Ndlr TGV Albret : Vous pouvez signer l'appel pour fédérer les opposants , en cliquant le lien : https://www.alternativelgv.fr/
« Je suis pour le train, je suis européen, c’est pour cela que je suis contre cette LGV », explique le maire écologiste de Bordeaux.© Crédit photo : Guillaume Bonnaud / « Sud Ouest »
Jusqu’ici, les oppositions au projet de LGV au sud de Bordeaux suscitent des débats liés à son financement. Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux et premier vice-président de Bordeaux Métropole, y ajoute l’opposition au « dogme » de la grande vitesse. Et lance un appel pour fédérer les opposants à la LGV. Explications.
Vous contestez la pertinence même d’une LGV au sud de Bordeaux ?
Lire la suite : « Il est urgent d’arrêter ce projet insensé »
S’ils ont perdu sur le terrain juridique, les opposants à la grande vitesse (ici en Lot-et-Garonne) ne baissent pas les bras contre le projet.© Crédit photo : Archives Loïc Déquier/ « Sud Ouest »
Partisans et détracteurs du Grand Projet du Sud Ouest (GPSO), soit les lignes à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax, ont un point commun : ils veulent plus de trains et plus de voyageurs dedans pour réduire le trafic des voitures et des camions sur les routes. La ressemblance s’arrête là.
Pour les opposants à la LGV (en majorité écologistes ou associations environnementales, mais pas seulement), le TGV est un train de l’ancien monde, cher et glouton d’espaces naturels. Alors que la Région et le gouvernement se dressent contre l’artificialisation des sols, les anti-LGV rappellent que celle-ci supprimerait 4 830 hectares de zones naturelles, agricoles, viticoles et forestières, hébergeant plus de 400 espèces végétales et animales.
Lire la suite : Pour les anti-LGV, pas besoin de nouvelles lignes vers Toulouse et Dax
Désenclavement, gain de temps, coût… En replaçant les faits dans leur contexte, le Collectif des associations de défense de l'environnement rappelle pourquoi le projet de ligne à grande vitesse lui semble être une aberration.
Le Cade organisera une réunion publique le 12 novembre prochain, sans doute à la salle La Perle de Saint-Pierre d'Irube. © Guillaume FAUVEAU
Citations et chiffres à l'appui, le Cade remet en cause les bénéfices supposés de la LGV. Le collectif a développé son argumentaire lors d'une conférence de presse, le mercredi 27 octobre à Bayonne.
Le projet prévoit le financement de la ligne Bordeaux-Toulouse à 40 % par l'État, 40 % par les collectivités locales et 20 % par l'Union européenne. Les écologistes apportent ici une petite nuance, précisant que les subventions européennes ne sont qu'« attendues », puisque « l'UE n'a financé que des projets transfrontaliers ». Par ailleurs, la nouvelle fiscalité inquiète le collectif : « Le contribuable et les entreprises seront donc doublement sollicités en cette période de ‘ras le bol fiscal’ ». Et de poser la question : « Les entreprises seront pénalisées dans quelles zones géographiques ? »
Sur le coût du Grand Projet Sud Ouest (14 milliards d'euros annoncés pour les nouvelles voies Bordeaux-Dax et Bordeaux Toulouse), le Cade souligne que « la Région s'est bien gardée de donner [pour ces deux lignes] le coût ‘record’ de 39,94 millions d'euros le kilomètre. Le CGI [Commissariat général à l'investissement] en 2014 a estimé le coût de Dax-Espagne (91km) à 48 millions d'euros le kilomètre. A titre de comparaison, la LGV Bordeaux-Tours est revenue à 22 millions d'euros le kilomètre ».
Lire la suite : Le Cade démonte point par point les arguments en faveur de la LGV
Je pense que je ne suis pas la seule personne à avoir été atterrée par les arguments avancés par Alain Rousset en faveur de la nouvelle ligne LGV. Après avoir déclaré que la ligne actuelle est en triste état, sans en désigner les responsables, il se réfère, (récupère), au récent drame de Saint-Jean de-Luz, comme si de tels drames étaient impossibles sur une ligne LGV. Il se présente en défenseur des voisins de la ligne actuelle, ignorant les possibilités de protection contre le bruit qui existent de nos jours et il fait valoir qu’une emprise LGV est moins importante qu’une autoroute, oubliant que l’autoroute, nous l’avons déjà. Qu’en est-il des agriculteurs et autres personnes qu’il faudra exproprier pour construire cette nouvelle ligne ? La modernisation de la ligne actuelle évitera de réduire encore davantage les surfaces disponibles pour l’agriculture et le logement, surtout ici au Pays basque. Le gouvernement a annoncé la fin du tout TGV au détriment des réseaux ferroviaires classiques ; il est temps que nos élus locaux en prennent conscience.
Venez nombreux : nous avons besoin de vous !
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