Gersoises et Gersois, ce jackpot durant la campagne des élections régionales et départementales illustre une gestion des enjeux gersois et de l'argent public que nous critiquons.
Rappelons ces diverses subventions :
Pour la ligne grande vitesse Bordeaux-Toulouse, l’État à hauteur de 4,1 milliards d’euros
Pour la 2x2 voies entre Auch et Toulouse (RN124), l’État à hauteur de 46 M€
L’État « débloque » 6,5 M€ pour le projet de réfection des arènes de Vic-Fezensac (4,5 millions d’euros), ainsi que pour la dette de l'hôpital (2 millions d’euros)
Pourquoi l’État s'entête-t-il avec ce Grand Projet Inutile qu'est la LGV, entre Toulouse et Bordeaux ,pour un budget estimé à 9 Milliards € ? Un projet alternatif de réfection en TGV de cet axe est tout à fait pertinent et permettrait tout autant de désenclaver le Gers grâce à une nouvelle ligne Tarbes Auch-Agen. Nous dénonçons une métropolisation de l'Occitanie, au détriment des lignes rurales : qu'en est-il de la ligne Auch-Agen, une ligne de fret que des collectifs et associations réclament de convertir en ligne voyageurs ?
Lire la suite : Lettre au 1er Ministre, natif de Vic-Fezensac dans le Gers
Un rassemblement du Cade contre la LGV en 2015 (archives). © Isabelle MIQUELESTORENA
Le récent engagement de l’Etat dans le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse est salué en Occitanie comme “le fruit d’un travail important des élus de la métropole, du conseil départemental, de la région”. Des élus ? Pas seulement.
Le lobbying occitan
On connaît les interventions de Vinci et d’Eiffage pour accélérer les projets de LGV auprès des gouvernements. Entre gens issus des mêmes écoles (X, Ponts) on s’entend toujours…
En Occitanie les “patrons” s’en remettent à Jean-Louis Chauzy, président du Ceser (regroupant, entre autre, 54 membres d’entreprises) et d’Eurosud Team, “un outil de prospective au service des collectivités et des entreprises”. Cette association “entretient des relations privi- légiées avec de nombreux porteurs de projets, maîtres d’ouvrages ou structures de lobbying”. Ses actions “mobilisent des collectivités, chambres de commerce régionales et territoriales, fédérations, clubs d’entreprises, entreprises”.
Cliquez le lien ci-dessous pour lire l'article entier dans le Sud-Ouest:
https://www.sudouest.fr/economie/lgv/lgv-en-lot-et-garonne-une-vingtaine-d-opposants-devant-la-gare-2494654.php
LGV Bordeaux-Toulouse : une vingtaine d’opposants devant la gare d’Agen
La LGV ? Trop cher pour un gain de temps inutile, et pénalisant pour les villes moyennes : les opposants ont tenu une conférence de presse ce vendredi 7 mai devant la gare d’Agen.......
Cliquez le lien ci-dessous pour lire l'article entier dans La Dépêche:
https://www.ladepeche.fr/2021/05/07/lot-et-garonne-les-anti-lgv-se-rappellent-au-souvenir-de-macron-9531999.php
Les anti-LGV se rappellent au souvenir de Macron
C’était le 1er juillet 2017, lors de l’inauguration de la ligne à grande vitesse Paris-Rennes. Fraîchement élu, Emmanuel Macron le dit en public : « Le combat que je souhaite engager pour les années à venir, c’est celui des transports du quotidien, c’est celui de l’ensemble des mobilités prioritaires à mes yeux […] Le rêve des cinq prochaines années ne doit pas être un nouveau grand projet comme celui-là […] »...........
Le récent engagement de l’Etat dans le financement de la LGV Bordeaux-Toulouse est salué en Occitanie comme « le fruit d’un travail important des élus de la métropole, du conseil départemental, de la région ». Elus ? Pas seulement.
Le lobbying occitan
On connaît l’entregent de Vinci et d’Eiffage, pour accélérer les projets de LGV. Entre gens issus des mêmes écoles (X Ponts) on s’entend toujours…
En Occitanie les « patrons » ont confié cette tâche à Jean Louis Chauzy, président du CESER[1] (qui regroupe, entre autre, 54 membres d’entreprises) et d’Eurosud Team, « un outil de prospective au service des collectivités et des entreprises ». Cette association « entretient des relations privilégiées avec de nombreux porteurs de projets, maîtres d’ouvrages ou structures de lobbying ». Ses actions « mobilisent des collectivités, chambres de commerce régionales et territoriales, fédérations, clubs d’entreprises, entreprises ».
En mars 2016, elle organise un colloque intitulé «Innover pour financer les grandes infrastructures du sud-ouest européen». En juin, Chauzy est reçu au ministère des transports avec Bruno Cavagné, président de la fédération nationale des travaux publics, et Michel Colombié, représentant de la chambre de commerce de Midi-Pyrénées, pour mettre en place un comité de financement de la LGV.
Il se joint aux élus pour faire voter par les sénateurs et les députés un amendement autorisant la création de sociétés de projet pour accélérer la réalisation d’ infrastructures comme les LGV et inscrire le projet Bordeaux-Toulouse dans la loi LOM.
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