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23 octobre 2021 - Sud Ouest 

Pyrénées-Atlantiques : les élus départementaux étrillent le projet de LGV présenté par le gouvernement

Pyrénées-Atlantiques : les élus départementaux étrillent le projet de LGV présenté par le gouvernement

La prochaine session du Conseil départemental se tiendra le 16 décembre.© Crédit photo : Quentin Top

Réunis en session ce vendredi 22 octobre, les conseillers dénoncent une participation de 305 millions d’euros trop élevée. Ils demandent une liaison poursuivie au-delà de Dax (40), jusque dans le département. D’autres élus s’opposent au principe même du projet
 

« Méthode exécrable », « indécent », « copie à revoir ». Réunis en session ce vendredi 22 octobre à Pau, les conseillers départementaux des Pyrénées-Atlantiques n’ont pas ménagé le projet de ligne à grande vitesse (LGV) présenté par le gouvernement. Celui-ci prévoit une liaison ferroviaire entre Bordeaux et Toulouse ainsi qu’entre Bordeaux et Dax, à horizon 2039. Avec une facture partagée entre les collectivités. Coût prévisionnel pour le Conseil départemental : 305 millions d’euros, dont 91 millions par la mise en place d’une nouvelle taxe locale sur les bureaux.

La somme a fait surchauffer plus d’un costume du Parlement de Navarre. « La maquette financière est inacceptable », considère le président du Conseil départemental, Jean-Jacques Lasserre (Forces 64, centre droit). « Cela représente trois ans de notre budget d’investissement, s’offusque le chef du groupe de droite rattaché à la majorité, Max Brisson. Pour les Hautes-Pyrénées, cela correspond à la moitié d’une année. » Le sénateur dénonce une « insupportable participation fiscale », tout en réaffirmant que son groupe est favorable à une LGV jusqu’à Bayonne et Pau.

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Les élus du 64 n’ont pas oublié que le Département avait participé au financement de la portion entre Tours et Bordeaux : « Nous avions payé 53 millions pour un gain de trajet d’une heure », souligne Max Brisson. Le gain de temps annoncé par la SNCF avec la nouvelle liaison LGV pointe à 20 minutes sur le trajet Paris-Bayonne (1).

« Cela fait cher la minute », grince Yves Salanave-Péhé, du groupe d’opposition Gauche 64. Comme nombre de conseillers, il dénonce le calendrier imposé, avec une délibération attendue en décembre concernant l’établissement public qui doit permettre le financement par les collectivités. « Quid de la nécessaire évaluation socio-économique ou sur l’environnement ? », poursuit Yves Salanave-Péhé. « Tout décideur devrait être en possession de ces données avant la décision. »

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Il aura également été question de la participation de la Région Nouvelle-Aquitaine, tenue par une majorité de gauche. Compétente en matière de ferroviaire, elle prend part à hauteur de 36,4 % du total des collectivités territoriales. Un « pourcentage insuffisant », peut-on lire dans la motion adoptée par le Conseil départemental (2).

 

« Sommes-nous un territoire reculé ? »

« Notre engagement financier doit se faire sous réserve d’un réaménagement des voies entre Dax et Pau, jusqu’à Tarbes », plaide, quant à lui, le vice-président Charles Pelanne.

Au sein de l’assemblée, d’autres élus auraient bien souhaité voir le dossier LGV continuer à roupiller dans un tiroir ou embourbé dans les recours. C’est notamment le cas de Joseba Erremundeguy, conseiller de la majorité sur le canton Bayonne 2. « Je suis contre, réaffirme le Basque. Sommes-nous un territoire reculé ? Demandez aux jeunes et aux moins jeunes qui n’arrivent plus à se loger. » Il défend notamment des liaisons RER implantées en Pays basque.

Même opposition ferme à la LGV du côté d’EH Bai (régionaliste basque). Pour Iker Elizalde, ce « projet inutile sera imposé contre les intérêts des populations ». De son côté, le conseiller d’opposition Gauche 64 Franck Lamas déplore l’impact sur l’environnement d’une emprise de 6 300 hectares et un effet « plutôt secondaire » en termes de développement économique. Il conclut poliment : « L’impact et le coût du projet me semblent un peu exagérés. »

(1) Il est de 1 h 35 entre Toulouse et Bayonne(2) 38 votes pour (majorité), deux votes contre (indépendants). Les 14 élus de gauche n’ont pas pris part au vote.

 

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