Les 80 élus girondins opposés à la LGV se sont réunis à Balizac vendredi 25 mars.© Crédit photo : J. J.
Plusieurs dizaines d’élus girondins, parmi lesquels le président du Département et cinq sénateurs, opposés à la LGV, se sont constitués en collectif afin de mobiliser l’opinion publique et de réorienter les budgets vers les trains du quotidien
Il s’est passé quelque chose dans la soirée du vendredi 25 mars dans la petite commune de Balizac, en Sud-Gironde. C’est du moins ce que veulent croire les 80 élus de tous bords réunis par le maire d’Origne, Vincent Dedieu, pour réactiver le Collectif des élus des territoires sud-girondins traversés et impactés par la ligne de train à grande vitesse (LGV).
Dans le foyer municipal du village, qui pourrait être un jour coupé en deux par les rails, on compte des maires d’une quarantaine de communes, des conseillers départementaux et régionaux, cinq sénateurs et le président du Département Jean-Luc Gleyze. « Ce que l’on représente, ça a du poids, ça interpelle », souligne Vincent Dedieu, encore assez surpris d’avoir fait déplacer tout ce personnel politique.
LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax
L’Etablissement Public Local (EPL) pour financer le GPSO est-il conforme à la loi?
Le financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Bordeaux-Toulouse, et Bordeaux-Dax a été officiellement bouclé le 15/02/2022, selon la préfecture d'Occitanie.
Un dossier sur lequel le Premier ministre Jean Castex était lui-même monté au créneau en avrildernier pour confirmer l'engagement de l'Etat et mettre les collectivités territoriales face à leurs responsabilités.
La participation des collectivités territoriales se monte à 5,6 milliards d’euros pour un coût total du projet de 14 milliards d’euros.
Après avis du Conseil d’Etat du 22 février,le conseil des ministres du mercredi 2 mars 2022 a adopté l’ordonnance portant sur la création de la Société du Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO).
Cette ordonnance devra être ratifiée sous 4 mois par le parlement.
QUE DIT LA LOI ?
Lire la suite : Communiqué de presse du 4 mars 2022 et dépôt de recours !
LGV Bordeaux/Toulouse
et Bordeaux/Dax
Mensonges, conflits d’intérêts, influence des lobbyistes et verrouillage de la justice
au nom de l’intérêt général
Mensonges
Notre argumentaire de février 2022 reprend, sources à l’appui, les mensonges et tricheries sur les chiffres de ce projet sur :
(Argumentaire février 2022 disponible sur notre site : tgv-albret.fr rubrique « Le projet TGV »
Influence des lobbyistes
Voir ci-après la toile tissée par le lobbyiste Jean-Louis Chauzy pour contrôler le projet GPSO.
Jean-Louis Chauzy : Président du CESER Occitanie (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional)
Président d’Euro Sud Team, une association lobbyiste
(Cliquez pour agrandir : )
Conflit d’intérêt
LOI n° 2013-907 du 11 octobre 2013 relative à la transparence de la vie publique
Article 1 : Modifié par LOI n° 2016-1691 du 9 décembre 2016 - art. 29 (V)
Les membres du Gouvernement, les personnes titulaires d'un mandat électif local ainsi que celles chargées d'une mission de service public exercent leurs fonctions avec dignité, probité et intégrité et veillent à prévenir ou à faire cesser immédiatement tout conflit d'intérêts.
Article 2 - Modifié par LOI n° 2017-1339 du 15 septembre 2017 - art. 6
Le 8 octobre 2018 nous avons écrit au Président de la République :
« Nous sommes surpris de trouver parmi les membres du Conseil d’orientation des infrastructures, dont le rapport va influencer le Gouvernement, Monsieur Bruno Cavagné nommé vice-président de ce conseil et présenté comme personne qualifiée alors qu’il est depuis 2013 Président de la Fédération Nationale des Travaux Public (FNTP) ».
A noter que les vice-présidences de la Fédération Nationale de Travaux Publics sont partagées par Vinci, Bouygues et Eiffage.
Rappelons le rôle du Conseil d’Orientation des Infrastructures (COI) :
Notre courrier du 8 octobre 2018 :
« Le rapport de ce conseil servira de réflexion et de base pour la Loi d’orientation de la mobilité qui sera discutée en Conseil des ministres en octobre et avec les parlementaires fin 2018.
Elle va permettre de définir de façon claire, priorisée et financée la politique d’investissements dans les transports pour la prochaine décennie.
Le sort du GPSO (Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax-Espagne) sera confirmé. »
En novembre 2021, le COI rencontrait à Bordeaux les représentants de l’Etat, des élus régionaux et bordelais pour un bilan d’étape. Selon Guy Kauffmann, directeur du projet GPSO, cette réunion avait surtout pour objet de « demander au COI de prendre en compte le projet de manière continue, sans rupture en différentes phases, pour une réalisation dans un délai plus resserré que celui préconisé par le COI en 2018. »
Le 14 janvier, le COI rencontrait le préfet coordinateur du GPSO. Il remettra en février « un rapport d’étape sur la programmation des infrastructures de transport»
Il est entouré de proches : Christelle Dubos, députée de la Gironde, Claude Nougein, sénateur de la Corrèze, Alain Chatillon, sénateur de la Haute-Garonne.
Le SGPI a réalisé la contre-expertise du bilan socio-économique du GPSO en 2014 pour l'Enquête Publique.
En sera-t-il de même en 2022 pour la création de la société dédiée au GPSO ?
Verrouillage de la justice
Lire la suite : Mensonges, conflits d’intérêts, influence des lobbyistes
NdlR- TGV en Albret : La seule façon de sortir un lapin du chapeau est de d'abord y avoir dissumilé l'animal....... Comment L'Europe pourrait financer 2.8 milliards d'Euros pour GPSO , si l'enveloppe totale 2021-2027 pour les 27 pays n'est pas plus que 1.87 milliards ....................???? ( voir plus loin dans cet article du Sud Ouest)
« Le financement du GPSO est loin d’être sur les rails », affirment une dizaine d’associations de protection de l’environnement anti-LGV© Crédit photo : Archives Thierry David / « Sud Ouest »
C’est ce mardi que le Conseil d’État doit, à la demande du gouvernement, examiner le plan de financement du GPSO (Grand projet du Sud Ouest), prolongement de la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux vers Toulouse et Dax. Un chantier évalué à 14,3 milliards d’euros, financé à 40 % par l’État, à 40 % par les collectivités locales de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie, à 20 % par l’Union européenne.
Réunis autour de Denis Teisseire, le fondateur de l’association Trans’CUB qui fit dérailler dans les années 90 le projet de métro bordelais, et de Philippe Barbedienne, le président de la SEPANSO 33, onze associations, locales ou nationales comme France Nature Environnement, ont tenu une conférence de presse ce lundi 14 février pour évoquer le courrier adressé à la plus haute juridiction administrative.
Le courrier est éminemment technique mais l’objectif de ces associations est limpide. « Nous voulons faire capoter le projet, assure Denis Teisseire. Mais nous sommes aussi des gens responsables. Si le projet aboutit, nous voulons que ça ne se fasse pas au détriment financier des collectivités locales, ce qui est actuellement le cas. »
« D’autres munitions »
Lire la suite : LGV vers Toulouse et Dax : « Nous voulons faire capoter le projet »
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